Devoir de Philosophie

Liban.

Publié le 15/04/2013

Extrait du document

liban
Liban. 1 PRÉSENTATION Liban, en arabe Lubn?n, pays du Proche-Orient. Sa capitale est Beyrouth. Le Liban est bordé à l'ouest par la mer Méditerranée, au nord et à l'est par la Syrie et au sud par Israël. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie La superficie du Liban est de 10 452 km². Le pays s'étend sur environ 210 km du nord au sud, et sur 25 à 80 km d'est en ouest. Une étroite plaine côtière s'étire en bordure de la Méditerranée et s'élargit à ses extrémités -- à partir de Saïda au sud, au-delà de Tripoli au nord où s'étend la plaine du Akkar. L'intérieur du pays est dominé par deux massifs calcaires, qui encadrent la plaine d'effondrement de la Bekaa, prolongement du fossé du Jourdain, parcourue par l'Oronte et le Litani. La chaîne du Liban (djebel Lubnan, montagne blanche, dont le pays tire son nom) dresse sa barrière entre la plaine littorale et la Bekaa, et culmine au Kornet el-Saouda (3 088 m). Elle est entaillée de gorges profondes (jusqu'à 1 000 m de profondeur dans la vallée de la Qadisha), creusées d'est en ouest par les rivières, et abrite de hauts plateaux karstiques. À l'est de la Bekaa, l'Anti-Liban s'étend le long de la frontière syrienne et se prolonge au sud par le mont Hermon (2 814 m). Les sols les plus fertiles du pays se trouvent dans la plaine côtière. L'érosion touche davantage la plaine de la Bekaa, semi-désertique dans le Nord. Les hautes montagnes sont rocailleuses et stériles. 2.2 Climat Le Liban jouit d'un climat méditerranéen, tempéré par l'altitude. Dans les plaines, les températures moyennes varient de 10 °C en janvier à 26,7 °C en août. Elles sont plus fraîches dans les montagnes. Les précipitations, plus abondantes en hiver, sont très contrastées selon les régions : elles ne dépassent pas 635 mm dans la plaine de la Bekaa, mais atteignent 889 mm le long de la côte et 1 270 mm sur le versant occidental de la chaîne du Liban. La saison sèche s'étend entre le mois d'avril et le mois d'octobre. 2.3 Végétation et faune Une grande partie de la forêt libanaise a aujourd'hui disparu. Les cèdres, arbres emblématiques du pays, qui fournissaient le bois précieux des sarcophages égyptiens de l'Antiquité et des palais mésopotamiens, se sont raréfiés. Une forêt de chênes verts et de pins couvre encore la partie supérieure du versant occidental de la chaîne du Liban. Ailleurs prédomine une végétation de type méditerranéen, constituée principalement de broussailles. Les principales espèces animales qui subsistent à l'état sauvage sont le chacal, le loup et la gazelle. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population libanaise était estimée à 3,97 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 388 habitants au km². Pour 2008 le taux de croissance de la population s'élève à 1,1 p. 100 ; l'indice moyen de fécondité était d'environ 1,9 enfant par femme, mais les chiffres varient beaucoup selon les communautés. La part des moins de 14 ans dans la population totale est estimée à 26 p. 100, celle des individus âgés de 65 ans et plus, à 7,1 p. 100. L'espérance moyenne de vie est de 73 ans. Les données chiffrées concernant la population sont à manier avec beaucoup de précautions : le dernier recensement remonte en effet à 1932, à l'époque du mandat français. C'est sur la base des résultats de ce recensement qu'a été effectué le partage du pouvoir entre les différentes communautés en 1943 et qu'ont été distribués les postes dans la fonction publique. La distorsion croissante, au fil des décennies, entre la réalité démographique et la répartition des rôles au sein du système politique est l'un des facteurs fondamentaux du conflit libanais. La prépondérance accordée aux communautés chrétienne maronite (qui détient, depuis 1943, la présidence de la République) et musulmane sunnite (qui détient le poste de Premier ministre) ne correspondait plus à la composition de la population libanaise au sein de laquelle les musulmans chiites connaissaient le plus fort accroissement démographique. La part des différentes communautés demeure inconnue et prête à des estimations très diverses. Les origines du peuple libanais sont également l'objet de débats. Les maronites revendiquent ainsi une filiation directe avec les Phéniciens de l'Antiquité, les communautés musulmanes affirmant, quant à elles, leur identité arabe. D'après des estimations datant de 1993, outre la majorité de Libanais, le territoire abriterait 12 p. 100 de Palestiniens, 5 p. 100 d'Arméniens et une minorité de Syriens et de Kurdes. 3.2 Découpage administratif et villes principales En théorie, le Liban est découpé en six gouvernorats (mouhafazas), divisés en vingt-six districts. À partir de 1985, date du retrait de ses troupes, Israël a gardé le contrôle sur la zone frontalière du Sud, où était présente l'Armée du Liban-Sud (ALS), pro-israélienne. Une grande partie de la région méridionale est contrôlée par le Hezbollah, organisation islamiste radicale. Le retrait de cette région par les troupes israéliennes s'est opéré en mai 2000 et le retrait des troupes syriennes en avril 2005. Environ 88 p. 100 de la population est urbaine. Traditionnellement, les villes situées dans les plaines sont dominées par les sunnites et les chrétiens grecs orthodoxes. L'essor urbain et la diversification du peuplement qui l'a accompagné, ont commencé en 1860, lorsque les maronites ont quitté en masse la montagne libanaise, ensanglantée par des affrontements entre chrétiens et druzes, pour s'accélérer au XXe siècle, avec l'arrivée des immigrants arméniens et l'ouverture économique du pays. Beyrouth, la capitale et port principal, compte 1 792 000 habitants. Tripoli (212 900 habitants) et Saïda (149 000 habitants), l'antique Sidon, sont à la fois des ports importants et des terminaux d'oléoducs. Sour, l'ancienne cité phénicienne de Tyr (117 100 habitants) est un marché agricole. 