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Lacs et lagunes en France

Publié le 04/04/2013

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Comme nous l'avons w,la lagune est un milieu en perpétuelle évolution, c'est un lieu où convergent des phénomènes naturels continentaux et maritimes. Parmi les phénomènes climatiques qui génèrent des modifications structurales dans les lagunes, on en retient trois principaux : les courants venant de la mer, ceux créés par l'eau des rivières et le vent Les courants marins contribuent à la formation des cordons littoraux et à leur maintien. Toutefois, lorsque l'apport en sédiments est insuffisant pour former un cordon assez élevé, les vagues peuvent passer par-i:lessus lors de tempêtes, apportant ainsi du sable à l'Intérieur de la lagune, ce qui peut

« transportés par les glaciers lors de la fonte de ces derniers (lac de Clairvaux, Jura).

D'autres lacs, dits • tectoniques •, sont le résultat d'une déformation de l'écorce terrestre.

C'est le cas des lacs de Joux et de Nar1ay dans le Jura .

D'autres encore sont nés à la suite d'un évènement volcanique : formation d'un cratère Oac Pavin, Puy-i:le- DOme), coulèe de lave bloquant le cours d'une rivière Oacs du Massif central, lac du Chambon dans 11sère).

Enfin, on parle de lacs de déflation pour désigner ceux qui sont dus à l'action cumulèe de l'érosion et du vent (lac de Lacanau).

Les laa d'orlpne anthropl4tue Les lacs de barrage artificiel sont élevés par l'homme pour l'exploitation du potentiel énergétique des retenues .

Ces barrages, qui ont une durèe de vie limitèe, fournissent de l'énergie hydro­ électrique et sont particulièrement développés dans les régions alpines : barrage du Mont-Cenis (Savoie), dont la capacité atteint 326,7 millions de m', barrage de Serre-Ponçon (1270 millions de m'), barrage de Sainte-Croix (767 millions de m'), parmi la vingtaine de sites existant dans les Alpes françaises.

La principale problématique de ces lacs de retenue (hormis les problèmes liés à la production d'énergie) est l'envasement progressif de ces étendues, lié au ralentissement de l'écou­lement : la rltlafe, qui se fait selon plusieurs procédés en fonction des contraintes hydro­logiques du cours d'eau, s'Impose.

Par ailleurs, il est nécessaire de prendre en compte l'Impact de la retenue sur l'environnement du cours d'eau : les variations de niveau notamment entrainent une forte érosion des berges du lac, ce qui est dommageable pour la faune et la flore .

(WSIHCAnON DES LAGUNES Il existe une classification des lagunes élaborée en 1981 qui propose de les différencier en fonction de leur plus ou moins grande ouverture sur la mer.

Ainsi, en suivant cette classification, on distingue quatre catégories de lagunes : lagunes estuariennes (ou deltaïques), lagunes ouvertes, lagunes semi-fermées et lagunes fermées .

Dans le premier cas, d'une part la lagune se forme sur un estuaire et reçoit donc les apports d'un fleuve , et d'autre part elle bénéficie des courants de marèe.

La combinaison de ces deux courants contribue à entretenir un cordon littoral restreint et ponctué de plusieurs graus .

Dans le second cas, les courants de marèe apportent un marnage suffisant et.

de la même manière que dans les lagunes estuariennes, préservent le cordon littoral et ses ouvertures .

En revanche, les lagunes semi-fermées reçoivent de nombreux apports en sable au niveau du cordon littoral , ce qui peut conduire à la fermeture des passes, et donc de la lagune, lorsque les courants de marèe sont trop faibles .

TYPOLOGIE ET ÉVOLUTION lA LACUNE.

UN ESPACE EN WOLunON Des apports variés, une évolution penllollllellte Comme nous l'avons w,la lagune est un milieu en perpétuelle évolution, c'est un lieu où convergent des phénomènes naturels continentaux et maritimes.

Parmi les phénomènes climatiques qui génèrent des modifications structurales dans les lagunes, on en retient trois principaux : les courants venant de la mer, ceux créés par l'eau des rivières et le vent Les courants marins contribuent à la formation des cordons littoraux et à leur maintien .

Toutefois, lorsque l'apport en sédiments est insuffisant pour former un cordon assez élevé, les vagues peuvent passer par-i:lessus lors de tempêtes, apportant ainsi du sable à l'Intérieur de la lagune , ce qui peut conduire à son comblement Le courant des rivières vient s'ajouter au courant marin en créant un effet de chasse.

Lorsque ces courants sont équilibrés, l'apport du fleuve permet le maintien des passes.

En revanche , en période de crue, le courant fluvial est très important et peut bloquer l'entrèe des courants marins dans la lagune.

Le vent est également un facteur important dans l'évolution des lagunes.

