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Joseph CONRAD : Inquiétude

Publié le 24/09/2012

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Ces Tales of Unrest ne représentent pas un sommet dans l'oeuvre de Conrad ... Pourtant les cinq contes possèdent de solides mérites ; ils se situent également, à quelques réserves près qui concernent Le Retour, dans le droit fil de l'inspiration conradienne. Il existe dans Karain et La Lagune par lesquels le volume commence et se clôt, des échos très nets des deux premiers romans de l'écrivain . On le sent au choix des épithètes, au rythme des phrases, aux touches de couleurs que pose telle ou telle image, l'écrivain connaît déjà bien son métier. Certains diront qu'il le connaissait peut-être trop bien , car il est dans ces deux réc its d'atmosphère, un côté léché, lustré si l'on préfère, propre à séduire l'amateur d'exotisme...

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« C'est pendant son voyage de noces en Br etagne, en 1896, que Conrad com ­ mence à compos er ces textes, parus d'abord dans des revues anglaises ; ils sont édit és en r ecuei l en 1898.

Conrad n'est pas un incon nu, il a déjà publié trois romans : La Folie­ Aima yer, Le Paria de s îles et Le Nègre du Narcisse.

Photo s Mary Evan s 1 Explorer Le livre Cœurs brisés et âmes mortes L a fatalité s'acharne sur un couple de paysans breton s, Jean-Pierre et Suzanne, parents de quatre enfants dem eu­ rés, qui donnent son titre à la nouvell e Les Idiots .

Suzanne tue son mari ; errant sur la grève et se croyant poursuivie par le fantôme du disparu, e lle se jette à la mer.

Un avant-poste du prog rès met en scène le chef d 'un comptoir africain, Kayerts, et son adjoint Carlier, deux médiocres racistes ; une querelle dérisoire qui s'envenime et Kayert s tue Carlier ; il se pendra peu après.

Dans La Lagune , le Malais Arsat assiste, impuissant , à l 'agonie de sa femm e dont l'enlèvem ent à une tribu ennemie a provoqué la mort de son frère bien-aimé.

Le Retour oppose dans un face à face glacé, presque muet, Mme Hervey à so n épo ux ; la jeune femme ré intègre le domicile conjugal quelques minutes après que son mari a lu la lettre où elle lui signifiait son départ définitif avec son amant...

Karain : un chef malais, poursuivi par le remords, se confesse au narrateur, son ami ; il raconte son histoire "impérissable ".

Une atmosphère très sombre baigne le recueil tout entier E n 1896 , des ennuis financiers et son récent mariage contraignent Conrad à poursuivre son œuvre ; découragé par son incapacité provisoire d'écrire un nouveau roman , il s'attaque à des nouvelles , plus faciles à publier dans des re­ vues.

Tales of Unrest (Contes ou Récits d'inquiétude) recèlent un e haute dose de tragédie ; cependant, aucun personnage n'appelle pitié ou sympathie, sauf la triste mère des Idiots , drame su ggéré par une famille bretonne.

Dans sa préface et ses l ettres, l'auteur s'explique sur la composition de ces textes .

La La gun e marque la fin de la période malaise ; "C 'est du style conradien réchauffé en abondance ", dit l 'écrivain lui-même.

Pour Karain, un souvenir, Conrad éprouve une horreur phy­ s iqu e : "Ce tte histoire a empoisonné cinq mois de ma vie , je la déteste." La rédaction du Retour, terrible huis-clos conjugal dans une de meure bourgeoi se de Londres, ne lui cause "que colè re et dés illusion ".

Un avant-poste du prog rès, tir é de sou­ venirs de son sé jour africain, féroce condamnation du colonia­ lisme, est le texte le plu s célèbre du recueil.. »

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