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LAMARTINE (1190-1869) : NOUVEAUTÉ DES « MEDITATIONS »

Publié le 07/11/2011

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lamartine

Les Méditations ont apporté è. la littérature française ·une nouveauté espérée et cependant imprévue. Il existait dans la société lettrée, depuis Chateaubriand, des états d'âme que Chateaubriand avait très bleri exprimés, mais auxquels on souhaitait le charme des vers. Or les Chênedollé, les Millevoye avaient donné des promesses, mais s'étalent révélés trop médiocres pour les tenir; même élégiaques, même passionnés,. ils ne s'élançaient jamais aux réglons hautes de l'être. C'est pourquoi l'événement que le sentiment public attendait se produisit avec autant d'éclat que de surprise : les Méditations parurent comme un météore ;

lamartine

« sement dans la na ture fraternelle et y entend la voix de Dieu.

- Le Lac ? Un grand amour crie son désespoir de n'être .pas immortel et veut au moins confier ses sou­ venirs à la nature, plus durable que l'homme.

- L'Automne ? L'âme en harmonie avec la nature chante leur commun deuil.

..

-Ainsi de suite.

On peut dire , en généralisant, que l'âme humaine, dans les Méditations, se plaint et se console, bercée par la nature, l'amour et l'espoir en Dieu.

4.

- Et l'auteur des Méditations semble n'avoir connu que les idées et les· sentiments (idées et sentiments se confondent chez lui) les plus élevés.- a)Ce que Lamar­ tine avait gardé des leçons hautement chrétiennes de sa mère s'était amalgamé avec des réminiscences platoni­ ciennes dans sa tendance naturelle à tout idéaliser : d'où un spiritualisme ardent, upe fidélité profonde à la spiri­ tualité et une volonté généreuse de ne pas la séparer de l'éternité qu'elle mérite.- b)Le spiritualisme de Lamar­ tine allait jusqu'à la foi chrétienne, qu'il défendait con­ tre le doute, mais qui d'ailleurs consistait surtout à rêver passionnément de la patrie inconnue dont n éprouvait la nostalgie.

- c) L'élévation des sentiments et des idées se retrouve jusque dans les positions politi­ ques de Lamartine.

Royaliste de tradition, il l'était sans ardeur, incapable de rester tourné vers le passé, natu­ rellement élancé vers l'avenir : dès ses débuts, dans l'Ode aux Français, dans l'Ode sur la naissance du duc de Bordeaux , il laissa percer un libéralisme qui devait grandir et l'entraîner loin, -d) Enfin l'essentiel des Méditations est l'amour, l'amour le plus profond.

Quand le poète eut vu la femme qu'il aimait emportée par la maladie et la mort, il garda au cœur un vide immense qui le faisait avide d'absolu et d'infini.

Le recueil com­ mence à Elvire, oriente même sur elle le souvenir d'au­ tres femmes aimées et finit à Dieu ; car cet amour de cœur et d'âme, constant à travers les autres amours, espérait de Dieu son immortalité.

L'amour chez Lamar­ tine est une passion vertueuse , un besoin de rattacher son être éphémère à l'éternel, une élévation vers l'amour divin à travers l'infini, un élan de l'espérance, une forme. »

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