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Lettres à Lucilius (lettre 74) ''Qu'il n'y de bien que ce qui est honnête'' De Sénèque

Publié le 18/02/2012

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Lucius Annaeus Seneca est né à Cordoue, vers 4 avant J.-C. Il fit d'abord une carrière d'avocat à Rome et se distingua par son talent oratoire. Conseiller à la cour impériale sous Caligula et précepteur de Néron, Sénèque joue un rôle important de conseiller auprès de ce dernier avant d'être discrédité et acculé au suicide. Outre ses écrits moraux, dans lesquels il élabore une philosophie d'inspiration stoïcienne, Sénèque est également l'auteur de neuf tragédies, comme OEdipe ou Phèdre.

Ces lettres que Sénèque envoya à un ami sont à la fois un résumé de sa philosophie et une sorte d'initiation à la sagesse, qui trouva un écho chez les premiers penseurs chrétiens.

I)Les diverses sortes de biens (Feuille N°1/3)

1) Les biens extérieurs : les autres biens que l’honnête (Feuille n°1/2)

A) PREOCCUPATIONS SUBORDONNEES AUX BIENS EXTERIEURS (FEUILLE N°1, PARAGRAPHE A)

Sénèque avance que les conjectures extérieurs, si on croit à d’autres biens que l’honnête, mènent l’homme à des préoccupations qui l’empêchent d’atteindre le bonheur.

« D’autres seront affligés à la perte ou inquiets de la maladie de leurs enfant « […] « La plus nombreuse classe des malheureux est celle qu’agite l’attente de la mort « « qui n’a point banni cette crainte de son coeur vit dans les transes et

« 2) Les biens dits de convention ou avantages (Feuille n°2/3 paragraphe A ) L’homme s’attache aux biens matériels, au point de jouir de les posséder alors qu’il n’est pas à l’origine de leur création.

Il en use sans modération, y adhère, en fait gloire.

Or tout bien matériel vient à disparaître à un moment, puisqu’ils sont limités dans le temps de leur usage, ainsi le « déchirement » est dur à vivre.

Leur félicité s’écroulera forcément par leur incontinence. « C’est ce que te montrera la destinée d’une foule d’Etats qui virent tomber dans sa fleur même leur puissance déréglée : tout ce qu’avait élevé la vertu s’écroula par l’intempérance. II) Le bien véritable : La vertu (Feuille n°3/4) La thèse que soutient Sénèque est que le bonheur d’un homme ne peut dépendre des conjectures extérieures, auquel cas il ne serait que le jouet de la Fortune, mais qu’il consiste au contraire dans une disposition intérieure qui rend l’homme indépendant de celle -ci, et seule cette disposition intérieure fait la grandeur d’un homme 1) La raison (Feuille n°3, paragraphe B) La raison représente un rempart face aux méfaits de la vie humaine.

Elle permet à l’homme de rester fort dans toutes situations, elle lui donne de l’ énergie, car elle est plus « courageuse » et « constante » que ces déboires. DEFINITIONS : La raison est une faculté propre de l'esprit humain qui lui permet de fixer des critères de vérité et d'erreur, de discerner le bien et le mal et aussi de mettre en œuvre des moyens en vue d'une fin donnée.

Elle permet donc de diriger (par exemple la volonté).

Elle relève de ce qui est juste , du devoir et du droit. 2) L’honnête (Feuille n°3/4) A) L'ORDRE RATIONNEL DE LA NATURE (FEUILLE N °3, PARAGRAPHE C) Il faut accepter que tout ce qui arrive, arrive en fonction d'un destin qui n'est pas le hasard mais bien l'enchaînement rationnel des causes.

Il est impossible qu’aucun évènement n’arrive qu’autrement qu’il arrive.

Tout ce qui arrive est conforme à la nature universelle.

La mort est une loi de la nature même si on désire que nous et les être qu’on aime soit immortel.

Le sage accepte avec réflexion les évènements qui résultent du destin. DEFINITION : La nature est l’ensemble de l’univers et de ses phénomènes, on peut parler ici de destin, d’ordre naturel. B) L'ANNULATION DU TEMPS (FEUILLE N°4, PARAGRAPHE A) La vertu est origine du bonheur.

Et le bonheur est l'état dans lequel le sage n'a rien à attendre parce qu'il prend les choses et les êtres pour ce qu'ils sont.

Parce qu'il se suffit de ce qu'il est.

Le sage est celui qui a cessé de désirer autre chose que ce qu'il est, ce qu'il sait ou ce qu'il peut.

Il ne désire plus que le réel dont il fait partie, et ce désir est par définition toujours satisfait.

La vertu est égale en tout, elle ne perd rien de sa « hauteur » ni de sa « noblesse » ou de ses « sentiments » avec le temps.

Alors le bonheur est simple et assuré.

« Pour une vie vertueuse prends l’espace d’un siècle et retranches -en tant qu’il te plaira ; ne lui donne qu’un jour, ce n’en sera pas moins une vertueuse vie ». »

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