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LITTÉRATURE ALLEMANDE LE XVIIIe SIÈCLE : DE « L'AUFKLAERUNG » (LUMIERES) AU « STURM UND DRANG » (TEMPETE ET ASSAUT)

Publié le 22/10/2011

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De WIELAND qui fut avec Lessing le premier maître de la prose allemande classique, il ne subsiste aujourd'hui que peu de chose : quelques strophes d'Oberon et le souvenir d'un homme aimable, sceptique, disciple des encyclopédistes français, bel esprit, bon esprit aussi, très intelligent et désireux d'enseigner à ses contemporains une sagesse souriante, toute terrestre et très indulgente aux faiblesses des sens.

« amitié éternelle, dansent autour d'un arbre, invoquent la poésie de la Nature et se met­ tent sous la protection de l'astre des nuits.

Voss, Bürgern HiiLTY, les deux frères SToL­ BERG en font partie.

Ils publient un Almanach et fêtent l'anniversaire de Klopstock, en 1773, en lui offrant un autodafé symbolique : les œuvres de Wieland, rationaliste exécré et féal de l'esprit français, que l'on brtî.le devant le portrait du Maître.

VOSS (Johann Heinrich) devait plus tard se distinguer comme traducteur d'Homère, ainsi que par une épopée moderne et bourgeoise, Louise (1795), qui servit jusqu'à un certain point de modèle à Gœthe pour Hermann et Dorothée.

BüRGER (1747-1794), le plus authen­ tique poète de ce groupe, est célèbre par sa ballade de Lenore, qui marque une date dans la littérature allemande, 1774 : première d'un genre spécifiquement germanique et que V.

Hugo tenta d'imiter.

Le ton populaire, le sujet où le fantastique se mêle au réalisme, le rythme qui scande le galop du cheval monté par le cavalier fantôme, son allure rapide en font une manière de chef-d'œuvre où la poésie allemande trouve po~r la première fois qu elques-uns de ses accents essentiels, et .qui n'a pas été surpassé.

Mathias CLAUDIUS (1740- 1815) est un autre poète populaire, âme reli­ gieuse, aimant la nature et la vie familiale .

Il survit dans les anthologies, et certains de ses poèmes sont encore récités par des gens qui ignorent son nom.

Ce n'est pàs un mince mérit(! que d'enrichir .

ainsi le folklore.

Il faut Klopstock .

aussi mentionner ScHUBART (1739-1791), qui fut un journaliste de grand talent, épris de liberté et qui paya sa franchise de dix ans de prison.

Musicien et poète, il a laissé quel­ ques poésies vigoureuses contre les tyrans, sur l'égalité des hommes devant la mort, toutes inspirées par un idéalisme qui n'évite pas l'emphase.

Nous voici arrivés au moment où la litté­ rature allemande moderne prend véritable­ ment rang parmi les littératures européennes.

KLOPSTOCK (1724-1803) On risque aujourd'hui d'être injuste pour KLOPSTOCK : en effet, seules quelques-unes de ses poésies, recueillies dans les anthologies, peuvent nous retenir par d'autres mérites que leur intérêt historique.

Quant à son grand poème épique en vingt chants, la Messiade, qui fit sa gloire , tout le monde s'accorde à l'admi­ rer sans le lire (Il y a pourtant là de belles pages).

Klopstock a voulu surpasser Milton en chantant une aventure plus grandiose que la chute du premier homme et en prenant pour scène, successivement ou sill\ultanément, le ciel, la terre et l'enfer .

C'était une err.eur initiale, car le héros d'une épopée ne peut être purement pas sif.

Mais c'est, en grande partie, ce qui fit le succès de l'œuvre en un temps où le sentiment religieux était si fort : Gœthe rapporte qu'un ami de sa famille lisait à haute voix pendant la semaine sainte les derniers chants parus de la.

Mesaiade.

D 'autre. »

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