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LITTÉRATURES IBÉRO-AMÉRICAINES : Littérature hispano-américaine et Littérature brésilienne

Publié le 23/10/2011

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L'indépendance naît avec le romantisme. Une des premières nouveautés est le poème : la Captive (1837) de l'Argentin Esteban EcHEVERRiA, où la pampa, avec son paysage austère et ses indiens ivrognes et sanguinaires, sert de cadre à des amours idéalisées. Politique et poésie sont souvent mêlées. Les Argentins José Mârmol et Hilario Ascasubi lancent des invectives contre le dictateur de Buenos Aires. Le Colombien José Eusebio Caro écrit une · ode à la liberté et au socialisme. Hugo devient le grand maître en poésie. On retrouve de son panache dans le grand poème : Nid de condors que l'Argentin Olegario ANDRADE dédie à la mémoire du général San Martin.

 

« Le Siècle des Lumières et l'émancipation Le vent nouveau qui se manifeste en Espagne av ec l'avènement des Bourbons souffle dans les Amériques , où s'insinue l'idée de l'émancipation politique.

Les voyages de La Condamine, puis de Humboldt au début du x1x• siècle , attirent l'attention sur les Amériques.

Les récits de vpyage se multiplient.

Le Lazarillo de ciegos ciiminantes (Guide des voyageurs aveugles) est le plus connu.

Son auteur, l'Espagnol Carri6 de LA V ANDERA y décrit les contrées qu 'il traver s e pour se rendre de Buenos Aires à Lima , et les coutumes de leurs habitants .

Au mom ent des guerres pour l'indépendance, le rôle de la presse n'est pas négligeable .

A cette vie journalistique est mêlé le Mexicain Ferné.n­ dez de LIZARDI , connu surtout pour son Peri­ quillo Sarniento (1816 ; Pierrot galeux), proba­ blement le premier roman composé en Amé­ rique.

Les lettrés cherchent une littérature originale.

Le Vénézuélien Andrés BELLO invite les jeune s à s'inspirer de sujets américains ; il montre l'exemple dans son poème : l'Agriculture de la zone torride.

Son ami l'Equatorien José Joaquin 0LMEDO consacre à Bolivar son poème : la Vic­ toire de Junfn (1825).

Le Cubain José Maria de HEREDIA s'inspire des beautés de la nature améri­ caine : Dans le Teocalli de Cholula , le Niagara.

Le Romantisme L'indépendance naît avec le romantisme.

Une des premières nouveautés est le poème : la Cap­ tive (1837) de l'Argentin Esteban EcHEVERRiA , où la pampa , avec son paysage austère et ses indiens ivrognes et sanguinaires , sert de cadre à des amours idéalisées.

Politique et poésie sont souvent mêlées.

Les Argentins José Mârmol et Hilario Ascasubi lancent des invectives contre le dictateur de Bu enos Aires.

Le Colombien José Eusebio Caro écrit une · ode à la liberté et au socialisme.

Hugo devient le grand maître en poé­ sie.

On retr ouve de son pana che dans le grand poème : Nid de c ondors que l'Arg entin Olegario ANDRADE dédi e à la mémoire du général San Mar­ tin.

La « literatura gauchesca », ou littérature pampéenne, p1·end ses racines dans le folklore et la vie locale.

Le père du genre , l'Uruguayen Bar­ tolomé HIDALGO, met en scène des paysans qui, dans des Dialogues pittoresque s, commentent les péripéties des guerres de l'indépendance.

Hilario AscASUBI (1807-1857) se lance dans un trè s long poème : Santos Vega , traits dramatiques de.

la vie du gaucho dans les campagnes et les plain es de la République Argentine entre 1778 et 1808.

Faust , d'Estanislao del CAMPO (1835-1880) , est un poème pampéen d'une autre sorte, où un gaucho raconte à sa façon le Faust de Gounod.

Mais le chef-d'œuvre du genre , Martin Fierro (1872-1879), de José HERNANDEZ (1834-1886), évo­ que une sorte d'âge d'or, que le gaucho aurait connu jadis, pour mieux souligner sa misère actuelle sous un gouvernement qui l'exploite.

L'exaltation du courage, de la majesté pam­ péenne , l'expression d'une certaine sagesse popu­ laire ont fait de cette œuvre le poème national argentin : « Quant à moi - dis-je - l'ami, j'vais où le sort me conduit ; et si quelqu'un a l'audace de me barrer le chemin, j'obéirai au destin : l'homm' sait ce qu'il faut qu'il fasse.

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La littérature pampéenne connaît aussi des romans , comme le Caramuru de l'Uruguayen Alejandro Magarifios CERVANTES ou bien Juan Moreira de l'Argentin Eduardo GuTIÉRREz.

Ces thèmes sont repris en pantomimes au début du xr siècle et parfois même sous forme de pièces de théâtre.

La quête de sujets nationaux explique en partie le succès des tableaux de mœurs qui sévis­ sent au long du XIX" siècle.

Ainsi le Chilien José Joaquin VALLEJO brosse d'amusantes esquisses de types provinciaux.

Des recueils comme les Cubains peints par eux-mêmes ou les Mexicains peints par eux-mêmes montrent bien la vogue de ce genre appelé « costumbrismo :..

Le protot ype du roman romantique sentimen­ tal, Maria (1867), a assuré l'immortalité de son auteur, le Colombien Jorge lsAAcs, délicat peintre des us et coutumes et de la nature d'une pro­ vince de so n pays : « J'étais à Londres depuis deux semaines ; et, un soir , je reçus des lettres de ma famille.

Je déchirai d' une main tremblante le paquet qui portait le cach et de mon père ...

il y avait une lettre de Maria .

Avant de la déplier, j'y cherchai le parfum de la main qui l'avait écrite et que je connaissais bien ; le papi er le retenait encore ; un morceau de.

pistil de lys y était dissimulé.

Mes yeux pleins de larmes essayèrent vainement de lire les premières lignes.

J'ouvris une des fenêtres de ma chambre, car l'air me manquait.

Oh, les roses du jardin de mes amours.

Oh, mon­ tagnes américaines, mes montagnes...

le s nuits bleues 1 ».

Le roman historique naît avec Amalia (1851), où l'Argentin José MA.RMOL, avec une technique proche de celle de Dumas, évoque la vie à Buenos Aires pendant la dictature de Rosas.

On aime beaucoup l'histoire au XIX" siècle.

Le Péruvien Ricardo PALMA devient célèbre en ra­ contant avec beaucoup de grâce des anecdotes de l'époque coloniale dans ses fameuses Traditions.

Les Indiens sont à la mode.

Mais , curieuse­ ment, les écri vains prennent pour mod èle Atala, en dehors de quelques Argentins qui en donnent des portraits fort réalistes.

On préfère la tradi­ tion du « bon sauvage ».

Ainsi l'Equatorien Juan Léon Mera, dans Cumanda ou un drame chez les sauvages.

Manuel de Jesus GALVAN, de Saint-Domingue , reprend un récit du Père Las Casas dans le mieux réussi des romans india­ nistes : Enriquillo.

Cet indianisme s'exprime dans la poésie .

Vers la fin du siècle, l'Uruguayen Juan ZoRRILLA DE. »

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