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Est-il justifié de parler de preuves de l'existence de Dieu ?

Publié le 07/03/2004

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dieu
    III-             L'existence de Dieu s'éprouve mais ne se prouve pas : la recherche de preuve figurative de la nature de la raison humaine   ·        Autrement dit, l'existence ne se prouve pas, elle s'éprouve. La pensée échoue par conséquent à en fonder la nécessité. L'existence apparaît alors comme une limite au pouvoir de penser lui-même et comme ce qui, au sens propre, est impensable. ·        D'ailleurs, dans cette perspective, on peut montrer avec Pascal (Les Pensées) que même si par la raison on peut arriver à la croyance en l'existence de Dieu, ces preuves ou ces raisons de croire sont inutiles, et ce pour plusieurs raisons : -         Elles ne conviennent pas à l'esprit de l'homme (Fr. 190). -         Ne conduisent pas à croire en Jésus-Christ qui seul donne le salut -et c'est cela qui importe. -         Seul Dieu donne la foi, et ce dans le coeur (Fr. 424 ; 588 ; 7). ·        On comprend alors que l'existence de Dieu n'a pas besoin de preuve ; son existence s'éprouve, et ce par le coeur, seul organe capable d'être pénétrer par l'ordre divin supérieur. On comprend alors que parler de preuve de l'existence de Dieu, lorsqu'on prend le terme de preuve au sens strict de démonstration logique et rationnelle, et en vérité réducteur : ce terme ne saurait en aucun cas rendre compte de la puissance du coeur.
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« rationnel ? Est-ce forcément négatif de reconnaître qu'il n'y a pas de preuve possible pour l'existence de Dieu, ouest-ce le signe de la supériorité d'ordre auquel la figure divine appartient ? Plan I- La preuve de l'existence de Dieu : justification rationnelle · Prouver l'existence de Dieu, c'est démontrer la nécessité de son existence.

Et c'est précisément ce que certains philosophes se sont attachés à faire : il s'agit de montrer, parune démonstration logique, que Dieu existe effectivement, et qu'on ne peut ni ne doit endouter. · Dire que nous avons une preuve de l'existence de Dieu, c'est affirmer que l'on a trouvé, au moyen de l'intelligence humaine, comment justifier rationnellement un être qui nousdépasse en tout point.

C'est finalement fonder la religion en raison.

Mais c'est aussi, dumême coup, désacraliser la religion elle-même. · Si la preuve ontologique a été l'objet de la réflexion de nombres de philosophes, c'est avec Descartes que la preuve ontologique de l'existence de Dieu prend sa forme la pluscélèbre.

C'est d'ailleurs dans la 3 e Méditation métaphysique que Descartes s'emploie à la développer. · Selon Descartes , en effet, si je puis formuler l'idée de Dieu, c'est bien qu'elle est une entité qui correspond au plus haut point desperfections.

Or l'existence est une perfection.

Doncl'une des propriétés de mon concept de Dieu affirmequ'il possède l'existence.

C'est-à-dire que Dieuexiste. «J'ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l'infini que du fini, c'est-à-dire de Dieu que de moi-même» Descartes, Méditations métaphysiques(1641), III. • La conception cartésienne du sujet semble gommerdeux aspects de l'existence humaine:- la finitude (la fatigue, la paresse, le désir,l'hésitation, le remords), ce qui fait que nousressentons, sous des formes diverses, un profonddécalage avec nous-mêmes (lorsqu'on aime deuxpersonnes à la fois par exemple);- l'ouverture au monde: en posant le sujet comme unabsolu, dans le cogito, je ne parviens plus à penserson rapport avec ce qui est extérieur à lui. • En réalité, Descartes a longuement traité du problème des passions (dans le traité LesPassions de l'âme) et du problème du solipsisme (la clôture du sujet sur soi-même).

Le sujetne se définit jamais de manière complètement autonome: la relation est première.

Et cen'est pas un rapport de soumission, mais de constitution, une condition de possibilité pourque le sujet constitue son autonomie. · L'argument ontologique n'est pas basé sur l'observation du monde, ou sur une autre forme d'évidence externe, mais sur la définition du mot “Dieu” : ainsi, il stipule que “si vouscomprenez ce que Dieu est, vous comprenez qu'il existe”.

Saint Anselme, dans leProslogion , emploie ce type d'argument, tout en précisant bien que cet argument n'est pas ce qui peut le faire croire en Dieu, mais que c'est sa croyance qui le mène à comprendrel'existence de Dieu d'une manière particulière – en l'occurrence, d'une manière qui le mène àconclure que Dieu doit exister. · On comprend alors, en ce sens, qu'il soit justifié de parler de preuve en ce qui concerne l'existence de Dieu : dans cette perspective, il semble possible, par la seule raison humaine,de fonder la nécessité de l'existence de l'être divin. II- La confusion des ordres : l'existence de Dieu échappe à la rationalité · Pourtant, ce qu'il est nécessaire de comprendre à ce niveau de la réflexion, c'est que la question de la justification quant à l'emploi du terme de « preuve » relativement àl'existence de Dieu, pose plus profondément le problème de l'opposition entre la raison et lafoi. · La preuve ontologique emporte-t-elle l'adhésion ? Kant , dans la Critique de la Raison Pure , critique cet argument, en réponse directe à Descartes, qui avait maintenu, dans sa version de cet argument ( Méditations métaphysiques ), que de même qu'il est impossible de. »

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