Liberté et courage
Publié le 07/04/2005
Extrait du document
(Descartes)
C)
Selon Aristote, le courage est une vertu. Or, pour Kant la liberté est la
possibilité de se prescrire à soi-même une loi morale. Le courage, qui lutte
contre un adversaire injuste, résulte de cette liberté, il serait l'acte qui
suit, qui est la conséquence de cette loi morale, elle-même manifestation de la
liberté. L'acte courageux serait la manifestation dans le réel de la liberté de
l'individu.
A QUELLE SERVITUDE
RÉSISTE LE COURAGEUX ?
A)
Le courageux peut résister à la servitude de la masse. Il faut un autre, il faut
éprouver ce qui est extérieur à soi (danger, adversaire, loi morale injuste)
pour être courageux. Pour que l'acte soit reconnu, il faut pourtant que certains
le reconnaissent comme telle, sous le poids du sens de l'acte.
B)
Résistance active / résistance passive. Le courage n'est pas qu'un acte : il est
une attitude, il est un tout.
Dans le Lachès de Platon, Socrate tente avec Lachès et Nicias de définir le courage. Le dialogue est aporétique et aucune définition n'est retenue de la notion de courage. Toujours est-il qu'à son énonciation, on retient l'idée d'une affirmation du sujet face un obstacle, une opposition, une résistance. Le courage induit une non-passivité, une non-soumission. C'est peut-être à que le courage rejoint la liberté, qui, de prime abord, semble être la non-soumission par excellence. Alors que peut nous apprendre le courage sur la liberté ? Que ressort-il si on met les deux notions en rapport ? Il s'agit aussi d'examiner ici si pour être libre, il faut agir et résister, et en quel sens ?
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