La justice aux USA
Publié le 17/05/2013
Extrait du document
La justice occupe une place fondamentale dans la société américaine. Le procureur Kenneth Starr, en déstabilisant le président des États-Unis Bill Clinton, a démontré la puissance du pouvoir judiciaire. Face à la criminalité, la justice accentue la répression.
«
excessif apparaît comme un moyen efficace de gagner de l'argent.
Les Américains vivent
dans l'angoisse d'un procès quand ce ne sont pas eux qui en sont à l'origine.
Aucun
domaine n'échappe à la justice : les médecins sont condamnés pour malapractice, les
patrons
pour harcèlement sexuel, les fabricants de tabac pour avoir donné le cancer.
Le
12 novembre 1998, le maire de Chicago a intenté un procès aux fabricants d'armes, récla
mant 433 millions de dollars pour les frais hospitaliers de sa ville suite aux fusillades de
1994.
Cet engouement procédurier fait la fortune des avocats et plus généralement des
juristes.
Ils sont
750000 en 1997 soit un avocat pour 350 habitants contre un pour 2000 en
France.
Les lawyers exercent le plus souvent des fonctions de conseiller, de médiateur ou de
négociateur.
1 UN SYSTÈME RÉPRESSIF 1
Lélément singulier de la justice américaine se caractérise par la dureté des sanctions et
de l'incarcération (l'État de l'Alabama
met des chaînes aux pieds à ses prisonniers).
On
assiste à un accroissement considérable de la population carcérale (5,4 millions
d'Américains sous tutelle pénale en 1995).
En 1996 on dénombre 3100 condamnés à mort,
1
500 000 détenus et 50 millions de casiers judi
ciaires.
Le taux d'incarcération américain est sept
fois supérieur à celui de l'Europe, pour une popula
tion presque équivalente.
En 1997, le taux d'incarcé
ration
pour 1 000 habitants est de 645 détenus.
Les
Américains dépensent deux
fois plus pour leurs pri
sons
(32 milliards de dollars en 1993) que pour leur
administration judiciaire
(21 milliards).
Cette redis
tribution opérée
au profit du système pénal se tra
duit par de nouvelles techniques en matière
d'incarcérations.
On pratique, aujourd'hui, la sur
veillance à distance à l'aide
de bracelets électro
niques.
Le système des banques de données
criminelles créé en 1970 sous l'égide du law enforce
ment administration act ne jouit d'aucune réglemen
tation : tout le monde peut y avoir accès, ce qui
laisse aux employeurs le pouvoir de rejeter les
anciens détenus.
En mettant l'accent davantage sur la répression
plutôt
que sur la prévention, la justice américaine
accroît
un peu plus l'emprisonnement des exclus, les
«classes dangeureuses ».
En effet, cette inflation car
cérale touche surtout les pauvres et les Noirs
(« Un
Afro-américain a une chance sur trois de faire un an
de prison contre une chance sur 23 pour un Blanc»).
peine de mort sont cwlflu6• au
hultlime amendement,, mols
réajuste son propos en 1976 : la
peine de mort n•esc pas abolie,
mais doit Wnéfk:ler d'une ......
don plus con(onne.
Les &ou qui
~la peine de mort ...
sent la chaise électrique et plus
communément l*ln}ectlon chi-
mique.
En 1989, la Cour Suprême auto-
rlse la peine capitale pour les
mineurs et les handkapés men-
taux..
»
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