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Kant: l'art et le beau ou le jugement de goût

Publié le 05/01/2004

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kant

« sons des images, ces images s'organisent et prennent un sens mais d'autres associations seraient possibles, unautre sens pourrait jaillir et c'est pour cette raison que le désir d'écouter l'œuvre ne s'épuise pas.

Le plaisir naît dece libre accord et finalement pour Kant de l'expérience intérieure de la liberté de nos facultés.

Ce qui plaît est la liberté.

L'expérience esthétique est une expérience de la liberté comme absence de contraintes, intellectuelles(règles de l'accord des facultés en vue d'une connaissance), morales (le beau n'est pas le bien), sensibles (le beaun'est pas l'agréable),utilitaires (le beau n'est pas l'utile).

· Quatrième définition : « Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfactionnécessaire ».

Cette définition tire les conséquences des définitions précédentes.Le beau n'est pas l'objet d'une connaissance possible.

L'explication d'une œuvre d'art à partir de causes psychiques(ex.

inconscient de l'artiste), historiques, sociales (impressionnisme, art bourgeois) est tout à fait légitime tantqu'elle ne prétend pas expliquer la beauté de l'œuvre.

Le jugement de goût est un jugement de sentiment ; il n'enest pas moins nécessaire.

La subjectivité individuelle n'est pas la racine de ce jugement.

La satisfaction estdésintéressée, elle l'est en raison de son objet à l'occasion duquel les facultés s'accordent librement.

Nous sommesdonc autorisés à penser que ce qui vaut pour nous vaut pour tout homme qui juge le beau.

Récapitulation et implications de cette analyse Kantienne du beau et de l'art. 1) Le beau n'est pas le vrai et le bien.

Dire « c'est beau », ce n'est pas avoir une connaissance de l'objet. 2) Le beau n'est pas l'agréable.

Dire « c'est beau » ce n'est pas communiquer notre sensation. 3) La belle œuvre d'art est une fin en soi.

Kant justifie la thèse de l'art pour l'art.

Il n'est pas vrai, moral, agréable, il n'a pas d'autre fin que lui-même.4) Le beau, la finalité sans fin, n'est pas le privilège de l'art.

Nature et œuvres d'art peuvent produire ce libre jeudes facultés dont le plaisir esthétique est le couronnement.

La beauté est naturelle et artistique.

Et les deuxintéressent le philosophe.

La nature peut avoir belle apparence, avoir l'apparence de la finalité, comme si nature etesprit pouvaient être réconciliés.

Comme si elle nous signifiait qu'un accord de la sensibilité et de la loi morale estpossible.

La beauté artistique intéresse également le philosophe car elle révèle sa liberté actrice.

La liberté existe ausein des facultés et la création est expression de cette liberté.

La création est liberté à l'œuvre, liberté qui se faitœuvre.

Plus généralement le fait que l'homme soit capable de plaisir esthétique lui montre que la sensibilité ne faitpas seulement de lui un être égoïste, enfermé en lui-même et séparé des autres.

La communication n'est pasl'apanage de la froide raison.

Il y a un sens commun esthétique.

L'expérience esthétique, expérience paradoxale d'unplaisir désintéressé, est bien plus source d'espérance, de confiance en l'homme que celle de l'amour qui selon Kant n'est jamais désintéressé.5) La création est œuvre de la liberté.

Le créateur, le grand artiste ne possède pas seulement un savoir-faire.

Il estcelui qui connaissant les règles antérieures en invente de nouvelles.

Le grand peintre, par exemple, n'est pas unpeintre d'École, un habile artisan qui applique scrupuleusement les règles esthétiques en vigueur à une époquedonnée.

Il ne suit pas les règles, il les transgresse, bref, il crée.

Le grand artiste, celui qui crée, est un génie.

« Le génie est la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne ses règles à l'art » (« Critique de la faculté de juger »).

Pourquoi la nature ? Kant veut signifier par l'emploi du mot nature: · que la création ne s'apprend pas.

Un savoir-faire s'apprend et le grand artiste l'a acquis.

Mais il permet de re-fairece qui a été fait, d'imiter les grands, il ne permet pas de créer.

Le savoir-faire est une condition nécessaire mais passuffisante.

La création relève du don, de la nature définie comme ce qui est donné et n'est pas l'œuvre du savoir etdu travail.· puisque pouvoir créer est un don, celui-ci n'est pas intelligible.

Le génie invente les règles au fur et à mesure qu'ilcrée, sans avoir pensé ces règles et sans les avoir voulues.

L'artiste est inspiré au sens où il ne maîtrise pasentièrement ce qu'il est en train de faire, où, dans ces moments là, il n'a plus l'impression d'être l'auteur de sonœuvre.

La nature est ici ce qui est spontané, non pensé et ne dépend pas de notre pouvoir décisionnel ouintellectuel.Créer ce n'est pas seulement transgresser et nier.

Créer c'est produire quelque chose de nouveau.

Ce n'est pas fairen'importe quoi.

L'originalité ne suffit pas.

Créer c'est inventer de nouvelles règles esthétiques et l'artiste de génieinaugure ce qui deviendra une École. KANT (Emmanuel). Né et mort à Königsberg (1724-1804).

Fils d'un sellier d'origine écossaise, il fit ses études à l'Université de Königsberg, et s'intéressa davantage à la physique et à la philosophie qu'à la théologie.

En 1755, ilest privat-dozent de l'Université de sa ville natale, puis il est nommé professeur extraordinaire de mathématiques et. »

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