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Lamartine

Publié le 16/02/2011

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(1790-1869)    Lamartine a été le plus idéaliste des poètes romantiques; de là la pureté, l'émotion douce et communicative de son lyrisme. Malgré l'abondance de sa production et les efforts qu'il tenta pour élargir son talent, il reste pour nous l'auteur des Méditations.    Alphonse de Lamartine (1790-1869), né à Mâcon, dans une famille riche où il reçut une éducation presque féminine, mena d'abord une vie désœuvré et facile. Il fut à Florence un secrétaire d'ambassade oisif et distingué (1823-1830). Il fit en Orient un voyage princier (1832), puis entra dans la vie politique. Il contribua à détacher le pays de la monarchie de Louis-Philippe et fut l'un des membres les plus en vue du gouvernement provisoire de 1848; en cette qualité, il fit garder à la France le drapeau tricolore. Après les événements de 1851, il vécut dans l'oubli et la gêne.    Il a raconté l'histoire très embellie de sa jeunesse dans de nombreux écrits en prose : Confidences, Nouvelles Confidences, Graziella, etc.

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« • Jocelyn (1836) est un essai d'épopée familière.

C'est en quelque sorte le roman d'un séminariste : Jocelyn sacrifieà la vocation divine son affection pour sa compagne d'infortune, Laurence, et achève sa vie dans les humbles joies d'un presbytère au milieu d'une population rurale.L'action se passe pendant la Révolution.

• La Chute d'un Ange (1838) est une vision des temps primitifs : un ange,Cédar, devenu homme par amour d'une mortelle, Daïdha, subit avec son épouse toutes sortes d'humiliations etd'épreuves. La poésie de Lamartine est spiritualiste et tendre plutôt que passionnée. De nombreuses lectures ont nourri l'imagination de Lamartine : la Bible, Fénelon, Bernardin de Saint-Pierre, d'unepart; Rousseau, Ossian, Lord Byron d'autre part, mais ces inspirations contradictoires ont été assimilées, fonduesd'une manière très personnelle par son génie aimant et généreux, toujours attaché à la compréhension dessentiments élevés. Idéalisme et spiritualisme.

Tout ce qui est matériel, périssable, le rebute : il veut retrouver en tout objet, en toutsentiment, ce qu'il peut y avoir de pur, d'immortel, de divin.

De là, une propension naturelle à la philosophie, nonpour discuter et convaincre, mais pour croire et pour adorer.

Il ne peut se résoudre à admettre définitivement ni lemal ni la mort : aussi sa tristesse n'est-elle au fond jamais désespérée; toujours renaît sa croyance sereine aubonheur, à l'immortalité, et la foi, héritage de son éducation, est aussi l'expression spontanée de son cœur : «J'aime, il faut que j'espère! » Amour.

Sa rencontre avec Elvire a été l'éblouissement de sa vie : Elvire est devenue pour lui ce qu'avaient étéBéatrice pour Dante et Laure pour Pétrarque, une figure supraréelle, une personnification de l'idéal, un reflet de labeauté suprême.

Aussi il a chanté, non l'exaltation du plaisir, mais une forme platonicienne et contemplative del'amour, ennoblie des graves pensées de la mort, de l'immortalité et du souverain Bonheur. Sentiment de la nature.

Lamartine a puisé dans ses souvenirs d'enfance, à Milly, la goût intime de la vie rustique.

Ilsubit l'impression des calmes beautés de la nature et de sa paix consolatrice : Mais la nature est là, qui t'invite et qui t'aime! D'ordinaire, il en saisit le « charme » général plutôt que les aspects visuels et particuliers, et préfère les paysagesindécis et spacieux, le soir, le clair de lune; il note l'atmosphère, l'éclairage, les sons, tout ce qui contribue et suffità former une impression physique et morale à une heure donnée. Les caractères du style de Lamartine sont la limpidité et l'harmonie. Lamartine compose avec clarté, noblesse, abondance, au gré d'une inspiration trop facile.

Ses pensées se pressentet s'ordonnent en belles images, en développements éloquents, mais ne revêtent jamais une précision rigoureuse :c'est ce qui fait le charme et aussi la défectuosité de ses vers. Les vers ont une douceur fluide et monotone, dont l'harmonie est faite du glissement des consonnes (ss) et de lasonorité musicale et claire des finales (1, r) ; Repose-toi, mon âme, en ce dernier asile, Ainsi qu'un voyageur, qui, /e cœur p/ein d'espoir, S'assied, avant d'entrer,aux portes de la ville Et respire un moment /'air embaumé du soir. (Le Vallon.). »

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