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La littérature au Moyen-Age (conclusion et perspective)

Publié le 25/02/2012

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La littérature moyenâgeuse est caractérisée, jusqu'en 1550, par la suprématie du don sur le métier, de la facilité sur le travail de la forme. Elle vaut, soit par l'imagination, soit par la grâce, non par la perfection. Le goût ne règne pas, même chez les meilleurs, ce goût qui impose des sacrifices et oblige à des disciplines.

« CALVIN 71 plines.

L'écrivain cherche à étonner par la grandeur, l'abondance, parfois le sublime du raffinement senti­ mental, ou par le bouffon et toutes les exagérations du réel humain.

La vie extérieure est souvent décrite avec naïveté; la vie intérieure, parfois fort bien analysée, est rarement reproduite avec cette vérité qui fait l'art classique.

L'art, qui se cherche avec une laborieuse application dans l'usage des procédés traditionnels, se sépare, quand enfin il est parvenu à se trouver, de la nature vraie des hommes et des choses; la naïveté reste encore le seul moyen d'expression de la vérité humaine.

Cette dissociation entre la nature et l'art est un des grands caractères du moyen âge.

L'autre carac­ tère, qui se prolongera longtemps, est l'incertitude du goût : des rencontres admirables, perdues dans un bavar­ dage intolérable, ou au milieu de négligences choquantes; presque jamais un ensemble pleinement satisfaisant, ni une œuvre entière, ni même une page entière.

S'il faut faire une exception, si l'on peut discerner quelque part le souci aigu de la perfection, c'est à l'École lyonnaise qu'il faut penser, à la Délie de Mau­ rice Scève.

Sans doute l'auteur n'a pas encore assimilé une longue tradition d'art au point de savoir unir l'aisance et la perfection; sans doute celle-ci n'est-elle obtenue que par une longue méditation, par une vigi­ lance trop visible; mais l'esprit dans lequel l'œuvre est conçue et réalisée annonce incontestablement celui de la Renaissance.. »

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