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LA LITTÉRATURE FRANCOPHONE

Publié le 04/08/2011

Extrait du document

 

Jean-Jacques Rousseau, Germaine de Staël, Henri-Frédéric

Amiel, Blaise Cendrars, Charles-Albert Cingria, Charles-ferdinand

Ramuz, Jacques

Chessex, Max

Elskamp, Maurice Maeterlinck, Franz Hellens, Fernand

Crommelynck, Michel de Ghelderode, Henri

Michaux, Paul

Nougé, Louis Hémon, Gratien Gélinas, Réjean Ducharme, Nicole Brossard, etc...

 

« EN HAITI II y a deux siecles que cette moitie dile a conquis son independance, ce qui a contribue a en faire un lieu privilegie la fois de Menthe noire et de la litterature francophone. Ce West pourtant qu'au xx' siècle qu'apparaissent les grander voix haitiennes.

Un medecin, lean Price-Mars (1876-1970), invite des 1927 ses contemporains a explorer l'heritage africain (Ainsi parla ronde). II devance ainsi le mouvement de la negritude, qui donnera lieu en Haiti a plusieurs ecoles litteraires. II faut d'abord titer l'indigenisme, notamment represente par lean- Francois Brierre (1909-1992), avec les poemes &Images d'or (1956). Franketienne (1936) et lean-Claude Fignole (1942) fondent ensuite le spiralisme, a partir dune esthetique du melange des genres qui oppose le baroque hailien aux traditions occidentales trop figees.

Du second, on citera en particulier les romans, comme Les Possedes de la pleine June (1987).

AU MAGHREB Colonise entre la fin du cc' et le debut du xx, siècle, le Maghreb a donne a la France quelques-uns de ses grands ecrivains, dont Albert Camus.

Mais on ne parlera vraiment de litterature francophone que chez des auteurs lies A la &colonisation ou ayant vecu dans des pays liberes. Parmi ceux-ci, le Tunisien Albert Mend (1920) apparalt comme un precurseur, interrogeant dans La Statue de eel (1953), un roman largement autobiographique, son identite juive et tunisienne.

AU PROCHE -ORIENT Liban, Syrie : la terre de I'arabe classique a donne a la litterature francophone quelques grands poetes. Si c'est avec Chekri Ganem (1861-1929) qu'apparait une litterature d'expression francaise au Proche-Orient, on citera plus facilement Edmond Jibes (1912- 1991), proche des milieux litteraires francais, qui fait revivre une tradition mystique dans une serie de meditations poetiques (Le Livre des questions, 1975). Plus recemment, Salah SLEW (1929), avec des oeuvres comme Hermes defenestre (1997), s'est impose comme la voix marquante de la litterature libanaise. Poste lui aussi, Georges Schehade (1907-1989) s'est fait surtout connaitre pour son theatre, d'inspiration surrealiste (Monsieur Bob le, 1951). Enfin, it existe une tradition romanesque, meme si elle n'est pas aussi bien represent& que recole poetique.

Valle Katcha (1928), ne en Syfie, donne ainsi des romans Oil ('intrigue policiere met en valeur des passions poussees a leur paroxysme (Se reveiller demon, 1964) Rachid Mimouni (1945-1995) le suivra avec Le Fleuve Mourne (1982). Apres avoir publie quelques oeuvres remarquees pour la modernite de leur ecriture (Topographie ideate pour une agression caracterisee, 1975), Boudjedra choisit officiellement I'arabe en 1982.

Mais les critiques se demandent quelquefois s'il n'ecrit pas La dictature de Duvalier contraint de nombreux ecrivains a l'exil.

Emile 0111Wer (1940), qui s'est rote au Canada, a travaille sur les figures de ('absence et de I'origine, avec des romans comme Paysage de l'aveugle (1977) ou Mere-solitude (1983).

Apres Driss Chraibi (1926), qui propose avec Le Passe simple (1952) un temoignage sur la «condition algerienne» au sein de l'espace francais, Kateb Yadne (1929-1989, Le Cerde des represailles, 1959) est I'un des premiers a temoigner directement de la realite algerienne et des dechirements de l'independance. Rachid Boudjedra (1941), qui participe lui aussi activement a la Rene Depestre (1926), qui a vecu a Paris eta Cuba, donne d'abord une poesie militante avant de publier Bonjour et adieu d la negritude (1980). Loin du grand reve africain, it retrouve dans un Haiti imaginaire, quit va s'appliquer a faire vivre dans une langue somptueuse et baroque (Eros dans un train chinois, 1990).

