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La justice n'est-elle qu'un effet de contrainte ? (Pistes de réflexion seulement)

Publié le 27/02/2008

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justice
Si les lois nous poussent à agir vertueusement (nous engageant par exemple à des actions courageuses), alors agir conformément à la loi c'est agir vertueusement. Toutefois, peut-on valider l'idée selon laquelle les lois sont intrinsèquement nécessairement juste ? b)      Deux formes de justice. La tragédie de Sophocle Antigone pointe d'une façon formidable l'opposition entre deux formes de justice : une justice qu'on peut considérer comme « naturelle » s'oppose à la justice « conventionnelle », aux lois de la cité. Face à l'interdiction juridique d'enterrer son frère, Antigone préfère agir selon ce qui est juste en soi : elle ne laisse pas la dépouille de son frère sans sépulture. Antigone a outrepassé les lois de la cité au nom d'un sens de la justice. Voici un extrait : « Créon. ? Connaissais-tu la défense que j'avais fait proclamer ? Antigone. ? Oui je la connaissais : pouvais-je l'ignorer ?
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« Si on comprend bien ce texte, on comprend qu'est juste celui qui agit conformément à la loi.

Mais ce qu'il est décisifde comprendre, c'est qu'il y a une condition qui rend « justes » les actions conformes à la loi : il faut que la loi elle-même soit juste.

Si les lois nous poussent à agir vertueusement (nous engageant par exemple à des actionscourageuses), alors agir conformément à la loi c'est agir vertueusement. Toutefois, peut-on valider l'idée selon laquelle les lois sont intrinsèquement nécessairement juste ? b) Deux formes de justice. La tragédie de Sophocle Antigone pointe d'une façon formidable l'opposition entre deux formes de justice : une justice qu'on peut considérer comme « naturelle » s'oppose à la justice « conventionnelle », aux lois de la cité. Face à l'interdiction juridique d'enterrer son frère, Antigone préfère agir selon ce qui est juste en soi : elle ne laissepas la dépouille de son frère sans sépulture. Antigone a outrepassé les lois de la cité au nom d'un sens de la justice. Voici un extrait : « Créon.

– Connaissais-tu la défense que j'avais fait proclamer ? Antigone.

– Oui je la connaissais : pouvais-je l'ignorer ? Elle était des plus claires. Créon.

– Ainsi tu as osé outrepassé ma loi ? Antigone.

Oui, car ce n'est pas Zeus qui l'avait proclamé ! » Dans la tragédie de Sophocle, la valeur immuable de la justice est représentée comme étant la justice des Dieux.Sans conserver l'idée qu'il y a une justice divine, il faut toutefois envisager la possibilité d'une « idée » de la justice,marquant ce qui est juste en soi. Par opposition à cela, la justice conventionnelle et le droit ne sont peut-être que des illusions de justice. On peut donc soupçonner un sens absolu, et un sens relatif de la justice. L'action d'Antigone a-t-elle alors été vertueuse parce qu'elle s'est conformée à ce qui est juste ? Dans cette première partie, on a distingué deux formes de justice.

A partir de là, il semble qu'on n'agissevertueusement que lorsqu'on agit conformément à ce qui est juste en soi, et non pas conformément à ce qui estjuste aux yeux de la cité.. »

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