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Klaus, Václav

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Klaus, Václav (1941- ), homme politique tchèque, Premier ministre de la Tchécoslovaquie puis de la République tchèque de 1991 à 1997, élu président de la République en 2003 et réélu en 2008.

2 UNE CARRIÈRE D’ÉCONOMISTE

Né à Prague, ancien élève de l’école de commerce de Prague et de Cornell University (États-Unis), Václav Klaus travaille dans le département Économie de l’Académie des sciences tchèques pendant les années 1960, mais après que les troupes du pacte de Varsovie ont envahi le pays à la suite du Printemps de Prague, il se voit contraint de démissionner en 1970. Jusqu’en 1988, il occupe un poste à la Banque d’État tchèque, puis retourne à l’Académie des sciences comme membre de l’Institut des prévisions.

3 UN PREMIER MINISTRE ULTRA-LIBÉRAL

En novembre 1989, lors de la « révolution de velours «, Václav Klaus est l’une des figures les plus en vue du Forum civique, mouvement d’opposition. Le mois suivant, il devient ministre des Finances du gouvernement d’Entente nationale, poste qu’il conserve après les premières élections libres. Favorable à la libéralisation de l’économie et à de rapides privatisations, il se heurte souvent avec le président Václav Havel inquiet face à la rapidité des changements en cours.

En octobre 1990, Václav Klaus est élu avec une très grande majorité à la tête du Forum civique. Il devient Vice-Premier ministre en 1991 et, en 1992, Premier ministre de la République tchèque ; il négocie alors, avec son homologue slovaque, les conditions de la partition de la Tchécoslovaquie en deux États indépendants. Père de la réforme vers l’économie de marché, Václav Klaus, dominant par son charisme et son autoritarisme la scène politique tchèque, est cependant contraint à la démission en novembre 1997 à la suite du scandale sur le financement frauduleux de son parti, le Parti démocratique civique (ODS). Critiqué pour son ultra-libéralisme, il doit également faire face à une opposition grandissante au sein de sa formation, débouchant sur une scission en 1998, avec le départ de plusieurs députés, qui créent un nouveau parti, l’Union de la liberté (OS).

4 UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EUROSCEPTIQUE

Václav Klaus revient au premier plan de la scène politique tchèque et crée la surprise en étant élu président de la République le 28 février 2003. Pourtant, trois élections successives à trois tours ont été nécessaires pour que le Parlement parvienne à dégager une majorité en sa faveur. Second président de la République tchèque, il a en outre la lourde tâche de succéder dans cette fonction à Václav Havel, qui bénéficie d’une véritable aura tant dans son pays qu’à l’étranger.

Alors que son prédécesseur a conduit la République tchèque vers l’adhésion à l’OTAN, effective en 1999, et à l’Union européenne (UE), le nouveau président défend la notion de « souveraineté nationale « et il est notamment connu pour ses positions eurosceptiques. Ainsi, lors du référendum organisé en juin 2003 sur l’adhésion de la République tchèque à l’Union européenne, où le « oui « réunit 77,33 p. 100 des suffrages, Václav Klaus ne donne pas de consigne de vote, et il ne se rend pas au mois d’octobre suivant à la Conférence intergouvernementale (CIG) qui doit débattre à Rome de la future Constitution européenne. À la suite de l’intégration de la République tchèque à l’Union européenne le 1er mai 2004, Václav Klaus refuse de dresser le drapeau européen au fronton du Château de Prague, siège de la présidence tchèque. Au mois de février 2008, il est réélu à la présidence de la République tchèque pour un second mandat, au troisième tour de scrutin comme en 2003.

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