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Littérature danoise

Publié le 24/10/2011

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Les premiers textes littéraires danois sont écrits en runes, et gravés sur pierre : ce sont généralement des textes assez courts, surtout des inscriptions funéraires ou dédicatoires : les documents écrits sur des matériaux périssables ont malheureusement disparu. Mais la mémoire populaire conservait les fables ct les récits historiques qui se transmettaient oralement, de père en fils, et qui, recueillis plus tard, ont montré quel extraordinaire foisonnement de contes fantastiques et d'épopées plus ou moins fabuleuses étaient racontées anciennement. Saxo Grammaticus déja, avait traduit en latin une bonne quantité de ces oeuvres antiques.

« collective ou création d'un auteur anonyme génial : elle contient un nombre immense de ballades, écrites dans une langue rapide, souple, imagée; assez semblables aux bal­ lades écossaises, souvent, aimant comme celles-ci les épisodes romanesques et drama­ tiques.

Ce sont fréquemment des chansons qui accompagnaient les danses, dont elles conservent les mouvements rapides et gra­ cieux.

On distingue, d'ordinaire, dans cette litté­ rature populaire anonyme qui constitue l'ensemble des Folkviser, différentes caté­ gories : les Ridderviser, dont les personna­ ges sont empruntés à l'aristocratie, et qui reflètent l'atmosphère du roman de cheva­ lerie et du roman courtois; ·les poèmes his­ toriques, qui datent, dans leur majorité, de l'époque du roi Waldemar le Grand, qui y apparaît plus d'une fois; les Kaempeviser, épopées païennes, empruntées au fonds le plus ancien des traditions nationales et ins­ pirées également par des mythes germani­ ques, où nous rencontrons, sous des mas­ ques légendaires, des personnages bien con­ nus de l'histoire comme le roi des Ostro­ goths Théodoric, qui joue son rôle aussi dans la grande épopée allemande des Ni­ belungen.

Holger le Danois est aussi un des héros préférés.

Les Trollviser, que l'on peut comparer aux contes de fées, sont des histoires fantasti­ ques de monstres, d'ondins, de nixes, de dragons, dont l'imagination populaire nor­ dique s'enchantait depuis des temps immé­ moriaux .

Jusqu'alors, nul ne s'était avisé de les recueillir et de les réunir, mais ils ne risquaie.nt pas d'être perdus car l'admirable mémoire des conteurs populaires les conser­ vait précieusement.

On constate, en lisant ces Trolll•iser, à quel point la mythologie antique était restée vivante dans ce Dane­ mark superficiellement christianisé.

Odin, Thor, Frigga, continuent à occuper une place importante dans les croyances populaires.

Les métamorphoses d'hommes en animaux, les récits d'enlèvements de femmes ou d'en­ fants par des personnages mystérieux comme le Havmand, l'homme de la mer, en fournis­ sent les thèmes principaux .

On y parle aussi de na\ ·ires magiques qui se guident tout &culs A travers la tempête, de trésors gar­ dés par des fantômes ct par des nains dans les tombes des rois anciens, de jeunes filles changées en biches, de voyageurs entraînés par Jo danse des elfes, d'enchantements provoqués par des runes.

Il faut être reconnaissant aux écrivains ecclésiastiques du Moyen Age d'avoir pré­ servé pour nous ce trésor inestimable de traditions et de poésies, qu'ils auraient eu toutes raisons d'abolir et de proscrire, puis­ que, avec ces traditions et ces poésies c'était lE' vieux fonds païen qui persistait.

Peut­ être le paganisme était-il devenu inefficace, inopérant, et capable seulement d'inspirer de belles légendes, à l'époque où les moines ont écrit l'histoire de German Gladesvend, qui, dans ses voyages maritimes, est assailli par les trolls de l'océan; de Villemand, qui joue si bravement de la harpe qu'il enchante à son tour les démons et le monstre: d'Agnès que la curiosité de voir les royau­ mes sous-marins livre, proie innnocente, presque consentante au Havmand, l'homme de la mer; de Boesmer qui épouse une femme de la race des elfes, et oublie sa famille, son peuple, son pays; de Svejdal, qui possède un cheval magique, lequel ga­ lope sur les vagues aussi facilement que dans la prairie .•• La littérature danoise médiévale ne se distingue guère des littérature.s contempo­ raines, suédoise, norvégienne, islandaise; elle présente aussi des points communs avec les épopées germaniques contemporaines.

Comme celles-ci, les Folkviser, les Kaempe­ IJiser, les Riddeviser et les Trollviser, asso­ cient le monde disparu du paganisme et des mythologies antiques, au Christianisme nouvellement instauré, à tel point que les figures du Christ, et du dien blanc, du dieu souffrant, Balder, se confondent quelquefois.

Ils instituent un idéal chevaleresque, fan­ tastique et pieux à la fois, qui est extrême­ ment original, et auquel la littérature mo­ derne empruntera, souvent, ses personnages et, plus encore, son atmosphère.

La Réforme.

Avec la Réforme, qui ébranla profondé­ mE'nt le Danemark, commence une nouvelle littératurE', très féconde, très active, dont les représentants se trouvent aussi bien parmi les Réformés que parmi leurs adversaires .

De parl et d'autre on rencontre de grands talents, doué~ d'une vivacité combative re­ marquable, sans que, toutefois, la polémi­ que constitue l'essentiel de leurs écrits.

Chronologiquement, et par l'action de sa pPnsée, aussi, CHRISTIERN PEDERSEN apparalt commt! un rles premiers écrivains réformés danois.

Il était chanoine à Lund, et adonné. »

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