JEUNES GRECQUES PARANT DE FLEURS L'AMOUR ENDORMI DE VIEN

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• -l • • -....,• - i L~ JEUNES GRECQUES PARANT DE FLEURS L'AMOUR ENDORMI 1773 Peintre français Analyse • Joseph Marie Vien séjourna à Rome de 1744 à 1750.

Jeunes Grecques parant de fleurs l'Amour endormi et Amant couronnant sa maîtresse (voir ci-contre), qui appartiennent à une même série de quatre toiles, révèlent l'influence qu'a exercée sur le peintre la peinture baroque italienne et, en particulier, l'école bolonaise.

L'étude des grands maîtres italiens, comme le Dom iniquin ou les frères Carrache, amena l'artiste à approfondir l'intérêt qu'il portait à la nature et à l'antiquité et donc à s'écarter de la voie suivie par d' au­ tres artistes français, tels François Boucher ou Carle Van Loo.

Dans les deux toiles, qui traitent de sujets gais et allégoriques, Vien, envoûté par la Grèce anti­ que, cherche à recomposer une sorte d'Arcadie idyllique.

Dans la première toile, des jeunes filles , drapées à la manière antique, semb lent danser avec des couronnes de fleurs autour de l'Amour endormi.

Le peintre a construit sa scène avec beaucoup de grâce et de délicatesse.

Le comte Caylus, spécia liste d'archéologie, avait aidé Vien à s'orienter .

vers la « pureté » de l'art grec.

Le peintre français fut pourtant très sévère­ ment attaqué par Dider ot, qui reprochait à l' ar­ tiste de ne pas être à la hauteur de la grandeur et de la sévé rité classiques.

Il suscita au contraire l'enthousiasme de nombreux jeunes peintres de l'époque, fascinés par la pureté de l'exécution; parmi eux, David, son élève préféré.

Mais Joseph Marie Vien est d'ailleurs considéré comme le père du néo-classicisme, dont David devint le chef de file charismatique.

() Amant couronnant sa maîtresse, musée du Louvre, Paris.

xvme siècle Huile sur toile 335 x 194 cm L'œuvre C Jeunes Grecques parant de fleurs l'Amour endormi appartient à une série d e quatre toiles , intitulée Les Progrès de l'amour dans le cœur des jeunes filles .

Vien exécuta ces tableaux en 1773 pour la comtesse du Barry , qui avait décidé de remplacer les panneaux réalis é s par Fragonard dans son pavillon de Louveciennes par d'autres plus conformes au nouveau goût de l'époque.

L'œuvre fut exposée au salon de 1773.

Le tableau est actuel­ lement conservé au Louvre.

R.M .N ..

Paris .

Du mêm e peintr e : PICTO 546 Photo R.M .N .

C Nard i ni Ed~ore, 1993 .

VPC l.a rousse-l.a ff ont pou r l'édition fr ança i se 1993 19-1 8. »