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La lecture est-elle au-delà ou en ça de la compréhension ?

Publié le 24/01/2005

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lecture
          II- La lecture et la poésie             A- Le propre langage de la poésie * La syntaxe et le vocabulaire de la poésie sont spécifiques. Ex : onde pour eau ou « sur un arbre perché » pour « perché sur un arbre ». => le poème n'est pas un texte qui peut être résumé. Il s'agit surtout d'une alliance de sonorités, d'effets, d'images... * Le poète crée parfois sa propre langue pour jouer plus librement avec elle. Étrangeté des métaphores symbolistes, « déracinement du langages ». * Surréalistes : images insolites => nouvel univers. « La terre est bleue comme une orange » Eluard / « Bergère, Ô Tour Eiffel/ Le troupeau des ponts bêle ». * La poésie : plus impression que compréhension, le poète jouant plus sur la sensibilité que sur la raison. Par les images, les sons, n'a pas besoin d'un langage compréhensible, elle ne vise pas à la compréhension par un langage appris mais à l'impression et à l'universalité.
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« II- La lecture et la poésie A- Le propre langage de la poésie • La syntaxe et le vocabulaire de la poésie sont spécifiques.

Ex : onde pour eau ou « sur un arbre perché » pour« perché sur un arbre ».=> le poème n'est pas un texte qui peut être résumé.

Il s'agit surtout d'une alliance de sonorités, d'effets,d'images...• Le poète crée parfois sa propre langue pour jouer plus librement avec elle.

Étrangeté des métaphores symbolistes,« déracinement du langages ».• Surréalistes : images insolites => nouvel univers.

« La terre est bleue comme une orange » Eluard / « Bergère, ÔTour Eiffel/ Le troupeau des ponts bêle ».• La poésie : plus impression que compréhension, le poète jouant plus sur la sensibilité que sur la raison.

Par lesimages, les sons, n'a pas besoin d'un langage compréhensible, elle ne vise pas à la compréhension par un langageappris mais à l'impression et à l'universalité.

B- La poésie, un art difficile à pénétrer • La poésie : condensé d'écriture qui rassemble une grande quantité d'émotions (VS prose ou théâtre qui sontsouvent de longs développements).Ex : « il a deux trous rouges dans la poitrine » => Rimbaud avec son poème « Le Dormeur du Val», dépeint enquelques lignes toute l'horreur de la guerre que l'on retrouve dans la littérature en prose dans de longsdéveloppements.• Comprend-on toujours qu'un poème aussi simple que Pour faire le portrait d'un oiseau de Prévert cache en fait un art poétique, un plaidoyer pour un art libre et pour une nature à préserver ?« Mes sonnets [...] perdraient en charme à être expliqués, si la chose en était possible » affirme Nerval.

Mallarméchoisit des mots rares : « Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx, / Aboli bibelot d'inanité sonore...

».

Cf.

lepoète Char qui reconnaissait que certains pans de ses poèmes ne pouvaient être compris.

Hermétisme.

=> Le poème peut certes être obscur, impossible à comprendre.

Hermétisme : conception finalementélitiste, poésie volontairement inaccessible au profane.Le poète : artisan des mots.

Cependant, si la poésie peut être lue dans sa tête, si le texte peut être apprécié, ellepeut aussi être dite. C- Le son et le sens • De l'Antiquité à nos jours, soit parce qu'elle a été chantée, soit parce que les poètes ont été les paroliers dechanteurs célèbres => la poésie est synonyme de chanson.• Harmonie imitative => faire coïncider le sens des mots avec leur sonorité.

Ex : Hugo, « Quels sont ces bruitssourds ? », l'allitération en « s » suggère ces bruits.• Les effets sonores de la rime => => jeu sur les sonorités qui a un sens dans le texte ou qui renforce le sens.

Cf.les rimes du poème de Hugo ou celui d'Aragon.• Pour de nombreux poètes (> symbolistes), la musique est l'essence même de la poésie.

La musique, souventdouce, assure l'unité du poème => la poésie est ce qui reste quand on a éliminé tout ce qu'on peut traduire enprose.

=> Les mots, débarrassés de leur fonction utilitaire, didactique ou ornementale, visent à créer une pureharmonie, voisine de la musique.• Le symbolisme a tenté d'atteindre avec les mots la pureté impalpable de la musique.

Ex : « Et je m'en vais / Auvent mauvais / Qui m'emporte / Deça, delà, / Pareil à la / Feuille morte » Verlaine.=> peu importe le sens des mots, ce qui compte est que, comme les notes de musique, les mots soient l'écritured'une partition mélodieuse.• Fusion des mots et des notes.

Véritable petite musique : « Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà È De ta jeunesse ? »Verlaine.

=> La lecture en poésie, le jeu des sonorités..., participe du sens (ce n'est pas gratuit). III- Vers une lecture plus active, à la recherche du sens Certains textes nécessitent une approche différente et une lecture plus attentive.

A- Les pistes d'un récit pas si anodin • Ex : L'apologue : un récit plaisant, La Fontaine, parlant de ses fables => « Je suis chose légère et je vole à toutsujet.

Je vais de fleur en fleur et d'objet en objet », (dans une lettre à Madame de la Sablière).

Toutefois, l'auteur. »

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