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LEITRE D'ICI. Jean TARDIEU, Une voix sans personne (commentaire)

Publié le 16/09/2011

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tardieu

Poète et auteur dramatique, Jean Tardieu a toujours été en proie à une inquiétude existentielle et au sentiment de l'absurde. Tels sont en effet les thèmes du poème intitulé "Lettre d'ici" où Tardieu, hanté par la mort, ne parvient à surmonter sa conscience de l'absurdité de l'existence et de l'hostilité du monde que grâce au sentiment de solidarité qui l'unit aux autres hommes.

tardieu

« dans un monde éclatant immortel givre du temps acier des anges pluie et feux inhumains aux quatre coins du ciel.

Jean TARDIEU, Une voix sans personne, 1953.

En un commentaire composé, où vous tiendrez compte des pro­ cédés utilisés, vous montrerez par exemple les sentiments du poète à l'égard des autres hommes et du monde où il vit, ses angoisses et ses espoirs.

Poète et auteur dramatique, Jean Tardieu a toujours été en proie à une inquiétude existentielle et au sentiment de l'absurde .

Tels sont en effet les thèmes du poème intitulé « Lettre d'ici "• où Tardieu, hanté par la mort, ne parvient à surmonter sa conscience de l'absurdité de l'existence et de l'hostilité du monde que grâce au sentiment de solidarité qui l'unit aux autres hommes.

Dès l'abord, l'auteur de la « lettre " se définit, s'identifie par sa condition de mortel.

« Je suis celui qui habite aujourd'hui parmi vous »; l'adverbe de temps « aujourd'hui " souligne en effet la précarité de l'existence humaine, rendue plus sensible encore par le verbe« commencer», employé au vers 20 : «je n'ai pas honte 1 de commencer dans les piétinements ».

Mort en sursis, l'homme ne sait jusqu'à quel point le destin lui permettra de poursuivre sa marche, et sa difficulté d'être apparait dans cette impression angoissante qu'il a parfois de ne pas avancer, de ne rien accomplir.

Très peu de choses, en fait, séparent la vie de la mort : « une feuille mince ».

Cette image, utilisée à deux reprises, accentue la vulnérabilité de l'homme; le sol qu'il foule n'est pas plus solide que sa peau ...

L'angoisse de la mort, du néant, tient d'ailleurs à un double mystère : le mystère de l'au-delà de la vie, de l' « après vie », mais également le mystère de ce qui est en deçà de la vie, avant que nous naissions : telles sont ces « deux étendues sans couleur et sans nom » que le poète évoque au vers 5.

Si le mot « mort "• par exemple, désigne la fln de la vie, c'est là une définition négative.

Et le vers exprime bien l'impossibilité angoissante où se trouve l'homme de définir précisément ce qu'est la mort, où même de se l'imaginer.. »

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