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John KEATS : Ode à un rossignol

Publié le 22/09/2012

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keats

<< Je ne suis ass uré que d' une chose, c' est dela sainteté des affections du coeur et de la vérité de l'Imagination. Ce que l'Imagination saisit comme Beauté doit être Vérité- que la chose existât ou non auparavant ; car je pense de nos passions comme de l'Amour: elles sont toutes en leur plus haut degré créatrices de la Beauté essentielle ... >> - Keats, lettre à Bailey du 22 novembre

1817

keats

« Jo hn Keats.

Photo Lauros Gi raudon .

Keats (1795-1821) fut , de son vivant , at­ taqu é par la critiqu e e t méprisé par cer­ tains contemporains , d o nt Byron .

Apr ès sa mort , toutefois , tout le monde r econnaît en lui l 'un des plus grands poè tes ang lais.

Il est c omparabl e à Shak esp e are par la petfe ction de sa lan­ gue et à Rimbaud par la fulguran ce de son génie et le path étique de sa destiné e.

Le livre Un génie romantique L' Ode à un rossignol a été écrite en 1819.

Keats a vingt­ quatre ans ; il est au sommet de son génie , et il lui reste moins de deux ans à vivre.

Il sait qu'il est atteint de tuberculose, mal qui a emporté sa mère et son frère Tom.

De plus, l'amour exaspéré qu'il voue à Fanny Browne est mal compris par la jeune fille.

Cet amour malheureux , la maladie qui le condamne influent certainement sur la tonalité de ses poésies, où plane , comme dans toute la poésie romantique, l'ombre de la mélan­ colie.

Keats dépasse toutefois ces aspirations morbides ; dans des vers à l'harmonie parfaite, il dépeint la beauté sensuelle de la nature et fixe hors du temps la sensation présente.

La poésie permet d'exprimer l'appétit du poète pour le monde et de conserver en même temps l'essence éternelle de l'instant vécu.

L'art parvient ainsi à transcender la mort , en survivant à l'existence individuelle de l'artiste .

Comme le chant du rossignol , qui ,d 'une certaine manière, le symbolise, le chant du poète est immortel.

Chant de vie et proximité de la mort L' Ode à un rossignol commence par l'évocation d'un soir d'été.

Le poète s'est assoupi dans l'ombre d'une forêt.

Son sommeil est ambigu , mélange de sensualité et de désir de mort.

Le chant d'un rossignol , évoquant la joie et la beauté de la nature, le ravit un instant à sa condition misérable faite de désespoir et de la conscience douloureuse que la mort approche inéluctablement.

Le poète est transporté dans un mouvement d'exaltation vers le Midi ensoleillé, symbole de vitalité.

Puis, il revient au présent ; il évoque avec sensualité la végétation en­ vironnante et prend conscience que la mort peut être volupté , fusion dans la nature et moyen de libération.

Après avoir envi­ sagé sa propre disparition , le poète apostrophe l'oiseau: le chant du rossignol, qui exprime l'amour de la vie , est éternel ; il ré­ conforte les hommes depuis des générations .

Dans la dernière strophe , le chant du rossignol s'éloigne en même temps que les images inspirées qu'avait fait surgir son chant; le poète semble s e réveiller d 'un rêve où il a été un moment transporté et se retrouve seul.

Replongé dans le silence , il ne sait plus s'il dort ou s'il veille.. »

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