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Le langage, traduction d'un donné ou mise en forme du monde ?

Publié le 10/01/2004

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langage

Le langage permet à l'homme de concevoir la nature. Et on ne peut la concevoir sans lui, quel que soit l'envie qu'on en a. De même, il n'est pas possible d'exprimer la conscience autrement que par le recours au langage, quelle que soit la prétention de l'ineffable. Hegel lie le mot et la pensée :1. Penser par le mot, c'est lier intériorité et extériorité.2. Il est impossible de penser sans les mots.3. Le langage clarifie la pensée. D'emblée, la thèse de Hegel est affirmée clairement, en une phrase lapidaire : « C'est dans le mot que nous pensons.

langage

« 2.

C'est dans le mot que nous pensons (Hegel)Il n'y a pas de pensée sans langage.

L'ineffable, que l'on a tendance à considérer comme ce qu'il y a de plus haut,est en réalité ce qu'il y a de plus inexistant et de plus confus.

Le sens a besoin du langage pour se manifester. « C'est dans le mot que nous pensons.

Nous n'avons conscience de nospensées, nous n'avons de pensées déterminées et réelles que lorsque nousleur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité[...].

C'est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence oùl'externe et l'interne sont intimement unis.

Par conséquent, vouloir pensersans les mots est une tentative insensée.

On croit ordinairement, il est vrai,que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable.

Mais c'est là une opinionsuperficielle et sans fondement ; car en réalité, l'ineffable, c'est la penséeobscure, la pensée à l'état de fermentation, et qui ne devient claire quelorsqu'elle trouve le mot.

Ainsi le mot donne à la pensée son existence la plushaute et plus vraie.

» Hegel, in « Philosophie de l'esprit ». Hegel engage sa réflexion sur la possibilité de la synthèse entre l'aspectsubjectif et l'aspect objectif de la conscience.

Le langage est un moyenterme entre ces deux aspects, ce par quoi la conscience obtient l'existence.Le langage permet à l'homme de concevoir la nature.

Et on ne peut laconcevoir sans lui, quel que soit l'envie qu'on en a.

De même, il n'est paspossible d'exprimer la conscience autrement que par le recours au langage,quelle que soit la prétention de l'ineffable. Hegel lie le mot et la pensée : 1.

Penser par le mot, c'est lier intériorité et extériorité.2.

Il est impossible de penser sans les mots.3.

Le langage clarifie la pensée. D'emblée, la thèse de Hegel est affirmée clairement, en une phrase lapidaire : « C'est dans le mot que nous pensons.»L'ensemble du texte vise à l'analyse des deux termes : la pensée, le mot, et à leur articulation.

D'où formellementdeux possibilités : penser avec les mots (penser « dans le mot ») ; penser sans les mots (c'est la tentation del'ineffable).

Cette seconde tentative est écartée, par Hegel, comme une erreur.

Ainsi, seule, la première possibilitédemeure, d'où l'affirmation renouvelée, sous une autre forme, de la thèse : « le mot donne à la pensée sonexistence la plus haute et la plus vraie.

» 1.

La thèse est examinée en chacun de ses éléments.

D'abord la pensée.

Penser c'est avoir conscience de penser,ce qui implique un dédoublement.

Si naïvement toute pensée, en tant que personnelle (« nos pensées »), est cruede l'ordre de notre intériorité (et strictement seulement de cet ordre), philosophiquement, elle est aussi de l'ordre del'extériorité (et donc différenciée de l'intériorité).

Penser est une activité (« donner » à nos pensées) qui assure lepassage d'un ordre à un autre, où l'on passe en même temps de l'abstrait (« penser » dans le vague en général) auconcret, de la subjectivité à l'objectivité (des pensées « déterminées », cad qui sont celles-ci ou celles-là).

Enfin,avec une réflexion particulière qui doit être consacrée à l'idée de forme (la « forme » objective) qui, en tant queforme, assure une universalité de la pensée applicable dans la diversité et la multiplicité des situations – s'opposantimplicitement à un plein qui ne peut se référer qu'à l'unique particularité du contenu de ce qui est ici et maintenant.Forme claire opposée à l'obscur du plein.En suite le mot.

Si pour la pensée, il convenait de distinguer intériorité et extériorité, il faut reconnaître au mot(défini au passage comme « son articulé ») le statut concret (« l'existence ») d'une synthèse de l'intériorité («l'interne ») et de l'extériorité (« l'externe »).

D'un rapport privilégié du mot et de la conscience, puisque c'est le motqui est le seul à pouvoir à chaque fois unir (intimement) les deux positions de la pensée.La pensée n'est ni l'intériorité seule (l'intériorité est insuffisante il en faut plus) ni l'extériorité seule (il n'y ad'extériorité que seconde, puisqu'elle est le produit, le résultat d'une activité qui prend naissance dans l'intériorité).Mais seul le mot articule en même temps, à la fois, l'intériorité (c'est moi, je, qui parle) et l'extériorité (la « forme »du langage me permet de dire l'universel). 2.

Penser, cad tenir à la fois l'intériorité et l'extériorité, n'est possible qu'avec les mots.

D'où logiquement (« parconséquent ») la réfutation d'une thèse, qui pourtant a cours, et selon laquelle, croit-on, il serait possible de «penser sans les mots ».Prétention démesurée d'un vouloir (« vouloir » penser) qui s'oppose à un pouvoir limité, et qui prend la figure d'unetentative (qui est peut-être même une tentation) impossible et insensée.

Tout à la fois dans le sens de tentativefolle (désespérée), qui n'a pas de sens (qui ne s'oriente nulle part, car sans issue) et vide (ça ne veut rien dire,puisque justement pour penser il faut des mots...).Prétention de l'ineffable à dénoncer.

Selon la métaphore architecturale d'une construction où il y a un haut et un. »

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