Livre des morts

« ~---- - - EXTRAITS ------ ~ Après la mort de l'int éress é, le Livre des mort s po sé contre son corps a pour but de le ré veiller et de l'animer en sollicitant sa bouche et son cœur Formule pour ouvrir la bouche d'Osiris Anii.

!;;i!:i~:::::;:=:;:;.;ii:?~~;;;;;~ ~ Il dira: « Ma bouche est ou­ verte par Ptah, les liens qui l'enserraient sont déliés par le dieu de ma ville ; Thot vient aussi, muni de ses for­ mules magiques ; les liens de Seth qui gardaient ma bouche .

sont dénoués ; Atoum s' ap­ ~ proche après qu'il les a re­ .

poussés, et assure désormais sa protection.

Ma bouche est ouverte , ma bouche est dé­ ~r!!=~~~~~~~=:! close, par Shou, au moyen de Le défunt et sa femme sont introduits auprès des dieux p ar un prêtre vêtu d'une peau de léopard L'accès vers l'au-delà est gardé par de nombreuses divinités l'herminette de cuivre avec laquelle est ou­ verte la bouche des dieux.

Je suis Sekhmet qui siège à l'Ouest , Je grand souffee du Ciel .

Je suis la grande Sahit, au milieu des esprits d'Héliopolis.

Quant à toutes formules magiques ou toutes paroles qui pourraient être prononcées contre moi, les dieux se dresseraient contre elles ainsi quel' Ennéade en son entier ».

Par le Liv re des morts, le défunt peut enfin acquérir la ma îtrise de soi, étape n écessaire au vo yag e vers l'au-delà J'ai la maîtrise de mon cœur, la maîtrise de ma poitrine, la · maîtrise de mes bras(.

..

) la maîtrise de tout mon corps.

Je suis le seigneur des of­ frandes funéraires, del' eau, de la brise , duflot, de la ri­ vière , des rivages .

Je suis le maître de ceux qui agiraient contre moi ou de celle qui agi­ raient contre moi dans l' au-delà.Je maîtrise aussi ce qui pourrait être ordonné contre moi sur la terre .

Je me soulève sur mon côté gauche, je me place sur mon côté droit, je me soulève sur mon côté droit, je me place sur mon côté gauche , je m'assieds.je me mets debout, je secoue ma poussière.

Ma langue et ma bouche sont pour moi des guides avisés.

Celui qui connaît ce livre , il peut monter dans le jour , se promener sur la terre parmi les vivants , il ne périra jamais plus.

Cela fut vrai un million de fois .

!lllllllllllP!l!!lllil~~~~~~~~~ La tr a n sfiguration est une opération nécessaire au défunt qui, par là, prou ve sa nature céleste Formule pour prendre l'as­ pect d'un faucon d'or.

Nouou dira : « Voici que j'apparais comme un grand faucon d'or qui sort de son œuf Je prends mon vol, puis je me pose, tel un faucon, dont le dos est de qua­ tre coudées ; mes ailes sont d'émeraude.

Je sors de la cabine de la Barque de la nuit, et j'emporte mon coeur dans la montagne de l'Orient, puis je me pose dans la Barque du jour .

Les dieux des temps primordiaux viennent à moi en s'inclinant , ils me donnent des louanges et des acclamations, tandis que j'apparais en gloire, beau faucon d'or à tête de phénix.

Lorsqu'il entend ma voix, Rê entre chaque jour.

Je siège aussi parmi les dieux aînés du ciel d'en-bas.

La Campagne des Félicités s'étend devant moi ; je me nourris grâce à elle, mon cœur se saisit de son abondance ; Népris m'est donné.

La puissance appartient à ma tête .

Traduit par Claire Lalouette Le défunt et sa femme devant un e ta b le d 'offrandes NOTES DE L'ÉDITEUR enfermé dans une statuette d'Osiris en l'Égypte nous a légué les cartes les plus anciennes sur l'itinéraire de l'âme dans l'au-delà.

Celles-ci nous introduisent à une véritable géographie sacrée de l'au-delà qui accompagnait d'abord pharaon, ensuite - vers la fin de l'Ancien Empire -chaque mort, pour l'initier, le protéger des obstacles rencontrés pendant la période de transition entre les deux destins, terrestre et céleste.

» Fernand Schwarz, Initiation aux Livres des morts égyptiens, Albin Michel, 1988.

« Ce que les premiers égyptologues appelaient " la bible des anciens Égyptiens " et qui est le plus ancien livre illustré du monde, est la réunion, en un tout plus ou moins cohérent, de plusieurs textes d'inégale longueur, chacun ayant son titre et son illustration.

Écrit presque toujours sur papyrus, et portant le nom et les titres du mort, il accompagnait celui-ci dans la tombe comme un livre de prières ; roulé et scellé, il était posé sur le sarcophage, ou bois, ou déposé dans une boîte servant de base à une statuette de Sokaris, ou encore glissé dans les plis de bandelettes de la momie( ...

); parfois, en une bandelette, elle enveloppait la momie.

» Paul Barquet, introduction au Livre des morts des anciens Égyptiens, Le Cerf, 1967.

« Parmi les textes que nous ont laissés les Égyptiens, leur littérature funéraire apparaît comme un phénomène unique dans toute l 'Antiquité méditerranéenne.

En effet, l, 2, 3, 4, 5, 6 illu strations tirées des pap y ru s d 'Ani, Hun efer et Anhaï, Brit ish Mu seum, Londres/ D.R.

ANONYME05. »