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LA LIBERTÉ EST-ELLE ABSENCE DE CONTRAINTE ?

Publié le 21/02/2012

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En étudiant la liberté qui est une notion extrêmement riche, nous n'abandonnons pas pour autant complètement la volonté, comme nous le verrons par la suite. On la définit couramment comme l'absence de contrainte, et c'est d'abord sous cet aspect négatif que nous nous allons l'envisager. Après quoi, nous nous demanderons ce que cette définition sommaire peut avoir d'insuffisant voire d'inexact....

« SUJETS DE REFLEXION 11 Que pensez-vous des arguments de CALLICLES pour justifier les passions et l'intemperance? 2/ Queue est la source de la liberte selon CALLICLES? Qu'en pensez- vous? II va de soi que le philosophe ne saurait se contenter de la solution som- maire de CALLICLES.

La liberte n'est pas seulement l'absence de contrainte physique ou extern. Est libre non seulement celui qui n'est pas atteint par la maladie ou l'infir- mite, non seulement celui qui n'est ni esclave, ni prisonnier, mais encore l'homme qui sait se liberer de ces contraintes interieures que sont les pas- sions.

On aboutit alors a une conception de la liberte qu'on appelle le libre- arbitre et qui repose sur l'indetermination.

Celle-ci peut etre consideree comme le pouvoir d'executer des actes gratuits, c'est-a-dire, accomplis sans motif.

Mais on s'apercoit que des mobiles plus ou moins conscients sont malgre tout it l'ceuvre, ce qui a pour consequence de ruiner l'autonomie de l'acte pretendu libre.

Ou bien, c'est encore le a pouvoir, propre a l' etre conscient de se choisir tel ou tel » (CUvILLIER). Voisine de ce point de vue, est la a liberte d'action» que revendique CA. MUS dans Le mythe de Sisyphe. 87.

LA LIBERTE DE L'HOMME « ABSURDE D Savoir si l'homme est fibre ne m'interesse pas.

Je ne puis eprouver que ma propre liberte.

Sur elle, je ne puis avoir de notions generales, mais quelques apercus clairs.

Le probleme de « la liberte en soi» n'a pas de sens. Car il est lie d'une tout autre facon a celui de Dieu.

Savoir si l'homme est libre commande qu'on sache s'il pent avoir un maitre. (...) Je ne puis comprendre ce que pent etre une liberte qui me serait donnee par un etre superieur.

J'ai perdu le sens de la hierarchie.

Je ne puis avoir de la liberte que la conception du prisonnier ou de l'individu moderne an sein de 1'Etat.

La seule que je connaisse, c'est la liberte d'es- prit et d'action.

Or si I'absurde annihile toutes mes chances de liberte eternelle, il me rend et exalte au contraire ma liberte d'action.

Cette priva- tion d'espoir et d'avenir signifie un accroissement dans la disponibilite de Phomme. Avant de rencontrer l'absurde, l'homme quotidien vit avec des buts, un souci d'avenir ou de justification (a regard de qui ou de quoi, ce n'est pas la question).

Il ovalue ses chances, il compte our le plus tard, sur sa retraite ou le travail de ses fils.

II croit encore que quelque chose dans sa SUJETS DE RÉFLEXION 1/ Que pensez-vous des arguments de CALLICLÈS pour justifier les passions et l'intempérance? 2/ Quelle est la source de la liberté selon CALLICLÈS? Qu'en pensez- vous? Il va de soi que le philosophe ne saurait se contenter de la solution som­ maire de CALLICLÈS.

La libert~ n'est pas seulement l'absence de contrainte physique ou externe.

Est libre non seulement celui qui n'est pas atteint par la maladie ou l'infir­ mité, non seulement celui qui n'est ui esclave, ui prisonnier, mais encore l'homme qui sait se libérer de ces contraintes intérieures que sont les pas­ sions.

On aboutit alors à une conception de la liberté qu'on appelle le libre­ arbitre et qui repose sur l'indétermination.

Celle-ci peut être considérée comme le pouvoir d'exécuter des actes gratuits, c'est-à-dire, accomplis sans motif.

Mais on s'aperçoit que des mobiles plus ou moins conscients sont malgré tout à l'œuvre, ce qui a pour conséquence de ruiner l'autonomie de l'acte prétendu libre.

Ou bien, c'est encore le« pouvoir, propre à l'etre conscient de se choisir tel ou tel )) ( CUVILLIER).

Voisine de ce point de vue, est la« liberté d'action» que revendique CA· MUS dans Le mythe de Sisyphe.

87.

LA LffiERTE DE L'HOMME « ABSURDE » Savoir si l'homme est libre ne m'intéresse pas.

Je ne puis éprouver que ma propre liberté.

Sur elle, je ne puis avoir de notions générales, mais quelques aperçus clairs.

Le problème de« la liberté en soi» n'a pas de sens.

Car il est lié d'une tout autre façon à celui de Dieu.

Savoir si l'homme est libre commande qu'on sache s'il peut avoir un maître.

( ...

) Je ne puis comprendre ce que peut être une liberté qui me serait donnée par un être supérieur.

J'ai perdu le sens de la hiérarchie.

Je ne puis avoir de la liberté que la conception du ·prisonnier ou de l'individu moderne au sein de l'État.

La seule que je connaisse, c'est la liberté d'es­ prit et d'action.

Or si l'absurde annihile toutes mes chances de liberté éternelle, il me rend et exalte au contraire ma liberté d'action.

Cette priva· tion d'espoir et d'avenir signifie un accroissement dans la disponibilité de l'homme.

Avant de rencontrer l'absurde, l'homme quotidien vit avec des buts, un souci d'avenir ou de justification (à l'égard de qui ou de quoi, ce n'est pas la question).

II évalue ses chances, il compte sur le plus tard, sur sa retraite ou le travail de ses fils.

II croit encore que quelque chose dans sa. »

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