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Laos

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Laos, en laotien Lao ou Laos, pays d’Asie du Sud-Est. Sa capitale est Vientiane.

Le Laos est délimité au nord par la Chine et le Viêt Nam, à l’est par le Viêt Nam, au sud par le Cambodge, à l’ouest par la Thaïlande, et au nord-ouest par la Birmanie. Le Laos est le seul pays de la péninsule indochinoise à ne posséder aucun débouché sur la mer.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Relief et hydrographie

La superficie totale du Laos est de 236 800 km². Du nord au sud, le relief du pays est essentiellement montagneux : le nord-ouest du pays est constitué par une longue chaîne montagneuse qui se prolonge en Thaïlande. C’est une zone accidentée, très boisée, traversée par d’étroites vallées. Au nord et à l’est s’élève un massif qui est la partie laotienne d’un système montagneux, qui s’étend du Tibet au Tonkin où l’altitude est toujours supérieure à 1 000 m. Entre ces deux massifs s’étend le plateau de Xieng-Khouang qui ouvre sur la plaine de Vientiane. Aux confins méridionaux du plateau s’élève le Phou Bia, le point culminant du pays à 2 819 m d’altitude. Le bas Laos est bordé par la Cordillère annamitique qui descend en terrasse vers l’ouest jusqu’au plateau des Bolovens.

Le réseau hydrographique du pays s’articule autour du Mékong, l’artère vitale du Laos. Il aborde le pays par le nord où il sépare le Laos de la Birmanie et s’écoule vers le sud en longeant la frontière thaïlandaise ; son meilleur bief est situé entre Vientiane et Savannakhet, où il est navigable. Dans cette zone, il peut atteindre 10 km de large. Ses affluents prennent tous leur source soit dans les montagnes du nord, soit dans la Cordillère annamitique, en général, ils ne sont pas navigables.

2.2 Climat

Le climat laotien est tropical, mais de fortes variations thermiques se font sentir d’une région à l’autre en fonction de l’altitude ; il peut neiger sur les sommets du haut Laos. Les caractéristiques climatiques du pays sont largement déterminées par les moussons. La saison des pluies s’étend en général de mai à octobre, avec des précipitations moyennes de 1 778 mm ; elle est suivie d’une saison sèche et froide de novembre à février ; le reste de l’année est dominé par un climat chaud et humide. À Vientiane, la température au mois d’avril, le mois le plus chaud de l’année, atteint en moyenne 28,9 °C. En janvier, la température moyenne est de 21,7 °C.

2.3 Faune et flore

Le Laos est le domaine de la forêt tropicale et de la forêt mixte. Le couvert végétal varie en fonction de l’altitude et des pratiques d’écobuage. Comme dans les autres pays d’Indochine, la forêt a fait place dans certaines régions à une savane arborée (plaine des Jarres, Savannakhet). La faune demeure encore très riche en éléphants (le Laos est le « pays du Million d’éléphants «), panthères, tigres. Les éléphants sauvages sont domestiqués et utilisés dans les exploitations forestières.

Les forêts du Laos sont riches en essences précieuses comme le teck. Les ressources minérales sont encore peu exploitées, à l’exception de l’étain. Le potentiel en énergie hydroélectrique est important. Les régions les plus fertiles se trouvent dans le bassin du Mékong et sur le plateau des Bolovens à l’extrême sud du pays.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ

Le Laos est une véritable mosaïque ethnique. La communauté la plus importante est celle des Lao, qui représente environ la moitié de la population, installée dans les plaines longeant le Mékong et ses affluents. Les tribus montagnardes Lao Theung (peuple de la montagne), que les Lao dénomment Kha, sont les plus anciens habitants du Laos. Ils ont été petit à petit repoussés sur les hauteurs. Un troisième groupe ethnique est représenté par les tribus d’origine sino-tibétaine, tels les Hmong (Méo) et les Yao, arrivés au XIXe siècle. Le pays compte aussi une minorité vietnamienne et chinoise qui est exclusivement urbaine.

3.1 Démographie

Le Laos est le pays le moins peuplé d’Indochine avec une population de 6,7 millions d'habitants, en 2008, soit une densité de population de 28,9 habitants au km². L’indice de fécondité est de 4,5 p. 1 000 et 45 p. 100 de sa population se situe en dessous de quinze ans. Le Laos, du point de vue de la démographie, est le pays le plus jeune de l’Indochine. Un quart des habitants du Laos vit dans les régions montagneuses ; la population rurale est de 78,4 p. 100.