Il joue un double rôle de transport des sables vers l'arrière des lagunes et d'élévation du niveau de la mer lors de tempêtes, contribuant ainsi au débordement Par ailleurs, à l'Intérieur de la lagune, le vent érode les berges et génère des courants qui transportent les sédiments .

Ce rôle peut être positif dans les lagunes qui sont peu alimentées en eaux fluviales (c'est notamment le cas de l'étang de Thau) .

tvolutloll ~ IHJ lerllle Les lagunes sont des milieux relativement fragiles, dont la durèe de vie est limitèe .

Le principal facteur qui conduit à leur disparition est la sédimentation.

Elles sont dépendantes du niveau de la mer ; lorsqu'li s'élève elles sont submergées et deviennent des baies .

Dans le cas contraire, le risque est un assèchement de la lagune .

Par ailleurs, les lagunes sont des environnements propices au développemen t de la faune et de la flore, ce qui constitue un autre facteur favorisant la sédimentation : les végétaux présents dans la lagune et les zones marécageuses qui bordent la lagune retiennent les sédiments ; les animaux produisent de la matière organique qui se mélange à la vase.

Enfin, il faut prendre en compte dans cette évolution des lagunes les facteurs anth ropiques :ce sont en effet des milieux appréciés par l'homme pour les ressources qu'ils offrent ; ils sont exploités à des fins d'aquaculture (ostréiculture dans l'étang de Thau) ou aménagés en salines (s./hiS d' Alflles · Mones ).

Ils abritent également des zones portuaires et diverses activités qui impliquent le remblaiement des bords des lagunes .

VIEn Mowr D'UN LAC Les -uv-ents d'un IK A l'Instar des étendues d'eau salèe , les lacs sont agités de différents mouvements.

S'ils ne sont pas rèellement sujets aux marées , leur niveau peut varier en raison des seiches, oscillations de l'eau créées par la résonance des ondes stationnaires (vagues de faible hauteur à la surface du lac et en faible profondeur).

En ce qui concerne les vagues, elles sont différentes de celles des océans par leur caractère anarchique et à courte crête (on observe ainsi des te_, es sur des lacs tel que le Léman).

Par ailleurs, un mouvement se forme à l'embouchure des cours d'eau tributaires, les eaux étant de densité différente elles ne se mélangent pas mais ont tendance à se superposer à cet endroit : de manière générale l'eau du tributaire plonge sous les eaux de surface du lac.

Il faut enfin savoir que la densité d'une eau lacustre atteint son maximum à une température de 4 "C.

Lorsque le lac se réchauffe, l'eau de surface perd de sa densité et s'enfonce, créant ainsi un brassage (elle se conduit de la même manière lors d'un refroidissement) .

Les eaux d'un lac ne sont donc pas homogènes, il existe une stratification thermique ; lorsque celle-ci disparait (de manière saisonnière) ,le brassage des eaux est alors complet : le lac est dit holomictique (le brassage peut être hivernal, estival ou bisannuel, selon la position géogra phiqu e du lac).

Ce brassage complet est essentiel à la survie de l'étendue car il permet l'oxygénation en profondeur des eaux.

Dls,.rltlon des laa Comme les lagunes, les lacs sont menacés par une forte sédimentation pouvant aboutir à un comblement Les fleuves tributaires apportent dans le lac des sédiments, ce qui est susceptible de rehausser les fonds du bassin lacustre : ce phénomène varie de quelques dixièmes de millimètres à quelques millimètres de rehaut par an.

Par ailleurs, plus les littoraux prennent de l'ampleur , plus les végétaux sont présents sur les berges, ce qui conduit à l'eutro phisation (asphyxie) du lac.

La fragilité des milieux lacustres tient à leur caractère stagnant ; ils sont donc aussi p articulièreme nt sensibles aux différentes pollutions, en raison du faible renouvellemen t de leurs eaux .

LE IOLE DES bENDU ES D 'EAU Ainsi que nous l'avons w.

les lacs et lagunes sont des écosystémes spécifiques, largement dépendants de leur bassin -versant et de la mer (pour les lagunes principalement), ainsi que du climat de l'ensemble géographique auquel ils appartiennent Or ces plans d'eau sont en France trés appréciés, non seulement pour les ressources naturelles qu'ils recèlent.

mais également pour les possibilités qu'ils offrent en termes de loisirs, de tourisme ou encore d'énergie .

Mis à part les nombreux lacs de petites dimensions situés en haute montagne dans le massif alpin, les lacs et lagunes sont aujourd'hui indissociables des activités humaines et de leurs consé quences.

En ce qui concerne les lacs, ils sont un lieu trés apprécié pour la pêche ; p a ra doxalement.

cette activité permet de constater la pollution d'un lac, lorsque les rendements de pêche accusent une forte baisse.

Les végétaux qui poussent en bordure des lacs sont également concernés par l'exploitation humaine, mais dans une moindre mesure puisque le produit des roselières (par exemple) alimente un commerce essentiellement artisanal.

