Lecture Analytique: J. Du Bellay, « Déjà la nuit en son parc amassait… », L'Olive
Publié le 10/05/2012
Extrait du document
I] L’exploitation par du Bellay d’une forme fixe
a. Une structure héritée
Du Bellay n’invente pas le sonnet, mais l’initie en France, avec le mouvement de la Pléiade. C’est une forme d’origine italienne (Pétrarque Canzoniere 1410)
b. Le jeu des quatrains
Le sonnet possède toujours une unité formelle dans les deux premières strophes (deux quatrains en ABBA embrassés) Dans les deux premiers quatrains de ce texte, un même thème : la naissance du jour (unité formelle). L’emploi de l’imparfait met les verbes en relief. L’adverbe « déjà « introduit les deux quatrains qui forment une description de l’aube non figée. La rupture thématique entre les deux quatrains et les deux tercets est caractérisée par l’emploi de la subordonnée de temps « Quand d’Occident… « ainsi que par le changement de temps utilisé (de l’imparfait au passé simple).
«
III] Le regard ébloui sur la femme aimée
Coupure dans le temps avec la subordonnée de temps « Quand », comparaison méliorative
avec une étoile vive (=divinité, irréalité).
Le poète compare la femme à une Nymphe ;
sentiment de vitalité, de la joie de vivre, avec « en riant ».
L’apostrophe retarde l’annonce de
l’arrivée de la Nymphe.
La femme est associée à une seconde Aurore (métaphore), tant elle
prend de place dans la conscience du poète.
Sa beauté est rehaussée avec la rivalité qu’elle
entretient avec le jour honteu x (« honteux », « double teint colore »).
Le lever du soleil qui
aurait dû être magnifique est dépassé par la beauté de la femme.
La femme n’est jamais
désignée en tant que telle – d’abord Nymphe, puis Aurore.
Conclusion :
D.B.
exploite l’héritage d’une forme poétique, le sonnet, pour célébrer dans un cadre agréable
la beauté de la femme aimée et exprimer de manière indirecte son amour.
L’originalité de ce
poème est de célébrer la femme au moyen de la rivalité installée entre sa beauté et la beauté
d’un élément naturel – L’aurore..
»
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