Le pays est divisé en seize provinces. Sa capitale, Luang Prabang jusqu’en 1975, est désormais Vientiane.

3.2 Langues et religions

La langue officielle est le lao, mais le français est également en usage dans l’administration, le commerce et l’éducation. La religion officielle est le bouddhisme theravada. Les peuples montagnards sont en général animistes mais pratiquent parfois aussi le bouddhisme.

3.3 Éducation

Entravé par le conflit indochinois, l’enseignement n’a repris qu’à partir de 1975. Le gouvernement a alors lancé plusieurs campagnes d’alphabétisation qui ont abouti à la scolarisation d’environ la moitié de la classe d’âge des 12-17 ans en 1991. Malgré ces efforts, le taux d’alphabétisation n’était encore que de 64,8 p. 100 en 2000. Le Laos compte une seule université, Sisavangvong (ouverte en 1958), située à Vientiane.

3.4 Culture

La culture laotienne a subi l’empreinte profonde du bouddhisme : que ce soit l’architecture des vat, les temples bouddhistes qui ont toujours été des lieux d’échanges intellectuels ou la littérature, les jataka, dont l’élément central est le thème des vies antérieures du Bouddha. Royaume khmer, puis siamois, le Laos a été en contact avec l’art indien et le bouddhisme du Petit Véhicule. Luang Prabang et Vientiane sont appelées les villes aux mille temples. Le palais royal et le sanctuaire du That Luang, à Luang Prabang, sont les deux monuments les plus célèbres du Laos.

3.5 Institutions et vie politique

La République démocratique populaire lao a été proclamée en 1975, mais sa première Constitution n’a officiellement été adoptée qu’en 1991. Le régime politique du Laos est celui des démocraties populaires : un seul parti légal.

Conformément à la Constitution adoptée en 1991, le pouvoir exécutif est exercé par le président, élu par l’Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans. Le président est assisté dans sa tâche par le Premier ministre, qui dirige le Conseil des ministres.

Le pouvoir législatif est détenu par l’Assemblée nationale, garante de la Constitution. Ses cent-quinze représentants sont élus par le peuple pour un mandat de cinq ans.

Le système judiciaire laotien comprend des tribunaux populaires de districts et une Cour suprême.

Le Laos est divisé en seize provinces auxquelles s’ajoute la municipalité de Vientiane. Provinces, villes et villages sont administrés par des comités populaires révolutionnaires, élus qui reçoivent les directives du Parti populaire révolutionnaire lao.

L’armée laotienne regroupe 29 100 hommes. La défense est fondée sur la conscription. Le service dure dix-huit mois.

4 ÉCONOMIE

La majorité des ressources naturelles du Laos sont peu ou pas exploitées ou ne sont pas encore recensées. L’économie est agricole, 80 p. 100 de la population vit de l’agriculture. La population des plateaux et des montagnes pratique la culture sur brûlis, le ray. Le secteur industriel du pays se limite à des unités de production de biens de consommation courante. Le produit intérieur brut en 2006 était estimé à 3,4 milliards de dollars soit 596,80 dollars par habitant. L’économie laotienne reste encore très dépendante de l’aide internationale.

4.1 Agriculture

L’agriculture est la première activité économique du Laos. La production de riz, la principale culture, s’élevait à 2,66 millions de tonnes en 2006. Le Laos produit aussi du manioc (51 300 tonnes en 2005), des patates douces (248 000 tonnes), du maïs (210 000 tonnes), des ananas (32 000 tonnes par an), du tabac, du coton, du café, des agrumes, de la cardamome. L’élevage tient également une place prépondérante dans l’économie. En 2005, le cheptel comptait environ 1,8 millions de porcs, 1,1 millions de buffles (kérabaus), 1,3 millions de bovins.

L’exploitation forestière représente une importante source de revenus pour le pays malgré l’absence d’infrastructures de transport modernes. En 2006, 6,1 millions de m³ de bois ont été coupés. En 1991, le gouvernement, préoccupé par la déforestation excessive de certaines régions, a réglementé l’exploitation forestière, sans pour autant pouvoir contrôler les coupes clandestines qui sont dirigées vers la Thaïlande. Le benjoin, utilisé pour la fabrication des parfums et la résine, ingrédient essentiel des vernis, sont d’importants produits d’exportation. Le produit de la pêche (107 800 tonnes en 2005) suffit uniquement à satisfaire la demande intérieure.

