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LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DU XVII ème SIÈCLE: La poésie

Publié le 18/10/2011

Extrait du document

Malherbe est le premier représentant de la poésie classique. salué comme tel par Boileau dans son Art poétique:

Enfin Malherbe vint. et. le premier en France

Fit sentir dans les vers une juste cadence

D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir.

Et réduisit la Muse aux règles du devoir.

Né à Caen en 1555, au moment où fleurit la Pléïade, ce gentilhomme devenu adulte ne fera plus que deux apparitions en Normandie ; en effet. il est attaché au duc d'Angoulême. gouverneur de Provence. qu'il va suivre à Aix. C'est en 1587 qu'il donne les Larmes de saint Pierre. si pétrarquiste et que plus tard il reniera. Sa célèbre Consolation à Monsieur Du Périer date des années 1590. On connaît déjà son talent de poète, puisque Henri IV va lui demander des vers en 1605.

« Cette liberté qu' il prône est dégénérée par lui en li­ cence.

Aussi son amplification morale n'éveille pas en nous d 'échos bien profonds .

Il n'ose ni croire, ni nier, ni douter.

Ainsi la satire morale, vive et piquante chez lui, par le trait et par le détail , demeure vague et im· précise quant à la portée.

Le monde est un théâtre, le monde est une loterie, le monde est un brelan ; ces comparaisons reviennent souvent sous sa plume.

Les hommes sont des comédiens, mais qui a écrit leurs rôles? La liberté n'existe pas, mais quelle force nous conduit? Le bien.

le mal • dépend du goOt des hom­ mes •.

Mais de quoi dépend ce goOt? Chacun suit son tempérament.

Mais alors, pourquoi la satire ? Et de quel droit me raillez-vous? Vous suivez vos goOts, moi les miens.

Pourquoi votre tempérament se moquerait-il du nôtre ? Pour rire et m'amuser.

dit Régnie r, sans prétendr e à prêcher, ni corriger personne.

Car les bons ici bas ne sont que les moins mauvais, et pour attaquer sérieusement le vice.

il faudrait au moins savoir ce qu'est la vertu .

EPIGRAMM E Sur le portrait d'un poète couronné Graveur .

vous deviez avoir soin De mettre dessus cette tête.

Voyant qu'elle était d'une bête, Le lien d'un botteau de foin.

Répons e.

Ceux qui m'ont de foin couronné, M'ont fait plus d'honn e ur que d'injure : Sur du foin Jésus-Christ est né ; Mais ils ignorent l'Ecriture .

Réplique.

Tu as un e mauvaise grâce : Le foin dont tu fais si grand cas Pour Dieu n'était en cette place.

Car Jésus -Christ n'en mangeait pas.

Mais bien pour servir de repas Au premier âne de ta race.

LE FONDATEUR DE LA POÉSIE CLASSIQUE: MALHERBE (1555-1628) Malherbe est le premier représentant de la poésie classique.

salué comme tel par Boileau dans son Art poétique: Enfin Malherb e vint.

et.

le premier en France Fit sentir dans les vers une juste cadence D 'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir.

Et réduisit la Muse aux règles du devoir .

Né à Caen en 1555, au moment où fleurit la Pléïade, ce gentilhomme devenu adulte ne fera plus que deux apparitions en Normandie ; en effet.

il est attaché au duc d'Angoulême.

gouverneur de Provence.

qu'il va suivre à Aix.

C'est en 1587 qu'il donne les Larm es de saint Pierre.

si pétrarquiste et que plus tard il reniera.

Sa célèbre Consolation à Monsieur Du Périer date des années 1590.

On connaît déjà son ta lent de poète , puisque Henri IV va lui demander des vers en 1605.

Malherbe apporte à la poésie un dépouillement et une rigueur inconnus jusqu 'é lui .

Mais peut -être peut -on reprocher è son œu­ vre son caractère froid et hautain.

(Photo Bullez) Malherbe s'exécute et écrit sa Pri ère pour le roi Henri le Grand allant en Limousin .

Le roi l'apprécie fort.

Malherbe en reçoit une pension, s'installe dans la capi· tale.

Désormais il est le poète officiel de la cour .

Il chante les grands faits.

les grands seigneurs.

les gran· des dames et à l'occasion paraphrase fort bien les psaumes.

Il est imbu de lui-même .

impétueux.

cassant.

Il a une incontestable autorité sur ses disciples, notam· ment Racan et Maynard .

Il est le chef de file d'une nouvelle école, qui renie la Pléïade .

Il s'attache à la perfection formelle, architecturale même.

il est féru de grammaire comme son contemporain Vaugelas.

Il est le créateur d'une strophe qui survivra jusqu'à Paul Va­ léry.

Son vers est harmonieux.

éloquent et oratoire, musical aussi.

comme le montre sa célèbre Chanson à Caliste de 1609.

Car, après avoir été un poète inter· mittent.

dorénavant il va composer jusqu'à sa mort , mais régulièrement.

des œuvres lyriques qui valent par la qualité et non par la quantité .

Ne le croyons pas original dans sa recherche des thèmes, des idées.

des sentiments.

Le caractère du lyrisme, surtout classique et même romantique est de reprendre tout ce qui tou· che.

en général l'humanité : la mort .

l'amour.

la paix, l'inconstance et l'inconscience humaine.

Cela est sensi· ble sinon dans Les Larmes de saint Pierr e.

du moins dès la Consolation à Monsieur Du Pér ier et la Prière. »

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