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La littérature portugaise

Publié le 22/02/2012

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Avant l'indépendance du royaume en 1143, la langue portugaise ne représentait qu'une des langues régionales de la péninsule Ibérique. Aux XIIIe siècle, la littérature portugaise naît sous les traits des troubadours, Soarès de Paiva et le roi Sanche Ier notamment. Les poèmes ainsi créés sont des textes parlant d'amour : les cantigas de amor ; des poèmes que les femmes adressent à leurs prétendants : les cantigas de amigo ou des chants calomnieux : les cantigas de escarnho e de mal dizer. En 1516, Garcia de Resende établit une anthologie centrée sur la vie de la cour portugaise le Cancioneiro Geral qui permet de connaître la littérature portugaise.

« LA LITTÉRATURE PORTUGAISE CONTEMPORAINE AvEc l'avènement de la République en r 9 r o se trouvent réunies toutes les conditions socio­ logiques favorables à la naissance d'un mouvement littéraire de première qualité.

L'année r 9 r 4 doit être considérée comme le début de la phase moderne de la littérature portugaise.

C'est l'année où Fernando Pessoa ( r) ( r 888- r 935) se dédouble dans ses hétéronymes : Alberto Caeiro et ses disciples, le néo-classique Ricardo Reis et le futuriste Alvaro de Campos.

Cinquante ans se sont écoulés depuis cet événement révolutionnaire.

La génération de Pessoa, plus connue sous le nom de génération d'Orphée, prétend aussi révolutionner la littérature, la politique, la concep­ tion de la vie, les coutumes, la syntaxe et la composition typographique.

Mais le mouvement moderniste portugais ne triomphe pas tout de suite.

La nouvelle sensibilité devra attendre une décennie pour se sublimer dans une autre génération, celle de « Présence », qui recevra pleinement l'influence de Pessoa et de Sa Carneiro ( 1890-191 6).

C'est une génération littéraire qui porte le nom de sa revue et qui prend naissance dans la ville de Coïmbra en 1 92 7.

Elle sera, jusqu'en 1935, l'expression dogmatique d'une littérature qui doit servir avant tout et par-dessus tout ...

la littérature elle-même.

Cette génération préfère Dostoïevski à Tolstoï, lit « Le Mercure de France » et la « N.

R.

F.

», suit Gide, Proust, Joyce, Virginia Woolf, la « revue d'Occident » d'Ortega y Gasset, Valéry, etc.

Font partie de « Présence » les écrivains José Regio (qui en est la personnalité dominante), Branquinho de Fonseca, Alberto de Serpa, Carlos Qyeiroz, Miguel Torga, Sauf Dias, Adolfo Casais Monteiro, Joao Gaspar Simoes, Pedro Homem de Melo, Antonio de Sousa, Antonio Navarro, Fausto José; plus ou moins proches de cette tendance viennent s'ajouter les écrivains Irène Lisboa, José Rodrigues Miguéis, Vitorino Némesio, Antonio Botto, Afonso Duarte, Cabral do Nascimento, Campos de Figueiredo, Florbela Espanca, etc.

Régio en est le meilleur poète, Torga le conteur le plus original, Gaspar Simoes le critique le plus rigoureux.

Toutefois, dans l'ensemble, ce sont tous des artistes dans la plénitude du terme et c'est pourquoi, parallèlement à la poésie, ils cultivent, chacun pour soi, le conte, le théâtre, l'essai, la nouvelle, le roman, la chronique.

Dans le cadre de cette aptitude artistique variée pour les genres littéraires, la génération de « Présence » s'individualise.

Le concept nationaliste de cette génération s'oppose à celui du nationalisme de « l'Aigle » et de « l' lntégralisme » ( Teixeira de Pascoais, Mario Beirao, Afonso Lopez Vieira, Jaime Cortezao, Antonio Sardinha), et s'écarte davantage de ce dernier mouvement que du premier.

C'est un nationalisme littéraire étranger aux tendances officielle­ ment en faveur.

Le régime de l' « État Nouveau » s'instaure en 1926 et son idéal sur le plan politique reflète les pensées du mouvement « lntégraliste ».

Le nationalisme de « Présence » se situe sur le même plan vital que celui de « Semence Nouvelle », mouvement qui avait réagi contre le « sébastianisme » et le « saudosisme » de « l'Aigle ».

Selon Ortega y Gasset, il y a deux natio­ nalismes : le statique qui fait de la patrie un objet de plaisir (il s'en remet à la tradition) et le dynamique, selon lequel la patrie représente quelque chose à faire, une tâche à accomplir (il se défie de cette tradition).

Par son amour de la nouveauté et son insatiable intérêt pour l'Europe, (1) Jeu de mots qui est valable en portugais car« Pessoa» signifie «personne».

310. »

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