4.2 Mines et industrie

Le sous-sol du Laos recèle divers minerais, mais seuls le gypse, l’étain et le sel gemme sont exploités. Des études de prospection récentes font état de réserves de charbon, de fer, de plomb, de zinc et de pierres précieuses. Les principaux postes industriels sont l’affinage de l’étain, l’usinage du bois, le traitement du riz, la fabrication de briques et la production de biens de consommation courante : cigarettes, chaussures, etc.

4.3 Échanges

Le Laos ne possède pas de chemin de fer et le réseau routier ne couvre que 31 210 km. Le transport fluvial, sur les parties du Mékong qui sont navigables, demeure vital pour l’économie du pays : des bateaux jaugeant 200 t peuvent le remonter en certains endroits. Le gouvernement laotien cherche aujourd’hui à désenclaver le pays. On ouvre de nouvelles routes menant vers les ports vietnamiens afin d’éviter une dépendance excessive vis-à-vis de la Thaïlande.

L’unité monétaire du Laos est le kip, divisé en 100 ats (7 600 kips = 1 dollar en février 2001). Le troc reste cependant le principal mode d’échange dans les régions isolées du Laos. Le pays exporte essentiellement du bois, de l’électricité (vers la Thaïlande), des produits agricoles, café, cardamome, benjoin, résine, cuirs et peaux ainsi que des métaux (étain). La balance commerciale est régulièrement déficitaire. En 2000, les exportations ont représenté 315 millions de dollars et les importations 521 millions de dollars. Le Laos importe des produits alimentaires, des produits pétroliers, des automobiles, des machines, des équipements électriques, de l’acier, et du coton. Depuis quelques années, le Laos a élargi ses relations commerciales qui dépendaient auparavant exclusivement de l’URSS et du Viêt Nam. Aujourd’hui, les principaux partenaires du Laos sont dans un ordre décroissant : la Thaïlande, la France, la Chine, et le Japon.

5 HISTOIRE

Les premiers occupants du Laos appartiennent au groupe ethnique des Kha (littéralement, sauvages, esclaves) qui vivaient déjà sur le territoire de l’actuel Laos au Ve siècle apr. J.-C. Vers le XIe siècle, les Thaï, originaires du royaume de Nan Zhao (aujourd’hui province du Yunnan, au sud de la Chine), émigrent et refoulent peu à peu les Kha. Vers le XIIe siècle, ils ont vraisemblablement établi leurs propres principautés. Parmi ces peuples Thaï, les Lao fondent la principauté de Muong Xa avec pour capitale Xien Tong (Luang Prabang). Cette période de l’histoire du Laos est liée à celle du Cambodge. Le royaume khmer de Funan s’étend sur une grande partie du Laos. Le royaume de Tchen-la, puis le royaume khmer d’Angkor font des Lao leurs vassaux.

5.1 Le royaume du Million d’éléphants

Au milieu du XIVe siècle, le roi khmer d’Angkor, Jayavarman Paramesvara marie sa fille à un prince lao exilé : Fa Ngum. En 1353, Fa Ngum fonde le royaume indépendant du Lan Xang (Million d’éléphants). Roi guerrier, Fa Ngum réalise l’unité des principautés lao et est constamment en guerre avec le royaume d’Ayuthya et l’Annam. Son fils lui succède sur le trône et continue la consolidation et l’organisation du royaume. Le royaume de Lan Xang connaît une très forte expansion territoriale au XVIe siècle. Le roi revendique puis annexe le royaume de Chiang Mai. Cela marque toutefois le début d’une longue période de conflits avec les Birmans, période durant laquelle la capitale du royaume est transférée par prudence à Vientiane. La renaissance du Laos se fait sous Suriya Vongsa (1637-1694). Cet âge d’or ne dure que le temps de son règne. À sa mort, les prétendants au trône s’affrontent et le pays se scinde en deux royaumes fratricides ayant pour capitales respectives Vientiane et Luang Prabang.

