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Kant et la nécessité de l'éducation

Publié le 27/02/2008

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texte de Kant "L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. Il n'est que ce que l'éducation fait de lui. Il faut bien remarquer que l'homme n'est éduqué que par des hommes et par des hommes qui ont également été éduqués. C'est pourquoi le manque de discipline et d'instruction (que l'on remarque) chez quelques hommes fait de ceux-ci de mauvais éducateurs pour les éléves. Si seulement un être d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, on verrait alors ce que l'on peut faire de l'homme. Mais comme l'éducation d'une part ne fait qu'apprendre certaines choses aux hommes et d'autre part ne fait que développer en eux certaines qualités, il est impossible de savoir jusqu'où vont les dispositions naturelles de l'homme. Si du moins avec l'appui des grands de ce monde et réunissant les forces de beaucoup d'hommes on faisait une expérience, cela nous donnerait déjà beaucoup de lumières pour savoir jusqu'où il est possible que l'homme s'avance?" 1- dégager l'idée principale du texte et les étapes de son argumentation. 2 - expliquez : - l'homme ne peut dévenir homme que par l'éducation - il est impossible de savoir jusqu'où vont les dispositions naturelles 3 - l'homme n'est'il que ce que d'autres hommes font de lui.— Lignes 1 et 2 : D'emblée, Kant annonce sa thèse : « L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. » — Lignes 2 à 11 : C'est pourquoi il arrive que nous soyons mal éduqués : nous subissons l'influence de notre éducateur, sans modèle supérieur auquel nous confronter. De plus, l'éducation se limitant à l'apprentissage de quelques connaissances et au développement de certaines qualités, on ne peut jamais savoir jusqu'à quel point l'homme peut s'améliorer. — Lignes 11 à la fin : si les hommes politiques et toit les hommes de bonne volonté voulaient bien comprendre l'enjeu de l'éducation et donner les moyens nécessaires pour la mise en place d'une éducation plus approfondie et pour tous, on saurait déjà mieux jusqu'où l'homme peut se perfectionner, devenir meilleur.
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« • L'homme, fruit d'autres hommes—> Tous les hommes naissent incultes (= sauvages, sans connaissances culturelles) et d'autres hommes leurapprennent le chemin de la culture : d'abord la famille, puis l'école, les amis, etc.Un bébé abandonné dans la nature devient un enfant sauvage : c'est la célèbre histoire de « Victor de l'Aveyron »,trouvé en 1799 et pris en charge par le docteur Jean Itard.

François Truffaut a fait de cette histoire un très beaufilm : L'enfant sauvage.Le docteur Itard dit bien que Victor est « sauvage » = inculte, mais non pas idiot.Tous les hommes sont donc influencés au départ :— par leur milieu familial, puis par la société dans laquelle ils vont évoluer— par leur héritage génétique • L'homme est-il ce qu'il se fait ?—> À partir d'un certain âge, chacun est capable de se prendre en charge cf.

Sartre : L'homme est projet, c'est-à-dire qu'il s'invente homme chaque jour.

Ainsi « L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait ».

Nous sommestotalement libres et totalement responsables devant les autres et devant soi-même.Certes, nous subissons tous un certain conditionnement social, historique, mais cela n'aliène jamais notre liberté.D'où cette déclaration provoquante : « Nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'occupation allemande » :libres de résister, de collaborer, de fermer les yeux... • L'homme et l'inconscientL'homme, fait culturel et biologique d'autres hommes, ou libre de se faire ce qu'il est, n'échappe peut-être pas auxpulsions inconscientes qui se jouent de sa conscience, de sa culture : c'est l'hypothèse freudienne. • Pour résumer -> Nous pourrions dire que l'homme ne peut pas échapper ni à son héritage biologique, ni à sa culture.

Il est formépar ces deux histoires.

Néanmoins, et même dans l'hypothèse d'un inconscient, la tâche de l'homme est de devenirlibre, de se libérer de ses conditionnements autant qu'il le peut, afin, comme le dit Descartes, de se débarrasser deses préjugés.

Postuler la liberté d'être ce que nous nous faisons, c'est aussi postuler que nous sommes des êtresmoraux. Bibliographie • Rousseau : Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes, Nathan.

Intégrales de Philo.• Platon : Gorgias, Garnier-Flammarion.• C.

Lévi-Strauss : Race et Histoire, «Folio/Essais ».• H.

Arendt : Eichmann à Jérusalem, Gallimard.• Freud : Malaise dans la civilisation, PUF.• Lenoble : Histoire de l'idée de nature, Albin Michel.• L.

Malson : Les enfants sauvages, 10/18.• E.

Morin : Le paradigme perdu, Le Seuil.. »

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