3.3 Institutions et vie politique 3.3.1 Organisation des pouvoirs La Constitution du 23 mai 1926, inspirée des lois constitutionnelles françaises de 1875 fondant la IIIe République, a transformé le Liban en république et officialisé le système du partage du pouvoir entre les communautés, qui a été effectué par le Pacte national de 1943, date de l'indépendance effective du Liban. Cette Constitution est toujours en vigueur, mais elle a été amendée à plusieurs reprises et notamment en 1990, après la signature des accords de Taëf, qui ont mis fin à la guerre du Liban. Ceux-ci prévoyaient le rééquilibrage du pouvoir au profit du Conseil des ministres, la parité de représentation au Parlement entre chrétiens et musulmans, et l'abolition à terme du confessionnalisme. Le président du Liban -- maronite, aux termes du Pacte national -- est élu par l'Assemblée nationale ; ses attributions sont désormais très limitées. En 1995, un amendement constitutionnel a prolongé la durée de son mandat, qui est passé de six à neuf ans. La réalité du pouvoir exécutif appartient au Premier ministre, sunnite. En septembre 1992 ont lieu les premières élections législatives organisées depuis 1972. 128 députés sont élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Toutefois, ce scrutin est marqué par une forte abstention : près de 70 p. 100 des électeurs inscrits ne votent pas, parmi lesquels une majorité de chrétiens déniant toute légitimité à un régime placé sous influence syrienne. Les élections législatives de septembre 1996 se caractérisent par la participation de plus de 50 p. 100 des inscrits et, pour la première fois, l'opposition à la présence syrienne se manifeste autour de huit députés. En juin 2005, au lendemain du retrait des troupes syriennes du Liban, le Parlement élu est dominé par l'opposition anti-syrienne qui détient la majorité absolue avec 72 sièges sur 128. 3.3.2 Partis politiques La communautarisation de la vie politique a empêché le développement de partis politiques de type occidental. La représentation politique s'organise autour de clivages confessionnels et autour de leaders clairement identifiés tels que, au lendemain des élections de 2005, le sunnite Saad Hariri, le druze Walid Joumblatt, le chrétien maronite Michel Aoun et les islamistes chiites du Hezbollah et du mouvement Amal. 3.3.3 Défense nationale En 2004, les forces armées libanaises comptaient 72 100 hommes, dont 70 000 dans l'armée de terre, 1 000 dans l'armée de l'air et 1 100 dans la marine. En 2003, l'État a consacré 2,8 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense nationale. 3.4 Langues et religions L'arabe est la langue officielle du Liban. L'utilisation du français demeure courante, notamment dans la communauté maronite, de même que celle de l'anglais, privilégiée dans les échanges commerciaux. Les Arméniens (voir arménien) et les Kurdes ont conservé leurs langues. Dix-sept communautés confessionnelles ont une existence officielle au Liban, chacune relevant d'un droit privé spécifique appliqué par des tribunaux religieux. En dépit des difficultés à établir des statistiques fiables, il est certain que l'islam est devenu la religion du plus grand nombre : on estime que plus de 60 p. 100 des Libanais sont musulmans ; 35 p. 100 de la population totale est chiite, 23 p. 100 sunnite et 5 p. 100 druze. Le rattachement de ces derniers au groupe musulman est cependant abusif tant ils se sont éloignés de l'islam depuis presque un millénaire. Les chrétiens représenteraient près de 30 p. 100 de la population : parmi eux, les maronites sont les plus nombreux, puis viennent les Grecs orthodoxes. Les Arméniens sont orthodoxes, catholiques ou protestants. Il existe encore une petite communauté juive. 3.5 Éducation L'enseignement primaire est gratuit, mais il n'est pas obligatoire au Liban. Le taux d'alphabétisation (88,3 p. 100 en 2005) est l'un des plus élevés du monde arabe. En 2000-2001, 79 p. 100 des jeunes de 12 à 17 ans étaient scolarisés dans le secondaire, et 44 p. 100 de la classe d'âge concernée poursuivaient leurs études dans le troisième degré. En 2006, l'État a consacré 2,7 p. 100 du PIB aux dépenses d'éducation. La tradition universitaire du Liban est ancienne. Durant la période romaine, Beyrouth était déjà célèbre pour son école de droit. À la fin du XIXe siècle, les missionnaires chrétiens fondèrent les premières universités modernes : l'université jésuite de Saint-Joseph demeure l'un des établissements les plus prestigieux. L'université américaine de Beyrouth fut fondée à la même époque. Les autres universités libanaises se trouvent également dans la capitale : l'Université libanaise nationale fut fondée en 1951, l'université arabe, en 1960. 3.6 Société Le Liban fut et demeure un pays d'immigration et d'émigration. On estime &agr...
liban

