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Jules Romain, Knock ou le triomphe de la médecine

Publié le 29/07/2010

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knock

Publié en 1977  Editions Gallimard  152 pages    Biographie :  Fils d'instituteurs, Jules Romains, de son vrai nom, Louis Henri Jean né à Saint-Julien-en-Chapteuil le 26 août 1885 et décédé à Paris le 14 août 1972 grandit à Montmartre dans le respect de l'idéal laïque et rationaliste. Après le lycée Condorcet, il est reçu en 1906 à l'agrégation en philosophie en 1909 et devient enseignant. Il publie son premier recueil de poèmes en 1904. L'idée maîtresse de toute son œuvre est l'unanimisme selon lequel la somme des âmes individuelles crée une âme collective régissant un groupe social, affirmant ainsi un lien quasi-mystique entre les êtres, et entre les êtres et la nature. Jules Romains expose sa théorie dans  Le Manuel de déification , (1910), et l'exprime dans sa poésie  La Vie unanime , (1908) et  le Premier Livre de prières , (1909) et dans ses romans  Mort de quelqu'un , (1911) et  les Copains , (1913). Au théâtre également, Jules Romains s'intéresse aux chefs qui manipulent les inconscients collectifs comme dans  M. Le Trouhadec saisi par la débauche , (1923) et son célèbre  Knock ou le triomphe de la médecine, (1924). Son œuvre maîtresse,  Les Hommes de bonne volonté , vingt-sept volumes publiés de 1932 à 1946, est une fresque unanimiste qui suit le destin d'une multitude de personnages de 1908 à 1933, mêlant grande et petite histoire, avec en fil rouge deux protagonistes. La technique de la variation des points de vue permet à Jules Romains de donner une vision kaléidoscopique des événements dans le but de représenter la totalité de l'expérience humaine. En 1946, Jules Romains est élu à l'Académie française, au fauteuil 12.  1 / Genre de l’œuvre :    Cette œuvre est une pièce de théâtre écrite en prose. C’est une satire sur les médecins « Qui leur apprendra qu’on ne doit pas attendre d’être mort pour appeler le médecin? «(Acte II. Scène II) «Tomber malade, vielle notion qui ne tient plus devant les données de la science actuelle « (Acte II. Scène III).    2 / L’Espace :    L’intrigue se situe à Saint-Maurice, chef-lieu de campagne dans l’arrière pays de Lyon, où se trouve le cabinet médical que le Docteur Parpalaid va vendre au docteur Knock.    3 / Le temps :    L’histoire se déroule sur trois mois, d’octobre à décembre chaque Acte représente un mois, le premier Acte se déroule en Octobre, le second en Novembre et enfin, le dernier en Décembre.    4 / Les personnages :  Les personnages principaux :      - Le docteur Knock, plus homme d’affaire que docteur, il se sert de la soi-disant maladie de ses patients pour s’enrichir.  - Le Docteur Parpalaid, surnommé « Ravachol « par ses patients, il ne croit pas en la médecine et n’a pas pu s’enrichir pendant les vingt cinq ans où il a exercé sa médecine.    Les personnages secondaires sont :    - Madame Parpalaid, la femme du docteur Parpalaid.  - L’instituteur, Monsieur Bernard, le pharmacien Mousquet à qui ils demandent de collaborer afin de faire sa propagande.  - Jean, le chauffeur  - La bonne  - Les patients du docteur : le tambour de ville, Madame Rémy, la dame en noir, la dame en violet, Scipion.    Portrait de Knock :    Knock est un docteur de quarante ans qui vient d’acheter le cabinet sans clientèle du docteur Parpalaid qui l’a escroqué. C’est un homme d’affaires, il va faire de la maladie son commerce. Il est très diplomate, notamment avec le docteur Parpalaid à qui il demandera des conseils, il est très malin et devine très facilement les faiblesses de ses patients et profite de leur crédulité pour leur prescrire des traitements très longs. Il se sert du pharmacien , du tambour et de l’instituteur pour se faire de la publicité, et appâte la clientèle avec une consultation gratuite tous les lundis.    