Les États voisins tentent naturellement de profiter de cet affaiblissement du Laos. Le Siam (Thaïlande), la Birmanie et le Viêt Nam cherchent chacun à placer le Laos sous leur souveraineté. Vientiane, occupée par les Thaï en 1778, doit reconnaître la souveraineté siamoise, Luang Prabang est aussi contrainte de reconnaître la suzeraineté du Siam. Lorsque Vientiane tente de reconquérir son indépendance en 1827, les Siamois détruisent complètement la ville dont la population est déportée. Cette dépendance dure jusqu’en 1887.

5.2 L’intervention française

De nouvelles migrations : celle des tribus Hmong venues du Yunnan puis celle des Ho, font évoluer la situation. Les nouveaux venus dévastant les régions frontalières, le Siam cherche à établir sa souveraineté jusqu’aux frontières du Viêt Nam. La cour de Huê demande alors à la France de faire respecter ses droits. En 1893, une expédition militaire française prend le contrôle des principales villes du pays et contraint les Siamois à reconnaître le protectorat français sur l’ensemble du territoire situé sur la rive gauche du Mékong. En 1904, la France étend son contrôle nominal sur le reste du territoire laotien jusqu’alors resté aux mains des Siamois. Laissant en place les souverains de Luang Prabang, la France leur adjoint un résident général au Laos. Tardivement occupé, le Laos n’est complètement pacifié que vers 1936.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Japon occupe l’Indochine. Sous la pression japonaise, le roi Sisavang Vong proclame l’indépendance du Laos en avril 1945. En octobre 1945, un gouvernement provisoire (Pathet Lao) est formé. S’appuyant sur le prince Boun Oum, la France occupe de nouveau le pays en 1946. Un accord est alors signé avec le roi de Luang Prabang, traité qui institue celui-ci roi du Laos unifié au sein de l’Union française. Le 11 mai 1947 est adoptée une constitution qui fait du Laos une monarchie constitutionnelle. Enfin, en 1949, le Laos devient un État indépendant au sein de l’Union française. Toutefois, les procommunistes, sous la direction du prince Souphanouvong, fondent en août 1950 un Front uni du Laos libre (Neo Lao Isara) sur le modèle du Viêt-minh. En avril 1953, ces militants nationalistes et communistes — ces derniers regroupés au sein du Pathet Lao « l’État ou le pays lao « —, en liaison avec les forces viêt-minh, prennent rapidement le contrôle de larges portions de territoire laotien.

5.3 Les accords de Genève

Conformément aux accords d’armistice signés à Genève en 1954, les troupes viêt-minh et les soldats français se retirent du Laos. L’Union soviétique, la Chine et le Viêt Nam du Nord ont entériné le régime royal en échange d’une neutralisation militaire du pays et de l’intégration politique du Pathet Lao. Une commission internationale de surveillance est mise en place pour veiller au respect des accords. En décembre 1955, le Laos est autorisé à siéger à l’ONU. Mais des deux côtés personne ne souhaite partager le pouvoir. En novembre 1957, le Premier ministre du Laos, le prince Souvanna Phouma (de tendance politique neutraliste), et son demi-frère le prince Souphanouvong, chef du mouvement du Pathet Lao, parviennent à un accord qui invite le Pathet Lao à participer au gouvernement de coalition approuvé par l’Assemblée nationale. Cette émergence politique du Pathet Lao est toutefois mise en échec par l’apparition d’un nouveau groupement politique conservateur, qui renverse le gouvernement de Souvanna Phouma en août 1958 avec le soutien des États-Unis, qui assurent la solde de l’armée royale. Dès lors, la reprise de la guerre est inévitable.

5.4 Guerre et cessez-le-feu

Dans cette nouvelle phase du conflit indochinois, le Pathet Lao bénéficie de l’appui de l’URSS, de la Chine et du Viêt Nam, tandis que les États-Unis, désireux de former un glacis anticommuniste, soutiennent les forces de droite. En 1960, le capitaine Kong Le, appuyé par des militaires neutralistes, s’empare de Vientiane, la capitale officielle du Laos. Dans la lutte entre factions rivales qui s’ensuit, le prince Souvanna Phouma est réinstallé au pouvoir. Il décide encore une fois de faire participer les communistes à un gouvernement de coalition. Un fragile équilibre règne jusqu’en 1964, où, sous la pression des militaires, les négociations sont définitivement rompues. Le prince Souphanouvong, le leader du Pathet Lao, cesse de reconnaître la légitimité du pouvoir de Souvanna Phouma.

