Langage comme supériorité de l'homme sur l'animal ?
Publié le 26/03/2004
Extrait du document
Beaucoup
d'entre eux sont plus forts que nous, d'autres sont pourvus de sens et
d'instincts qui nous manquent ; il en est dont la prolifération nous
rendrait la vie impossible, si nous ne savions pas les détruire : c'est le
savoir organisé par la pensée qui fait notre force.Dans la mesure où il est doué d'un système sensoriel, l'animal perçoit bien
les faits que nous percevons, et la répétition des mêmes faits suscite en
lui une attente qui peut nous faire croire à une certaine conscience de la
causalité. Mais il ne parvient jamais, comme l'homme, à ce levier essentiel
de la pensée réfléchie et de la science : tout ce qui commence a une cause.On a fait valoir tout ce que le développement de l'homme doit à la main.
C'est effectivement grâce à la main que nous maîtrisons bien des animaux.
Mais si la main suffisait à cette maîtrise, ce sont les quadrumanes qui
l'emporteraient. La puissance dominatrice de la main lui vient donc de la
pensée qui la dirige et qui conçoit les outils puis les machines qui la
prolongent ou la remplacent.B. Mais on peut discuter l'attribution à la parole d'un pouvoir dû à la
pensée que la parole implique.Sans doute, pour prendre conscience d'elle-même et se préciser, la pensée a
besoin de s'exprimer en paroles.
Liens utiles
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