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Kant

Publié le 14/08/2012

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  • " Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous même " Critique de la raison pure - Préface à la seconde édition - page 19 de l’édition quadrige PUF.
  • " Je dus donc abolir le savoir afin d’obtenir une place pour la croyance. " Critique de la raison pure - Préface à la seconde édition - page 24 de l’édition quadrige PUF.
  • " La Critique n’est pas opposée à un procédé dogmatique de la raison dans sa connaissance pure en tant que science (car la science doit toujours être dogmatique, c'est-à-dire strictement démonstrative, en s’appuyant sur des sûrs principes a priori), mais elle est opposée au dogmatisme, c'est-à-dire à la prétention d’aller de l’avant avec une connaissance pure (la connaissance philosophique) tirée des concepts d’après des principes tels que ceux dont la raison fait usage depuis longtemps sans se demander comment ni de quel droit elle y est arrivé. Le dogmatisme est donc la marche dogmatique qui suit la raison pure sans à voir fait une critique préalable de son pouvoir propre. " […] "… la Critique est plutôt la préparation nécessaire au développement d’une métaphysique bien établie en tant que science qui doit être nécessairement traitée d’une manière dogmatique et strictement systématique, donc scolastique (et non populaire) ; c’est là une exigence inévitable en métaphysique, puisque cette science s’engage à accomplir son œuvre tout à fait a priori et, par suite, à l’entière satisfaction de la raison spéculative. " Critique de la raison pure - Préface à la seconde édition - page 26 de l’édition quadrige PUF.
  • " La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l’air dont elle sent la résistance, pourrait s’imaginer qu’elle réussirait bien mieux encore dans le vide. C’est justement ainsi que Platon quitta le monde sensible parce que ce monde oppose à l’entendement trop d’obstacles divers, et se risqua au-delà de ce monde, sur les ailes des idées, dans le vide de l’entendement pur. " Critique de la raison pure - Introduction à la seconde édition - page 36 de l’édition quadrige PUF.
  • " C’est ainsi que chez tous les hommes, dès qu’en eux la raison c’est élevée jusqu’à la spéculation, il y a eu réellement dans tous les temps une métaphysique, et c‘est pourquoi aussi il y en aura toujours une. " Critique de la raison pure - Introduction à la seconde édition - page 44 de l’édition quadrige PUF.
  • " La Critique de la raison finit donc nécessairement par conduire à la science ; l’usage dogmatique de la raison sans critique ne mène, au contraire, qu’à des assertions sans fondement, auxquelles on en peut opposer de tout aussi vraisemblables , et par suite, au scepticisme. " Critique de la raison pure - Introduction à la seconde édition - page 45 de l’édition quadrige PUF.
  • " Mais cette distinction du principe de bonheur et du principe de moralité n’est pas pour cela une opposition, et la raison pure pratique ne veut pas qu’on renonce à toute prétention au bonheur, mais seulement, qu’il s’agit de devoir, on ne le prenne pas du tout en considération. Ce peut même à certains égards, être un devoir de prendre soin de son bonheur : d’une part, parce que le bonheur (auquel se rapportent l’habileté, la santé, la richesse), fournit des moyens de remplir son devoir, d’autre part parce que la privation du bonheur (par exemple la pauvreté), amène avec elle des tentations de violer son devoir. Seulement travailler à son bonheur ne peut jamais être immédiatement un devoir et encore moins un principe de tout devoir. " Critique de la raison pratique – I, I, III – page 99 de l’édition Quadrige PUF.
  • " Mais la liberté d’une cause efficiente, surtout dans le monde sensible, ne peut, quant à sa possibilité, être en aucune façon perçue ; heureux encore si nous pouvons être suffisamment assuré qu’il n’y a pas de preuve de son impossibilité et si nous sommes forcé par la loi morale qui la postule, et par là même aussi autorisé à l’admettre ! " Critique de la raison pratique – I, I, III – page100 de l’édition Quadrige PUF.
  • " La morale n’est donc pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre digne du bonheur. C’est seulement lorsque la religion s’y ajoute, qu’entre en nous l’espérance de participer un jour au bonheur dans la mesure où nous avons essayé de n’en être pas indignes. " Critique de la raison pratique – I, II, V – page 139 de l’édition Quadrige PUF.
