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Leoncavallo, Ruggero - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Leoncavallo, Ruggero - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Leoncavallo, Ruggero (1857-1919), compositeur italien, rendu célèbre par son opéra Pagliacci. 2 GRANDES ESPÉRANCES ET DÉCEPTIONS Né à Naples, Ruggero Leoncavallo y étudie au conservatoire de 1866 à 1876 (piano, harmonie et composition avec Lauro Rossi), puis suit des cours de littérature à l'université de Bologne. Il découvre alors Richard Wagner, conçoit un projet de trilogie sur la Renaissance italienne, Crepusculum (i Medici, Savonarole, Cesare Borgia). Il investit son propre argent pour monter son premier opéra, Chatterton, mais l'imprésario s'enfuit avec les fonds. Après cette mésaventure, il séjourne en Égypte (18791882), puis à Paris où il joue dans des cabarets, puis dans des salons mondains. Il compose beaucoup de mélodies, fréquente Charles Gounod, Jules Massenet, devient l'ami du baryton Victor Maurel. Et c'est sur sa recommandation, après avoir regagné l'Italie en 1888, qu'il se présente à l'éditeur Ricordi. Celui-ci le propose en 1889 comme librettiste à Giacomo Puccini pour Manon Lescaut -- collaboration qui échoue -- mais oublie i Medici au fond d'un tiroir. 3 LE COUP D'ÉCLAT DE PAGLIACCI : UN VÉRISME AMBIGU Lassé de tous ces fâcheux contre-temps, Ruggero Leoncavallo se prend d'intérêt pour la vogue vériste dont le succès rencontré par Pietro Mascagni avec Cavalleria rusticana en 1890 est la manifestation la plus éclatante. Il écrit au débotté, en s'inspirant d'une affaire traitée jadis par son père magistrat, le livret et la musique d'un bref opéra en un acte qu'il propose à Sanzogno, éditeur rival de Ricordi. Créé en mai 1892 au Teatro Dal Verme de Milan, sous la direction d'Arturo Toscanini, Pagliacci triomphe. Par son sujet (un crime passionnel dans un théâtre ambulant), par le traitement orchestral et vocal des paroxysmes dramatiques et par son fameux prologue (« Si può ?... «, écrit pour Victor Maurel), à l'allure de manifeste théorique (« l'auteur a cherché [...] à vous peindre une tranche de vie «), l'oeuvre apparaît comme un nouveau sommet du vérisme. En même temps, la distance introduite par ce même prologue, le va-et-vient constant entre réalité et théâtre, ainsi que l'aspect formel de certains passages musicaux (menuet, gavotte de la scène de commedia dell'arte) en font un opéra vériste beaucoup plus sophistiqué que le très direct Cavalleria Rusticana, dont il devient pourtant rapidement le jumeau, fréquemment donné au cours d'une même soirée. 4 APRÈS PAGLIACCI Désormais célèbre, Ruggero Leoncavallo peut faire représenter i Medici dès 1893, et même, en 1896, son Chatterton révisé, mais sans succès. Comme les autres compositeurs de la « Jeune École « italienne, il souffre de l'ascension de Giacomo Puccini. Ainsi son opéra la Bohème, pourtant créé avec succès en 1897 -- il revendique la primeur du projet --, finit par être éclipsé par celui de Puccini (la Bohème, 1896). Si Zazà (1900), pièce sentimentale dans le monde du cabaret, rencontre un excellent accueil, ni Der Roland von Berlin, commande de Guillaume II, créé à Berlin en 1904, ni Maia (1910) ne parviennent à s'imposer. Parallèlement à ses derniers opéras (i Zingari, 1912 ; Goffredo Mameli, 1916 ; Edipo Re, posthume), Ruggero Leoncavallo se tourne résolument vers l'opérette, après un premier essai dans ce genre aux États-Unis en 1906 (la Jeunesse de Figaro). Il en laisse une dizaine, dont Malbruk (1910), la Reginetta delle rose (1912) et Are You There ? (1913). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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