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Kwaśniewski, Aleksander

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Kwaśniewski, Aleksander (né en 1954), homme d’État polonais, président de la République polonaise de 1995 à 2005.

2   MILITANTISME ET JOURNALISME

Né à Dojlidy (au nord de la Pologne), fils d’un médecin, Aleksander Kwaśniewski étudie le commerce extérieur à l’université de Dantzig de 1973 à 1977. Il milite alors au sein de l’Union socialiste des étudiants polonais, dont il est l’un des dirigeants jusqu’en 1982. À sa sortie de l’université, il travaille comme journaliste, d’abord comme rédacteur en chef du journal étudiant ITD, puis du journal de l’organisation de jeunesse communiste, Sztandar Mlodych (« l’Étendard des jeunes «). Il est également le cofondateur du premier périodique consacré à l’informatique en Pologne, Bajtek, en 1985.

3   UN HOMME DE COMPROMIS

Membre du Parti ouvrier unifié polonais (POUP) à partir de 1977, Aleksander Kwaśniewski assume des fonctions gouvernementales de 1985 à 1990, notamment comme ministre de la Jeunesse puis comme président du Comité pour la jeunesse et la culture physique. De 1988 à 1991, il dirige en outre le Comité olympique polonais.

En octobre 1988, Aleksander Kwaśniewski est mandaté par le pouvoir pour participer aux négociations, dites de la Table ronde, entre les représentants du gouvernement et ceux du mouvement syndical d’opposition Solidarité. Alors qu’il a effectué toute sa carrière au sein de l’appareil communiste, il se distingue à cette occasion comme un homme de compromis habile. En janvier 1990, après le vote de sa propre dissolution par le POUP, un nouveau parti est fondé, la Social-Démocratie de la République de Pologne (SDRP) dont Aleksander Kwaśniewski est élu président. Il incarne dès lors la transition entre communisme et social-démocratie, tandis que le SDRP devient l’Alliance de gauche démocratique (SLD).

4   UN ANCIEN COMMUNISTE CONVERTI À L’ÉCONOMIE DE MARCHÉ

En 1995, Aleksander Kwaśniewski est désigné par l’ensemble de la gauche comme candidat à l’élection présidentielle. Le seul candidat sérieux face à lui est le président sortant, Lech Wałęsa, qu’Aleksander Kwaśniewski bat au mois de novembre avec 51,7 % des voix. Il quitte alors la présidence du SLD. Âgé de 43 ans, il incarne la jeunesse et la modernité. Pourtant sa victoire marque le retour des anciens communistes au pouvoir dans une Pologne fragilisée par les réformes libérales en cours, ce qui n’est pas sans inquiéter les chancelleries occidentales. Néanmoins, cette ambiguïté ne s’avère qu’apparente. Aleksander Kwaśniewski s’engage résolument en faveur de l’économie de marché ainsi qu’en faveur de l’adhésion de la Pologne à l’Union européenne (UE) et à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), effective dès mars 1999.

5   UNE RÉÉLECTION TRIOMPHALE

Lors de l’élection présidentielle d’octobre 2000, Aleksander Kwaśniewski est réélu dès le premier tour de scrutin avec 53,9 % des suffrages. Son charisme lui permet de rassembler au-delà de sa formation politique d’origine, et de se poser en président de tous les Polonais, même si les fonctions présidentielles restent relativement limitées selon les termes de la Constitution adoptée en 1997. Il rassure ceux qui subissent les effets des réformes libérales qui ont été mises en œuvre par le gouvernement de droite, dont le candidat, Marian Krzaklewski, n’obtient que 15,6 % des suffrages. Dès sa réélection, le président Kwaśniewski déclare : « L’Union européenne sera ma tâche la plus importante. «

Le 10 juillet 2001, le président Kwaśniewski effectue un acte fort et symbolique en demandant solennellement pardon, au nom de ses concitoyens, pour le pogrom de Jedwabne au cours duquel 1 600 Juifs de cette localité ont été assassinés le 10 juillet 1941 par leurs voisins polonais. Ce pardon fait suite à la publication de l’ouvrage du sociologue américain d’origine polonaise Jan Tomasz Gross (les Voisins), lequel, attestant pour la première fois la responsabilité des villageois dans cet événement tragique, a profondément bouleversé les Polonais.

À la suite des élections législatives de septembre 2001, qui voient la victoire de la gauche, Aleksander Kwaśniewski nomme Leszek Miller, un pro-européen convaincu, au poste de Premier ministre. Le 16 avril 2003, l’ambition européenne du président Kwaśniewski trouve son accomplissement avec la signature officielle à Athènes du traité d’adhésion des dix nouveaux États membres de l’Union européenne. L’adhésion de la Pologne à l’Union européenne est célébrée le 1er mai 2004.

6   LE LEADER DE LA GAUCHE

Lors du scrutin législatif anticipé d’octobre 2007, Aleksander Kwaśniewski prend la tête de la coalition de centre-gauche (Gauche et démocrates, LiD). Comptant parmi les hommes politiques les plus populaires du pays, il ne brigue pas de siège de député, mais il est en revanche candidat au poste de Premier ministre en cas de victoire. La coalition n’arrive cependant qu’en troisième position avec 13,2 % des suffrages, derrière les formations de droite, la Plateforme civique (PO) et Droit et Justice (PiS).

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