  • " Ces postulats sont ceux de l’immortalité, de la liberté considérée positivement (comme causalité d’un être, en tant qu’il appartient au monde intelligible) et de l’existence de Dieu. Le premier découle de la condition pratiquement nécessaire d’une durée appropriée à l’accomplissement complet de la loi morale ; le second, de la supposition nécessaire de l’indépendance à l’égard du monde des sens et de la faculté de déterminer sa propre volonté, d’après la loi d’un monde intelligible, c'est-à-dire la liberté ; le troisième, de la condition nécessaire de l’existence du souverain bien dans un tel monde intelligible, par la supposition du bien suprême indépendant, c'est-à-dire de l’existence de Dieu. " Critique de la raison pratique – I, II, VI – page 143 de l’édition Quadrige PUF.
  • " Deux choses remplissent le cœur d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s’y attache et s’y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. " Critique de la raison pratique – II, Conclusion – page 173 de l’édition Quadrige PUF.
  • " Bien qu’un incommensurable abîme se trouve établi entre le domaine du concept de la nature, le sensible, et le domaine du concept de la liberté, le supra-sensible, de telle sorte que du premier au second (donc au moyen de l’usage théorique de la raison) aucun passage n’est possible, tout comme s’il s’agissait de mondes différents, le premier ne devant avoir aucune influence sur celui-là, je veux dire le concept de liberté doit rendre réel dans le monde sensible la fin imposée par ses lois ; et la nature doit en conséquence pouvoir être pensée de telle manière que la légalité de sa forme s’accorde tout au moins avec la possibilité des fins qui doivent être réalisées en elle d’après les lois de la liberté. " Critique de la faculté de juger ; introduction, p.35-36 de l’édition Vrin, traduction Alexis Philonenko.
  • Commencer par soulever la question: " si décidément une chose telle que la métaphysique est seulement possible. " Prolégomènes à toute métaphysique future - Préface - (page 13 de l’édition Vrin).
  • " Les prolégomènes au contraire doivent être des exercices préparatoires; plutôt que d’exposer la science elle-même, ils doivent indiquer ce qu’il faut faire pour la constituer si possible. " Prolégomènes à toute métaphysique future - §4 - (page 35 de l’édition Vrin).
  • Les questions générales des prolégomènes: " Une métaphysique est-elle décidément possible? " - " Comment une connaissance par raison pure est-elle possible? " Û " Comment des connaissances synthétiques a priori sont-elles possibles? " Prolégomènes à toute métaphysique future - §4 et §5.
  • " Penser, c’est unifier des représentations en une conscience ". Prolégomènes à toute métaphysique future -§22 - (page 73 de l’édition Vrin).
  • " Tous les principes synthétiques a priori ne sont rien de plus que les principes de l’expérience possible. " Prolégomènes à toute métaphysique future -§30 - (page 84 de l’édition Vrin).
  • " L’entendement, loin de tirer ses lois (a priori) de la nature, les lui prescrit au contraire... " Prolégomènes à toute métaphysique future -§36 - (page 92 de l’édition Vrin)
  • " Les Lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre […] Sapere Aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières. " Qu’est-ce que les Lumières ? – VIII, 35 – (page 43 de l’édition Garnier Flammarion).
  • " J’entends ici par antagoniste l’insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d’une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. " Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique – 4ème proposition (traduction Piobetta, Garnier Flammarion).
  • " L’homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce : elle veut la discorde. " Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique – 4ème proposition (traduction Piobetta, Garnier Flammarion).
  • " Ainsi dans la forêt, les arbres, du fait même que chacun essaie de ravir à l’autre l’air et le soleil, s’efforcent à l’envi de se dépasser les uns les autres, et par suite, ils poussent beaux et droits. Mais au contraire, ceux qui lancent en liberté leurs branches à leur gré, à l’écart d’autres arbres, poussent rabougris, tordus et courbés. " Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique – 5ème proposition (traduction Piobetta, Garnier Flammarion).
  • " L’homme est un animal qui, du moment où il vit parmi d’autres individus de son espèce, a besoin d’un maître. […] Il faut donc un maître qui batte en brèche sa volonté particulière et le force à obéir à une volonté universellement valable, grâce à laquelle chacun puisse être libre. […] Or ce maître, à son tour, est tout comme lui un animal qui a besoin d’un maître. […] Or le chef suprême doit être juste pour lui-même, et cependant être un homme. Cette tâche est par conséquent la plus difficile à remplir de toutes ; à vrai dire sa solution parfaite est impossible ; le bois dont l’homme est fait est si noueux qu’on ne peut y tailler des poutres bien droites. La nature nous oblige à ne pas chercher autre chose qu’à nous approcher de cette idée. " Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique – 6ème proposition (traduction Piobetta, Garnier Flammarion).
  • " Ce qui donne l’espoir qu’après maintes révolutions et maints changements, finalement, ce qui est le dessein suprême de la nature, un Etat cosmopolitique universel arrivera un jour à s’établir : foyer où se développeront toutes les dispositions primitives de l’espèce humaine. " Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique – 8ème proposition (traduction Piobetta, Garnier Flammarion).
