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Jean le Bon tente de réformer l'armée royale

Publié le 05/09/2013

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Dans l'espoir de remettre un peu d'ordre parmi tant de confusion, Jean le Bon édicte le 30 avril 1351 une ordonnance sur le « règlement des gens de guerre «. Le premier principe retenu est de payer correcte-ment la troupe pour éviter qu'elle ne vive sur le pays et ne se livre aux habituels pillages. Les soldes sont revalorisées. Les seigneurs portant banniè-res, les bannerets, perçoivent quarante sols tournois au lieu de trente, les chevaliers vingt au lieu de quinze, les écuyers dix. L'infanterie féodale, fournie par les communes, est aussi concernée par les libéralités du roi. Tous les « piétons « — des arbalétriers et des archers, qui touchent sept sols, au plus modeste sergent à pied, qui n'en perçoit qu'un — voient leur ordinaire s'améliorer.

« Une réforme coûteuse Dans l'es poir de remettre un peu d'o rdre parmi tant de confusion, Jean le Bon édicte le 30 avril 1 35 1 une ordonnance sur le « règlement des gens de guerre ».

Le premier principe retenu est de payer correcte­ ment la troupe pour éviter qu'elle ne vive sur le pays et ne se livre aux habituels pillages .

Les soldes sont revalorisées .

Les seigneurs portant banniè­ res, les bannerets , perçoivent quarante sols tournois au lieu de trente, les chevaliers vingt au lieu de quinze, les écuyers dix.

L.:infanterie féodale , fournie par les communes, est aussi concernée par les libéralités du roi.

Tous les « piétons » -des arbalétriers et des archers, qui touchent sept sols, au plus modeste sergent à pied, qui n 'e n perçoit qu 'un - voient leur ordinaire s'améliorer .

En contrepartie, Jean le Bon se réserve le droit de faire inspec­ ter par ses maréchaux le bon ordonnancement des troupes.

Car certains barons, peu scru­ puleux, n'hésitent pas à présen­ ter des listes de « retenus » pléthoriques afin de gonfler le montant des soldes dues, ou garnissent frauduleusement leur bourse en prétendant louer au roi des troupeaux entiers de chevaux.

Grâce aux « montres », les inspections régulières, et au marquage des montures, un terme est mis aux abus les plus criants .

Le droit de désertion est maintenu Le second principe retenu par l 'o rdonnance est la création d'une véritable armée royale se substituant aux troupes sei­ gneuriales sans ordre ni disci­ pline.

Barons, vassaux et arriè­ re-vassaux sont logé s à la même enseigne et intégrés dans des compagnies .

Les capi­ taines de ces unités, respon­ sables de la tenue et de la dis­ ponibilité de leur troupe, doi­ vent rendre compte au conné­ table et aux maréchaux .

Mal­ heureusement, on est encore loin des compagnies d'ordon­ nance que créera Charles VII en 1445 .

Et les capitaines de Jean le Bon, bien que librement choisis par leurs subordonnés, ne jouissent pas d'une forte autorité auprès de leurs hom­ mes.

Les conseillers du roi ne s'y trompent pas et évitent d 'imposer des transformations et un règlement trop coercitifs .

Le s insignes et les armes sont ainsi laissés à la libre inspira ­ tion des « retenus ».

Les sei­ gneurs se battent sous leurs EDITIONS ATLAS L'ORDRE DE L'ÉTOILE Afin de souder autour de lui l'élite de la chevalerie française et de créer le noyau dur de sa nouvelle armée, lean le Bon fonde en 1351 l'ordre de !'Étoile.

Inspiré de l'ordre de la jarretière, créé deux ans plus tôt en Angleterre par Edouard Ill, il a pour insignes un collier de chaînes d'or, une étoile blanche sur émail rouge et un manteau de damas blaru:.

Exaltant la fidélité et le dévouement au souverain, il a pour devise Monstrant regibus astra viam ( « Les astres montrent la voie aux rois»).

Le souverain choisit les dix-huit premiers chevaliers parmi les seigneurs de sa Cour et se proclame grand maître .

Le code d'honneur de l'ordre impose aux promus de prêter serment de ne jamais reculer « de plus de trois pas » sur le champ de bataille .

Mais c'est là sans doute beaucoup demander car, dès 1354, l 'ordre périclite par manque de vocations et aussi parce que, prodigué largement et sans discernement, il a perdu toute sa valeur .

Deux ans plus tard, à Poitiers, on reconnaîtra facilement les anciens de !'Étoile.

Plutôt que de transgresser la règle et de fuir, ils se battront comme de beaux diables et rendront fièrement leur épée à l'ennemi ! couleurs et non sous l'oriflam­ me du roi, qui n'est encore qu 'une bannière parmi d'au ­ tres .

Mais, surtout.

le droit à la retraite individuelle - autre­ ment dit à la désertion -est maintenu .

A condition, cepen­ dant, que l'intéressé avise le connétable ou les maréchaux de ses intentions avant de quit­ ter le champ de bataille ! Mais à Poitiers, le 19 septembre 1356, nombreux seront ceux qui n'au­ ront pas cette politesse .

Jean le Bon, premier roi de France à tenter de bousculer l'individua­ lisme des barons, le paiera au pri x fort .. »

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