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LECONTE DE LISLE : 1818-1894 (vie et oeuvre)

Publié le 05/01/2012

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de lisle

Créole et Breton, sensuel et entêté, déçu au contact de notre civilisation mécanique, ambitieux et hautain, ayant vécu pendant près de 20 ans dans la misère, socialiste dégoûté des bassesses de l'action politique, il cacha sa sensibilité, sa colère, son désespoir, sous le masque de l'impertinence, pour éviter à tout prix une pitié dont Il ne voulait pas. Il a été fortement marqué par sa rencontre avec la phllosopble bouddhique, qui proclame le néant de toute existence personnelle, et souhaite - poétiquement -la fin du monde.

de lisle

« Club des Clubs, prêcher la République aux gens de Dinan.

Il est bien­ tOt écœuré par le conserva~isme des provinciaux, mais aW!Si par lee basse!!Ses de l'action politique.

Il abandonnè donc celle-ci,pour ne plus y revenir que très brièvement, en 1871.

Il se consacre à son art, ne vivant (avec quelles difficultés 1) que pour ses vers ; une petite pension, des traductions, un poste de bi­ bliothécaire l'aident à subsister.

Il meurt respecté, mais beaucoup moins célèbre que_ Victor Hugo, en 1894 ; · L'ŒUVRE: I.

- Les Poèmes antiques (1852).

Le mot poèmes s'applique à un certain nombre de grandes œuvres à portée philosophique, selon la définition de Vigny ; Leconte de Lisle avait une grande admiration pour celui-ci et, à deux reprises, l'a salué en faisant allusion à ses vers (cf.: Le Vent froid de la nuit (avant-dernière strophe), et les deux derniers vers de la Bite lcarlate).

e Hélène, Niobé, Khirôn, sont inspirés des Grecs, auxquell Leconte de Lisle essaye d'enlever, encore plus que Chénier, toute allure civilisée : il restitue même l'aspect authentique aux noms propres.

Tantôt de vastes dimensions, en plusieurs parties, parfois dialoguées, tantôt plus brèves, ces œuvres sont presque toutes porteuses d'un message.

Elles opposent aux dieux Grecs, féroces et sans pitié, la révolte de l'Hu~anité (dont Niobé, par exemple, est le symbole) ; mais la beauté antique, la beauté païenne de la Vénus de Milo a disparu, tuée par le Christianisme, laissant notre monde moderne à sa lai­ deur ; le symbole en est la prêtresse Hypatie; assassinée par des chrétiens fanatiques, comme ceux qui, chez Vigny, ont brftlé le temple de Daphné.

- On remarquera que cor mêmes regrets ont été exprimés par MIL'lSet: • Reg,.ette:.-voru ~ temps où le Ciel sur la Te,-N ••• • et par Baudelaire ; • J'ain1.11 le souvenir ck ces époql.ll!s nl.ll!s ••• •.

e Devant la laideur, la bêtise et la cruauté du monde, que faire ? C'est à quoi répondent en partie les poèmes lildous: par le grand traducteur Burnouf, Leconte de Lisle. »

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