Les lacs constituent aussi -évidemment -une importante ressource en eau : ils alimentent les villes en eau potable, les industries et les terres agricoles pour l'Irrigation .

Outre cette exploitation directe des ressources lacustres, il faut noter que l'implantation humaine sur les bords des lacs de grande superficie a un fort impact sur ces derniers.

Ils sont utilisés pour la navigation commerciale (transport de marchandises) et pour le transport de passagers, ainsi que pour le tourisme : bon nombre de lacs français abrite une ou plusieurs bases de loisirs et des compagnies de bateaux touristiques.

Ceci est assez notable dans les Alpes ; les lacs d 'Annecy, du Bourget.

le lac Léman, attirent de nombreux touristes, ce qui implique l'expansion des villes riveraines .

Si les attraits qu'offrent les régions lacustres s'avèrent bénéfiques pour l'économie locale, il faut prendre en compte les retombées d'un tel développement sur l'envi ronnement des lacs.

Les sources de pollution des lacs sont diverses ; elles sont particu lièrement nombreuses dans les lacs au bord desquels sont installées des hl4alrlu , qui rejettent des eaux usées et des substances chimiques (hydrocarbures, métaux lourds) .

La présence de terres agricoles à proximité est également une source de pollution, le lac recevant les pesticides et les engrais employés pour protéger et encourager les cultures .

Les nitrates et phosphates favorisent la prolifération des végétaux, ce qui contribue au phénomène d'eutrophisation des lacs.

Il en est de même pour les lagunes ; leur présence sur les littoraux français est essentielle à l'équilibre de ces derniers .

Elles jouent notamment un rOie de protection contre l'érosion, grace à leur végétation qui maintient les sols sablonneux fragiles .

Elles protégent également les zones inondables du bassin-versant des crues des fleuves, en absorbant le trop-plein d'eau .

Par ailleurs, les lagunes sont des fi~es naturels, elles épurent les eaux du bassin-versant en retenant les polluants qu'elles charrient Elles sont exploitées, au même titre que les lacs, pour leurs ressources : pisciculture, conchylicu~ure, saliculture sont des activités essentielles pour le dével oppem ent économique des régions concernées .

Notons que si l'anthr opisati on de ces milieux est source de pollution, l'homme a su mettre en place des méthodes de gestion permettant l'exploitation des lagunes tout en participant à leur maintien .

Davantage que les cultures , la forte urbanisation récente des littoraux français constitue une menace pour les lagunes : au risque de comblement naturel s'ajoute le comblement volontaire, lié aux aména gements urbains, sur le littoral des lagunes comme en amont fAUNE D ROlf DES LACS D LACUNES La faune q ui com pose les lacs et lagunes de France est.

à l'Image de ces milieux, originale .

De manière générale, on considère que l'eau douce favorise l'existence d'une faune varièe, et plus la salinité augmente, moins il y a d'espéces dans l'étendue d'eau Oa lagune constitue un cas particulier) .

En ce qui concerne la répartition des espéces dans les lacs, on peut dire que les littoraux se prêtent à la vie aquatique, par leur richesse en végétaux, donc en nourriture (roseaux, joncs , -...,s .

potamots).

Si l'on suit la pente vers le fond du lac, on observe une diminution des espéces végé­ tales, seuls le phytoplancton et le zooplancton sont présents en abondance.

Dans les profondeurs du lac, on observe un ensemble végétal et animal nommé • benthos • : on y trouve des protozoaires, des algues microsco piques, larves d'Insectes et mollusques.

Certains poissons, qui ne vivent pas nécessairement dans ces profondeurs, se nourrissent du benthos : brèmes, tanches, carpes .

Outre les poissons, on recense un certain nombre d'espéces d'oiseaux qui s'alimentent et nichent au bord des lacs : hérons, canards, poules d'eau, foulques, passereaux, petits rapaces composent cette faune avicole.

Les lagunes françaises possèdent une faune et une flore sensiblement différente de celles des lacs.

En raison de la proximité avec le littoral marin et de la communication directe avec la mer, on y trouve des espéces piscicoles et avicoles typiquement marines : hippoca mpes, seiches, mollusques et crustacés, ainsi que hérons, avocettes, échasses, sternes .

La richesse des lagunes tient à la présence de zones humides à leurs abords qui abritent bon nombre d'espéces végétales et animales.

Ainsi, autour de l'étang de Thau on recense 200 espéces d'oiseaux, 196 espéces de végétaux aquatiques et 88 espéces de poissons.

En Camargue, lieu privilégié pour les oiseaux migrateurs, on compte 20 000 oiseaux en hivernage.

Cet ensemble de zones humides abrite également des espéces menacées : spiranthe d'été (orchidèe), cistude d'Europe (tortue d'eau) .. »

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