5 / L’action :      Le docteur Parpalaid est un médecin de campagne, il a exercé la médecine pendant vingt cinq ans dans un village nommé Saint-Maurice et désire prendre sa retraite à Lyon avec sa femme. . Il vend sa clientèle au docteur Knock, lequel tardera pas à se rendre compte qu’il s’est fait escroqué par Parpalaid. Dès son arrivée à Saint-Maurice, Knock, fait du pharmacien, de l’instituteur ses alliés, ainsi que du tambour du village à qui il demande d’annoncer aux habitants qu’il donnera des consultations gratuites tous les lundis. . Le tambour devient le premier patient de Knock, après seulement quelques minutes il pense déjà être malade. Le docteur Knock reçoit d’autres patients aussi crédules que le tambour, comme la dame en noir et la dame en violet et les persuade qu’ils sont gravement malades.  Le docteur Parpalaid revient trois mois plus tard à Saint-Maurice et trouve l’hôtel transformé en hôpital ce qui l’étonne. Lorsque Parpalaid apprend par le pharmacien la réussite de Knock il est très surpris. Saint-Maurice est en train de devenir un lieu d’où on vient de loin pour se faire soigner par Knock. Parpalaid propose alors à Knock d’échanger leurs clientèle en lui suggérant que la ville sera mieux pour lui qui est à l’apogée de sa carrière. L’échange ne se fait pas et Knock va jusqu’à persuader Parpalaid de se faire examiner par lui car il le pense malade.  6 / La structure :  La pièce de théâtre est divisée en trois actes.  Le premier acte, la situation initiale, nous fait découvrir les personnages principaux ainsi que le lieu où va exercer Knock. C’est la rencontre entre les deux docteurs.  Le deuxième acte, les péripéties, Knock est devenu le nouveau médecin, il lance sa manipulation et sa propagande, et devient aux yeux des patients un grand médecin.  Le troisième acte, la chute, le docteur Parpalaid revient à Saint-Maurice, il veut échanger sa clientèle avec Knock lorsqu’il se rend compte de son succès.    7 / Les thèmes :    Les principaux thèmes de cette pièce sont la crédulité des personnes et la manipulations. Knock étant médecin, il en profite pour faire croire à ses patients qu’ils sont gravement malades afin de leur prescrire un long traitement coûteux. Les patients sont naïfs, ils le croient puisque c’est un docteur.    8 / Les centres d’intérêt :    Jules Romains nous démontre à travers cette pièce que le pouvoir de la médecine peut être dangereux lorsqu’il est exercé par un docteur sans scrupules, qui ne pense qu’à faire du commerce de la médecine, à s’enrichir et à régner sur toute un village comme un dieu.  Il profite de la naïveté des gens en leur faisant peur, comme lorsqu’il persuade le tambour d’arrêter de chiquer, de boire du vin, alors que celui-ci est bien portant, il a simplement des démangeaisons.    9 / Le style de l’auteur :    Jules Romains utilise un registre sarcastique, Knock est une comédie satirique.  Lorsque Knock dit : « Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent « on comprend qu’il ne va pas se contenter de quelques malades mais qu’il va en fabriquer.  Knock est une satire dans laquelle on se rend compte que c’est facile pour un docteur de tromper de pauvres gens crédules qui ont confiance dans la médecine.    10 / Un extrait représentatif :    La nuit c’est encore plus beau car il y a les lumières. Et presque toutes les lumières sont à moi. Les non-malades dorment dans les ténèbres. Ils sont supprimés. Mais les malades ont gardé leur veilleuse ou leur lampe. Tout ce qui reste en marge de la médecine, la nuit m’en débarrasse, m’en dérobe l’agacement et le défi. Le canton fait place à une sorte de firmament dont je suis le créateur continuel. Et je ne vous parle pas des cloches. Songer que, pour tout ce monde, leur premier office est de rappeler mes prescriptions ; qu’elles sont la voix de mes ordonnances. Songer que, dans quelques instants, il va sonner dix heures, que pour tous mes malades, dix heures, c’est la deuxième prise de température rectale, et que, dans quelques instants, deux cent cinquante thermomètre vont pénétrer à la fois …    Cet extrait représente bien le sentiment de puissance qu’éprouve Knock, les malades lui appartiennent, les non-malades ne l’intéressent pas, ils n’existent pas. Il se compare à Dieu, lorsqu’il dit « je suis le créateur continuel «.

