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Jean GIRAUDOUX : Électre

Publié le 05/10/2012

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giraudoux

Le personnage d'Électre
Électre hait sa mère. Quand la pièce s'ouvre, Électre sort de son rôle antérieur de jeune fille douce et plaintive pour devenir l'incarnation d'une révolte implacable. Elle est, avec Antigone, l'une des grandes figures tragiques du refus des compromissions. Le renouvellement du mythe Giraudoux imagine une interprétation très personnelle en déclarant : "Électre, c'est pour moi le mythe de la liberté" (déclaration à Kléber Haedens dans l'Insurgé, 12 mai 1937), il a modifié la psychologie de personnages consacrés par la légende. En faisant d'Égisthe un homme d'État responsable, Giraudoux transforme la confrontation traditionnelle entre un lâche criminel et la justice vengeresse en une opposition...

giraudoux

« Oreste e t Électr e En 1935 , ave c La gue tTe de Tro ie n ·aura pas lieu .

Giraudoux re 1·ie 111 à lïn spirari on m yrhol ogique aban­ donnée depuis Amphitryon 38 (1929).

En 1937 .

É lectre.

"pièce en deux acres ".

réinrer­ prè re /'épop ée h omé­ rique e r la trilo gie tra gique d'E sc hyle .

Pho1o Explorer Le livre L'ab solutisme de la vérité D ans la premi ère scè ne d'Él ectre, troi s étranges fillett es s'e ntretienn e nt avec un Ja rdini er et un Étranger en qui le s pec ta teur reco nnaî tra bien plu s ta rd Or este reve nu d 'ex iL Elles g ra ndi ssent au fur et à m es ure que se pré cipit e le des tin d'Or est e .

D e fa it, Oreste es t pou ssé par sa sœ ur É lectre à tuer Ég i sthe , l 'amant de Clytemnestre, le ur m è re; Électre accuse en effe t a mère , qu'elle ha it, d'avo ir tué Agamemnon, son pè r e.

mort dan s des c irconsta nces mysté rieu ses.

Mais Égisthe ré v è le s on âme de grand ro i dan s un dan ger pre ssa nt qui mena ce Argos ; il impl ore É lec tre de lui la isse r un jour de plu s de vie pour sa uver l a c ité, ap rès quo i il avouera publiquement son crime et s'imp osera lui-m ême son châtiment.

Électre r efuse de tr an si ger ; e lle fa it llle r É gis the s ur-le -champ au prix de l'apo ­ calypse co mpl ète pour Argos.

D estruction sa luée d' une seule formule par Électre: "J'ai la ju s tice.

J' ai to ut." Le paradoxe du dénouement D an s É lee/re, Gir audou x a voulu avant tout poser un pro ­ blè m e : faut-il sac rifi er la ju s tice , pactiser avec le crim e en la issant r ég ner un assass in ? Il ne réso ut pas la ques tion mai s montr e co mm ent le tragique pé nètr e a u cœ ur de l'homm e et n 'est pas se ulem e nt une question d 'honn e ur : au mom e nt de 1 'exéc ution des assassins, Égisthe ne rés is te plu s et meurt en appe l ant Él ectre dan s un grand c ri d'a m o ur.

Le co upable et l a vengeresse se mbl en t mu s pa r l a mêm e force intérieure qui leur impo se de se surp asse r ; ils se re trou vent dans la mort donnée ou vécue.

Par ce para dox e de 1 'a mour dan s la hain e, Gir audoux t e nte d'exo rcise r l e tra giqu e, de dé livr er l 'homm e quand la fatalité s'a bat s ur lui.

Du res te , dan s la de rnièr e scè ne, à la femm e arsès qui dem a nde co mm ent ce la s'ap p elle quand "tout est saccagé, ( ...

)que l es coupabl es ago nisent dan s un coin du jour qui se lève" , le M e ndi ant ré pond : "Cela a un très bea u nom , femme Narsè s.

Cela s'ap pe lle l'auro re.". »

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