Aht 1.11111. &colonisation de ('Algerie, sera parmi les tout premiers a porter un regard critique sur l'independance (La Repudiation, 1969).

d'abord ses livres en francais... Le Marocain Tabor Ben Jelloun (1944) a pour sa part fait le choix culture! et ideologique du francais, et s'est impose comme I'un des meilleurs auteurs du moment avec par exemple La Nuit sacree (1987), roman pour lequel i1 obtient le prix Goncourt. Mohammed DIb (1920), I'auteur de EN AFRIQUE NOIRE Veritable mosaTque de langues dont toutes n'etaient pas &rites, ('Afrique noire a pu trouver dans le francais sa lingua franca, puisant de surcroft dans son histoire litteraire les elements d'une ecriture renouvelee : les notions d'auteur, de creation, la vocation critique du livre sont generalement absentes de la tradition folklorique, quelle que soit par ailleurs sa richesse. La Danse du roi (1968), a conquis une audience internationale en passant progressivement du realisme a une dimension allegorique dont temoigne bien L'Infante maure (1994), di reapparait une Algerie largement imaginaire. II faut enfin evoquer les poetes. Mohamed Khalr-Eddlne (1941-1995), qui forge avec Soleil arachnide (1969) une prosodie de la revolte, contraste avec I'ceuvre infiniment plus classique de HEM Kaddour (1945) ou le lyrisme plus apaise d'Abdelatlf Laabl (1942).

Le grand nom de la litterature africaine, c'est bien sUr Leopold Seder Senghor (1906-2001), qui est a la fois I'un des premiers Noirs a occuper une position litteraire et politique dans la France coloniale, avec le mouvement de la negritude (les poemes d'Ethiopiques sont publies en 1956), et I'un des fondateurs d'une culture politique et litteraire plus specifiquement africaine, en tant que president du Senegal. Moins polyvalent, le Rwandais Alexis Kagan* (1912-1981) s'est plus resolument consacre a ('exploration des traditions orates, en entreprenant la collecte des contes en langue kinyirawanda, completes par des etudes erudites en francais. Orate, folklore, inexistence de la notion d'auteur : la tradition litteraire africaine differe beaucoup de la conception occidentale, et les auteurs africaine ont a inventer une position originate entre ces deux cultures. Amadou Hampate BA (Mali, 1901- 1991) est ainsi I'un des defenseurs de la tradition orate, mais it choisit la forme occidentale d'un roman pour en exalter la redecouverte (Hamkoullel renfant peul, 1991). De la meme facon, In roman peut apparaltre comme un instrument de critique et de distance apres les premieres experiences de &colonisation : on citera ainsi Soleil des independances (1968) d'Amadou Mumma (1927), premier grand roman de Ia deception. De Ia meme fawn, le francais peut apparaftre comme le lieu d'une prise de distance culturelle : Madame BA (Senegal, 1929-1981) publie ainsi en 1979 Une si longue lettre, veritable coup d'envoi de Ia litterature feminine africaine, dont I'un des enjeux est precisement de reinventer le statut de la femme en Afrique. Si le francais a pu s'imposer en Afrique pour la forme litteraire (personnelle, critique, privilegiant le refit) quit proposait a des auteurs ne se retrouvant pas dans le pur et simple retour a la tradition orate, on a aussi pu voir des ecrivains s'en servir d'une facon plus apaisee, comme ('une des langues qui etaient a leur disposition : Camara Laye (Guinee, 1928-1980) publie ainsi un tres beau livre (('Enfant noir, 1983) de souvenirs sur le paradis perdu d'une enfance, Oil le bonheur d'evoquer le monde ancien I'emporte largement sur la conscience de sa dissolution dans la modernite. Enfin, dans le meme ordre (Nees, Frauds Bebey (1929-2000), musicien, poete et romancier camerounais, a peint dans Embarras et Cie (1969) une Presque epique et amusante de ('Afrique en prole a la modernisation. LA NEGRITUDE Aime Make, I'inventeur de ce terme, est ne aux Antilles.

La negritude est un mouvement litteraire rattache avant tout a la couleur de peau et A la revendication dune fierte culturelle qui n'est pas forcement liee a ('Afrique. Outre Cesaire, ce sont surtout Leopold Sklar Senghor et Leon Gontran Damas qui animerent et illustrerent ce mouvement.

La revue L'Etudiant noir, fond& en 1935, apparut comme un laboratoire a la fois politique et esthetique.. »

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