« Le président du Liban — maronite, aux termes du Pacte national — est élu par l’Assemblée nationale ; ses attributions sont désormais très limitées.

En 1995, unamendement constitutionnel a prolongé la durée de son mandat, qui est passé de six à neuf ans.

La réalité du pouvoir exécutif appartient au Premier ministre, sunnite. En septembre 1992 ont lieu les premières élections législatives organisées depuis 1972.

128 députés sont élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans.Toutefois, ce scrutin est marqué par une forte abstention : près de 70 p.

100 des électeurs inscrits ne votent pas, parmi lesquels une majorité de chrétiens déniant toutelégitimité à un régime placé sous influence syrienne.

Les élections législatives de septembre 1996 se caractérisent par la participation de plus de 50 p.

100 des inscrits et,pour la première fois, l’opposition à la présence syrienne se manifeste autour de huit députés.

En juin 2005, au lendemain du retrait des troupes syriennes du Liban, leParlement élu est dominé par l’opposition anti-syrienne qui détient la majorité absolue avec 72 sièges sur 128. 3.3. 2 Partis politiques La communautarisation de la vie politique a empêché le développement de partis politiques de type occidental.

La représentation politique s’organise autour de clivagesconfessionnels et autour de leaders clairement identifiés tels que, au lendemain des élections de 2005, le sunnite Saad Hariri, le druze Walid Joumblatt, le chrétien maroniteMichel Aoun et les islamistes chiites du Hezbollah et du mouvement Amal. 3.3. 3 Défense nationale En 2004, les forces armées libanaises comptaient 72 100 hommes, dont 70 000 dans l’armée de terre, 1 000 dans l’armée de l’air et 1 100 dans la marine.

En 2003, l’État aconsacré 2,8 p.

100 du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense nationale. 3.4 Langues et religions L’arabe est la langue officielle du Liban.

L’utilisation du français demeure courante, notamment dans la communauté maronite, de même que celle de l’anglais, privilégiéedans les échanges commerciaux.

Les Arméniens ( voir arménien) et les Kurdes ont conservé leurs langues. Dix-sept communautés confessionnelles ont une existence officielle au Liban, chacune relevant d’un droit privé spécifique appliqué par des tribunaux religieux.

En dépit desdifficultés à établir des statistiques fiables, il est certain que l’islam est devenu la religion du plus grand nombre : on estime que plus de 60 p.

100 des Libanais sontmusulmans ; 35 p.

100 de la population totale est chiite, 23 p.

100 sunnite et 5 p.

100 druze.

Le rattachement de ces derniers au groupe musulman est cependant abusiftant ils se sont éloignés de l’islam depuis presque un millénaire.

Les chrétiens représenteraient près de 30 p.

100 de la population : parmi eux, les maronites sont les plusnombreux, puis viennent les Grecs orthodoxes.

Les Arméniens sont orthodoxes, catholiques ou protestants.

Il existe encore une petite communauté juive. 3.5 Éducation L’enseignement primaire est gratuit, mais il n’est pas obligatoire au Liban.

Le taux d’alphabétisation (88,3 p.

100 en 2005) est l’un des plus élevés du monde arabe.

En2000–2001, 79 p.