L’intervention américaine dans la guerre du Viêt Nam précipite un peu plus le Laos dans la fournaise. L’aviation américaine bombarde régulièrement les régions frontalières où passe la piste Hô Chí Minh. Au sol, les Américains mènent une guerre spéciale : la CIA forme une armée méo, commandée par le général Vang Pao pour soutenir l’armée royale. En 1971, on recrute même des mercenaires en Thaïlande. Des opérations militaires d’envergure sont mises au point, comme l’opération Lam Son 719 où les forces cambodgiennes, américaines et sud-vietnamiennes envahissent la région dite des « trois frontières « mais doivent se retirer après avoir subi de lourdes pertes.

Devant les échecs militaires et l’épuisement des adversaires (en 1973, la moyenne d’âge dans les maquis méo est de quinze ans, la plupart des adultes ayant été tués ou ayant fui le pays), Souvanna Phouma négocie avec le Pathet Lao. Les accords de Paris signés en janvier 1973 ont des répercussions immédiates au Laos. Un cessez-le-feu est conclu et, quelques mois plus tard, une Assemblée nationale provisoire est constituée. Le 3 avril 1974, « le prince rouge « Souphanouvong revient à Vientiane ; le Pathet Lao profitant de sa situation de force étend son influence sur le pays.

5.5 La victoire du Pathet Lao

Les victoires décisives remportées par les communistes au Cambodge et au Viêt Nam en avril 1975 viennent conforter la suprématie du Pathet Lao et portent le coup de grâce à Souvanna Phouma et à ses partisans. Au mois de décembre suivant, la monarchie laotienne est abolie et la République populaire démocratique du Laos est officiellement proclamée. Souphanouvong en devient le président, mais le pouvoir est en réalité exercé par Kaysone Phomvihane, un chef du Parti communiste.

Par dizaines de milliers, les opposants au nouveau régime se réfugient en Thaïlande. Le Laos, lui, s’engage dans une « marche vers le socialisme « qui, comme au Viêt Nam, échouera en raison du blocus économique du pays et de la résistance de la paysannerie. En 1979, confronté à de graves difficultés économiques, le gouvernement arrête brutalement la collectivisation. En même temps, les camps de rééducation sont fermés et le régime politique adapté petit à petit au nouveau régime économique. Le retrait en 1990 des dernières troupes vietnamiennes et l’effacement de la Russie permet une détente avec Bangkok et Pékin. Nouhak Phoumsavanh devient président en 1992, tandis que le général Khamtai Siphandonh cumule la direction du Parti populaire révolutionnaire lao et du gouvernement. La mort de Souphanouvong le 6 juillet 1995 n’entrave pas le processus d’ouverture économique et politique. Les réfugiés continuent de rentrer, tandis que les investisseurs étrangers, surtout thaïlandais, affluent.

Bien que controversé au sein du Parti populaire révolutionnaire lao, le processus d’ouverture se poursuit avec l’admission du Laos, en juillet 1997, au sein de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Ansea). En 1998, Nouhak Phoumsavanh, dernier représentant de la vieille garde, est remplacé à la tête de l’État par le général Khamtai Siphandone, renforçant ainsi un peu plus la présence de l’armée au sein des organes de l’État. Cependant, malgré la réduction de l’inflation — grâce en partie à l’abandon de la parité fixe avec le dollar —, la situation économique demeure très difficile, en raison notamment de la forte dépendance envers la Thaïlande. La crise asiatique, en 1997, qui a touché de plein fouet la Thaïlande, affecte ainsi par contrecoup le pays.

Ce très lourd contexte économique se double également, à partir de 1999, d’un début de contestation des autorités : manifestation d’étudiants demandant la libéralisation du régime et surtout attentats perpétrés en 1999 et 2000, à l’encontre des infrastructures touristiques et révolte des Hmongs. Une telle situation entraîne le limogeage du Premier ministre Sisavath Keobounphanh et son remplacement par Boungnang Vorachit en mars 2001. En dépit de quelques signes d’assouplissement à l’égard de la minorité Hmong en 2005, le parti unique, le Parti populaire révolutionnaire lao (PPRL), poursuit sa politique engagée jusqu’alors. À l’issue des élections législatives d’avril 2006, l’ancien vice-président Choummaly Sayasone (69 ans), désigné quelques mois auparavant secrétaire général du PPRL, est nommé chef de l’État. Bouasone Bouphavanh est nommé Premier ministre en remplacement de Boungnang Vorachit.

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