knock

« Le docteur Parpalaid est un médecin de campagne, il a exercé la médecine pendant vingt cinq ans dans un villagenommé Saint-Maurice et désire prendre sa retraite à Lyon avec sa femme.

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Il vend sa clientèle au docteur Knock,lequel tardera pas à se rendre compte qu'il s'est fait escroqué par Parpalaid.

Dès son arrivée à Saint-Maurice,Knock, fait du pharmacien, de l'instituteur ses alliés, ainsi que du tambour du village à qui il demande d'annoncer auxhabitants qu'il donnera des consultations gratuites tous les lundis.

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Le tambour devient le premier patient de Knock,après seulement quelques minutes il pense déjà être malade.

Le docteur Knock reçoit d'autres patients aussicrédules que le tambour, comme la dame en noir et la dame en violet et les persuade qu'ils sont gravement malades.Le docteur Parpalaid revient trois mois plus tard à Saint-Maurice et trouve l'hôtel transformé en hôpital ce quil'étonne.

Lorsque Parpalaid apprend par le pharmacien la réussite de Knock il est très surpris.

Saint-Maurice est entrain de devenir un lieu d'où on vient de loin pour se faire soigner par Knock.

Parpalaid propose alors à Knockd'échanger leurs clientèle en lui suggérant que la ville sera mieux pour lui qui est à l'apogée de sa carrière.

L'échangene se fait pas et Knock va jusqu'à persuader Parpalaid de se faire examiner par lui car il le pense malade.6 / La structure :La pièce de théâtre est divisée en trois actes.Le premier acte, la situation initiale, nous fait découvrir les personnages principaux ainsi que le lieu où va exercerKnock.

C'est la rencontre entre les deux docteurs.Le deuxième acte, les péripéties, Knock est devenu le nouveau médecin, il lance sa manipulation et sa propagande,et devient aux yeux des patients un grand médecin.Le troisième acte, la chute, le docteur Parpalaid revient à Saint-Maurice, il veut échanger sa clientèle avec Knocklorsqu'il se rend compte de son succès. 7 / Les thèmes : Les principaux thèmes de cette pièce sont la crédulité des personnes et la manipulations.

Knock étant médecin, il enprofite pour faire croire à ses patients qu'ils sont gravement malades afin de leur prescrire un long traitementcoûteux.

Les patients sont naïfs, ils le croient puisque c'est un docteur. 8 / Les centres d'intérêt : Jules Romains nous démontre à travers cette pièce que le pouvoir de la médecine peut être dangereux lorsqu'il estexercé par un docteur sans scrupules, qui ne pense qu'à faire du commerce de la médecine, à s'enrichir et à régnersur toute un village comme un dieu.Il profite de la naïveté des gens en leur faisant peur, comme lorsqu'il persuade le tambour d'arrêter de chiquer, deboire du vin, alors que celui-ci est bien portant, il a simplement des démangeaisons. 9 / Le style de l'auteur : Jules Romains utilise un registre sarcastique, Knock est une comédie satirique.Lorsque Knock dit : « Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent » on comprend qu'il ne va pas secontenter de quelques malades mais qu'il va en fabriquer.Knock est une satire dans laquelle on se rend compte que c'est facile pour un docteur de tromper de pauvres genscrédules qui ont confiance dans la médecine. 10 / Un extrait représentatif : La nuit c'est encore plus beau car il y a les lumières.

Et presque toutes les lumières sont à moi.

Les non-maladesdorment dans les ténèbres.

Ils sont supprimés.

Mais les malades ont gardé leur veilleuse ou leur lampe.

Tout ce quireste en marge de la médecine, la nuit m'en débarrasse, m'en dérobe l'agacement et le défi.

Le canton fait place àune sorte de firmament dont je suis le créateur continuel.

Et je ne vous parle pas des cloches.

Songer que, pourtout ce monde, leur premier office est de rappeler mes prescriptions ; qu'elles sont la voix de mes ordonnances.Songer que, dans quelques instants, il va sonner dix heures, que pour tous mes malades, dix heures, c'est ladeuxième prise de température rectale, et que, dans quelques instants, deux cent cinquante thermomètre vontpénétrer à la fois … Cet extrait représente bien le sentiment de puissance qu'éprouve Knock, les malades lui appartiennent, les non-malades ne l'intéressent pas, ils n'existent pas.

Il se compare à Dieu, lorsqu'il dit « je suis le créateur continuel ».. »

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