100 des jeunes de 12 à 17 ans étaient scolarisés dans le secondaire, et 44 p.

100 de la classe d’âge concernée poursuivaient leurs études dans letroisième degré.

En 2006, l’État a consacré 2,7 p.

100 du PIB aux dépenses d’éducation. La tradition universitaire du Liban est ancienne.

Durant la période romaine, Beyrouth était déjà célèbre pour son école de droit.

À la fin du XIXe siècle, les missionnaires chrétiens fondèrent les premières universités modernes : l’université jésuite de Saint-Joseph demeure l’un des établissements les plus prestigieux.

L’université américainede Beyrouth fut fondée à la même époque.

Les autres universités libanaises se trouvent également dans la capitale : l’Université libanaise nationale fut fondée en 1951,l’université arabe, en 1960. 3.6 Société Le Liban fut et demeure un pays d’immigration et d’émigration.

On estime à 5 millions le nombre de Libanais établis à l’étranger.

L’émigration fut surtout le fait desmaronites qui quittèrent le pays par vagues successives : vers les cités égyptiennes au XIXe siècle, où ils participèrent au mouvement de réflexion qui touchait l’ensemble du monde arabe confronté au défi de la modernité européenne ; vers l’Afrique noire à la fin du XIXe siècle et vers le continent américain.

Depuis 1975, de nombreux Libanais ont fui la guerre, trouvant refuge dans les pays occidentaux ou dans les pays pétroliers du Golfe.

La diaspora libanaise a constamment témoigné d’un dynamismeremarquable : commerçants, hommes d’affaires et intellectuels ont joué un rôle important dans les pays d’accueil. L’immigration fut, jusqu’en 1975, supérieure à l’émigration.

Quatre vagues peuvent être identifiées : à partir de la Première Guerre mondiale et jusqu’à la fin desannées 1920, les Arméniens vinrent massivement s’installer à Beyrouth, fuyant les persécutions en Turquie.

Les Kurdes s’établirent de manière plus progressive.

Les uns etles autres se sont intégrés dans la société libanaise. Il en est allé différemment pour les immigrants de la troisième vague, les Palestiniens chassés de leurs terres par la première guerre israélo-arabe qui a suivi la création del’État d’Israël.

Le nombre des immigrés palestiniens a grossi après chaque conflit israélo-arabe.

La présence de ces réfugiés apatrides, vivant en marge de la sociétélibanaise dans des camps miséreux à la périphérie de Beyrouth, et l’arrivée de combattants armés — dirigeants et militants actifs de l’Organisation de libération de laPalestine (OLP) expulsés de Jordanie — en 1970 ont eu leur part dans le déclenchement du conflit libanais. Une quatrième vague d’immigration concerne les Syriens, qui ont été nombreux, entre 1958 et 1975, à quitter leur pays, dirigé depuis 1971 par Hafez al-Assad.

En 1995, lenombre d’immigrés syriens était estimé à quelque 800 000 personnes. 3.7 Arts et vie culturelle 3.7. 1 Culture La culture du Liban contemporain plonge ses racines dans une histoire ancienne particulièrement riche et complexe, dont les traces sont aujourd’hui encore visibles sur leterritoire libanais — à Baalbek notamment, réputée pour ses ruines de temples antiques.

Jusqu’en 1920, deux cultures cohabitent : celle de la montagne et celle des villes.La première se structure autour de la famille, du clan et de la terre ; elle est partagée par les maronites et les druzes, qui coexistent sans heurts jusqu’en 1845.

Lesmaronites, dont l’Église se rattache à Rome au XIIe siècle, sont, pour cette raison, plus enclins à s’ouvrir aux influences occidentales.

À partir de 1860, beaucoup s’établissent dans les villes, où s’est épanouie, depuis le VIIe siècle, la culture arabe, et où cohabitent sunnites et Grecs orthodoxes, qui étaient les fonctionnaires de l’Empire ottoman.

Le rapprochement géographique des communautés libanaises favorise le développement d’une culture urbaine cosmopolite et tolérante, enrichie des apports del’immigration, des influences française et américaine. Les œuvres de deux des plus grands auteurs de la littérature libanaise portent témoignage de ce pluralisme fécond.

Khalil Gibran, qui a étudié la peinture à Paris, a écrit sespoèmes en arabe et en anglais.

Plus proche de nous, Amin Maalouf porte à la connaissance d’un public international l’histoire des communautés du Liban et du Proche-Orient dans une langue française aux résonances orientales.

Citons également l’auteur de l’Émigré de Brisbane, Georges Schehadé, francophone, qui a écrit des poèmes et des pièces de théâtre.

( Voir aussi littérature arabe ; musique arabe ; art de l’islam ; musique islamique).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles