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Leibniz: La force de l'esprit

Publié le 05/01/2004

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leibniz

« milliers de gouttelettes de la vague) ; enfin, mes souvenirs existent virtuellement en mon esprit.

Bref, l'activitépsychique déborde largement l'activité consciente, même si la conscience en représente la perfection. C.

La connaissance La perception ne commence à devenir une connaissance qu'avec la mémoire, grâce à laquelle on peut reconnaîtreun être déjà vu, et, par habitude, s'attendre à tel événement lorsque tel autre le précède (la vue du bâton fait fuirle chien).

C'est là toute la connaissance animale, et celle à laquelle bien souvent les hommes se limitent dans la viequotidienne.

Ce n'est pas encore la raison, qui connaît les vérités nécessaires.

Celles-ci, comme les principes mathématiques,sont innées.

L'expérience est seulement l'occasion de développer l'inné, présent virtuellement en nous.

Elle lesollicite sans le créer, comme un catalyseur.

Par exemple : « A = A » est une vérité nécessaire, a priori, innée, qui ne tire pas sa certitude d'une expériencerépétée, mais qui sans l'expérience n'aurait pas eu l'occasion d'être formulée.

De même, la géométrie ne serait pasnée sans les problèmes concrets d'arpentage, mais elle put ensuite connaître un développement autonome(mathématiques pures). 3.

La liberté et la providence A.

La volonté libre Le principe interne de changement, qui fait passer chaque être de perception en perception, est l'« appétition »,ou désir.

Déjà la force était une sorte d'effort continuel ; de même en nous, une insatisfaction permanente, à peinesensible, nous meut sans cesse vers l'avant : c'est l'inquiétude, qui est la vie même de l'esprit.

Alors que l'animal n'est pas maître de son désir, l'homme, parce qu'il est intelligent, est maître de sa volonté : il estlibre.

Sur ce point il faut éviter deux écueils : le déterminisme et l'arbitraire.

Selon Spinoza, tout arrivenécessairement, donc la liberté est une illusion.

Mais c'est faux ; l'esprit nous met au-dessus du déterminismemécanique ; grâce à l'intelligence, nous pouvons délibérer, et choisir sans être nécessités.

Mais si nos choix sont contingents (cf.

fiche 34), ils ne sont pas pour autant sans motif : la liberté d'indifférence(« être libre, c'est agir sans raison ») est impossible, car « rien n'est sans raison ».

Celui qui croit agir sans raisonest en fait conduit par des perceptions inconscientes.

Plus on a de raisons claires d'agir, plus on est libre.

Et cesraisons ne nous contraignent pas, elles inclinent sans nécessiter : car un motif n'est pas une cause mécanique ; ilne détermine pas la volonté de l'extérieur, c'est elle qui s'autodétermine en s'arrêtant sur lui. B.

La providence et le mal Toutes nos actions sont prévues par Dieu, de toute éternité.

Cela n'ôte rien à notre liberté : Dieu a prévu quenous voudrions librement ceci ou cela.

C'est à la fois certain pour lui et contingent pour nous.

L'imperfection des créatures, ou mal métaphysique, implique la possibilité de mal agir, ou mal moral, ainsi que cellede la douleur, ou mal physique.

Mais le premier n'est pas vraiment un mal, c'est une nécessité : ce qui n'est pasDieu est forcément fini.

Il est nécessaire que le mal moral soit possible, mais il est contingent qu'il soit réel, celatient à la liberté humaine.

Quant au mal physique, il est la conséquence du mal moral : il est la punition par Dieu dupéché originel d'Adam.

Dieu a pourtant choisi ce monde, avec ses maux, parce qu'il est le meilleur possible.

Il veut lebien en général, mais il permet à la liberté humaine de faire le mal (ce qui n'enlève rien à la culpabilité) parce queces maux participent au bien plus grand de l'ensemble.

L'amour consiste à trouver son plaisir dans la félicité d'autrui.

Ainsi est-ce en se désintéressant de soi qu'on seréalise, et qu'on trouve son intérêt véritable.

Or l'amour ne peut cesser d'approcher l'autre ni de le découvrir : « Je trouve que l'inquiétude est essentielle à la félicité des créatures, laquelle ne réside jamais dans une parfaitepossession, qui les rendrait insensibles, et comme stupides, mais dans un progrès continuel vers de plus grandsbiens » (Principes de la Nature et de la Grâce).

La perfection de l'homme est de se perfectionner. LEIBNIZ (Gottfried Wilhelm). Né à Leipzig en 1646, mort à Hanovre en 1716. Il étudia les mathématiques à Iéna, la jurisprudence à Altdorf et la chimie à Nuremberg.

En 1667, il rencontra lebaron Jean-Christian de Boinebourg, et commença de s'intéresser à la politique et aux hautes mathématiques.

En1672, il fut chargé d'une mission auprès de Louis XIV, pour engager celui-ci à conquérir l'Egypte.

Il fit un voyage àLondres et commença d'entretenir une correspondance suivie avec les plus grands esprits de son temps.

Il tenta,dans ses lettres à Bossuet, d'aboutir à la réunion des Eglises chrétiennes.

Au terme de longs travaux, il constitua lecalcul intégral (29 octobre 1675) et le calcul différentiel (1er novembre 1675).

En 1676, il quitta Paris pour Hanovre,où il devint bibliothécaire du duc de Brunswick-Lunebourg.

Il soutint les droits des princes allemands dans l'Empire en1678, préconisa un plan qui permît à Pierre le Grand de faire bénéficier ses peuples de la civilisation occidentale, etpublia un recueil de droit des gens.

Il mourut en novembre 1716, et n'eut que son secrétaire pour accompagner aucimetière sa dépouille mortelle.

En relations avec l'Europe entière, homme d'une culture universelle, Leibniz futmathématicien, philosophe, juriste, historien et fondateur de la critique historique, géologue, ingénieur et théologien.. »

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