  • " Une tentative philosophique pour traiter l’histoire universel en fonction du plan de la nature, qui vise à une unification politique totale dans l’espèce humaine, doit être envisagée comme possible et même comme avantageuse pour ce dessein de la nature. " Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique – 9ème proposition (traduction Piobetta, Garnier Flammarion).
  • " L’histoire de la nature commence donc par le Bien, car elle est l’œuvre de Dieu ; l’histoire de la liberté commence par le Mal car elle est l’œuvre de l’homme. " Conjectures sur les débuts de l’histoire humaine –VIII, 115 (remarque, page 154 dans les Opuscule sur l’histoire édition Garnier Flammarion).
  • " Il faut l’avouer : les plus grands maux qui accablent les peuples civilisés nous sont amenés par la guerre, et à vrai dire non pas tant celle qui réellement à lieu ou a eu lieu, que part les préparatifs incessants et même régulièrement accrus en vue d’une guerre à venir. " […] " Donc au degrés de culture auquel est parvenu le genre humain, la guerre est un moyen indispensable pour la perfectionner encore ; et ce n’est qu’après l’achèvement (Dieu sait quand) de cette culture qu’une paix universelle nous serait salutaire et deviendrait de ce fait possible. " Conjectures sur les débuts de l’histoire humaine –VIII, 121 ( dans les Opuscule sur l’histoire édition Garnier Flammarion).
  • " J’ai montré ailleurs que la raison, en Métaphysique, ne peut réaliser comme elle le désirerait tous ses desseins en suivant la voie théorique de la nature (en ce qui concerne la connaissance de Dieu), et que par conséquent il ne lui reste plus que la voie téléologique ; entendons néanmoins par là que ce ne sont pas les fins de la nature, fondées uniquement sur des preuves tirées de l’expérience, mais une fin déterminée a priori par la raison pure pratique (dans l’Idée du Bien suprême), qui doit suppléer au défaut et aux insuffisance de la théorie. " Sur l’emploi des principes téléologiques dans la philosophie – VIII, 159 ( dans les Opuscule sur l’histoire édition Garnier Flammarion).
  • " Car le mensonge nuit toujours à autrui : même s’il ne nuit pas à un autre homme, il nuit à l’humanité en général et il rend vaine la source du droit. " D’un prétendu droit de mentir par humanité – VIII, 426 (page 99, édition Garnier Flammarion).
  • " C’est ainsi que si, en mentant, tu as empêché d’agir un homme qui cherchait à commettre un meurtre, tu es juridiquement responsable de toutes les conséquences qui pourraient en résulter. Mais si tu t’en est tenu strictement à la vérité, la justice publique ne peut rien retenir contre toi, quelles que soient les conséquences imprévues qui peuvent en découler. " D’un prétendu droit de mentir par humanité – VIII, 427 (page 99, édition Garnier Flammarion).
  • " La véracité est un devoir, on doit le considérer comme le fondement de tous les devoirs qui doivent se fonder sur un contrat, et sa loi chancelle et devient inutile si on lui concède la moindre exception. " D’un prétendu droit de mentir par humanité – VIII, 427 (page 99-100), édition Garnier Flammarion).
  • " …l’exception à la règle est une contradiction en soi. " D’un prétendu droit de mentir par humanité – VIII, 430 (page 103, édition Garnier Flammarion).
  • " Si quelqu’un prive un autre citoyen de ce à quoi il devait avoir part d’après le pacte civil (pacto civile), il se prive aussi lui-même de l’avantage qu’il tire du pacte (pacto). " Réflexions : III Le contrat social – XIX,586 (R. n°8027) (page 133, édition Garnier Flammarion).
  • " Ce n’est pas le principe de bonheur universel, mais celui de la liberté selon des lois universelles qui constitue le principe de l’institution étatique ainsi que son idée. " Réflexions : VIII Politique et société – XIX,564 (R. n°7955) (page 171, édition Garnier Flammarion).
  • " Ce qui fait que la bonne volonté est telle, ce ne sont pas ses œuvres ou ses succès, ce n’est pas son aptitude à atteindre tel ou tel but proposé, c’est seulement le vouloir ; c'est-à-dire que c’est en soi qu’elle est bonne ; et, considérée en elle-même, elle doit sans comparaison être estimée bien supérieure à tout ce qui paraît être accompli par elle uniquement en faveur de quelque inclination et même, si l’on veut, de la somme de toutes les inclinations. " Fondements de la métaphysique des mœurs – Traduction Delbos ; édition Delagrave page 89.

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