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Le livre est-il libérateur ?

Publié le 06/10/2011

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  Victor Hugo, l’un des plus célèbre écrivains romantique français, écrivit L’année terrible en 1872. Ce recueil de poème est un résumé de l’année 1870 durant laquelle la France souffre de la guerre contre la Prusse. L’extrait du poème à étudier s’intitule « A qui la faute? «. Dans celui-ci Victor Hugo affirme que le livre est libérateur. Ainsi nous nous demanderons de quoi le livre pourrait nous affranchir et si le livre remplit véritablement cette fonction. Nous verrons dans une première partie que le point de vue de l‘auteur se défend certes. Cependant nous verrons dans une seconde partie que l’on peut considérer qu’il existe certaines limites aux bienfaits de la lecture.

« hommes et de les rendre meilleurs.

» : il est donc à l'origine d'un progrès social.

De même Hugo montre dans sonpoème que tout le patrimoine transmis par les auteurs est précieux à l'homme :« Le livre est ta richesse à toi ! C'est le savoirLe droit, la vérité, la vertu, le devoirLe progrès, la raison dissipant tout délire.

»En nous apportant science et connaissance, le livre nous offre la liberté :« Car la science en l'homme arrive la première.Puis vient la liberté.

»Ce but d'instruire les hommes est clairement poursuivi par L'Encyclopédie de Diderot.

Autour de lui, plusieursphilosophes se sont réunis pour rassembler les connaissances de leur époque dans tous les domaines.

On y trouvedes articles sur les nouvelles découvertes en médecine, les premiers vaccins, les techniques agricoles ouindustrielles, suivis de planches qui illustraient précisément les techniques décrites.

Mais l'Encyclopédie est surtoutconnue pour les articles prônant les idées des Lumières : tolérance, paix, critique de l'autorité politique, del'esclavage… Ce livre veut libérer l'humanité de tous les préjugés qui font que certains sont opprimés ou écrasés parleurs semblables.

Hugo rejoint ces idées lorsqu'il écrit dans son poème « L'année terrible » :« Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.[…] Il détruit l'échafaud, la guerre, la famineIl parle ; plus d'esclave et plus de paria.

»Le livre peut ainsi nous libérer des dictatures.

L'idée, soutenue ironiquement par Voltaire, que le livre est dangereuxparce que libérateur, est encore d'actualité à notre époque puisque certains régimes autoritaires n'hésitent pas àinterdire l'accès à la connaissance et à la culture.

Par exemple en Afghanistan on interdisait sous les Talibans, auxfilles d'aller à l'école, de se cultiver, d'apprendre à lire.

Pour tous les peuples opprimés ou tous les citoyens decouche sociale défavorisée, l'accès à la connaissance et à la culture est un but recherché : faire des études ousimplement savoir lire et écrire leur ouvre une porte vers l'avenir.

En temps de guerre, le livre devient subversif : Lesgens qui lisaient les poèmes d'Eluard tels que « L'affiche rouge » ou « Liberté, j'écris ton nom » pendant la deuxièmeguerre mondiale, avaient la possibilité de s'indigner contre l'injustice de cette époque, et donc de se rebeller.

Atoute époque, on a brûlé des livres, on les a interdits, parce qu'on les considérait comme dangereux : ils étaientcapables d'instruire le peuple, de leur ouvrir l'esprit.

Les nazis ont, par exemple, brûlé de nombreux livres enparticulier ceux écrits par les Juifs ; Les Communistes en URSS appliquaient une censure, les opposants nepouvaient pas s'exprimer.

Un livre illustrant parfaitement ce « lavage de cerveau » est Fahrenheit 451 de Bradbury :les pompiers brûlent les livres et emprisonnent les lecteurs, et personne n'a le droit de critiquer le régime en place,de s'y opposer.

Cependant, certains livres ont colporté des idées racistes, sexistes, antisémites… Mein Kampf,d'Hitler, a fondé une dictature.

D'autres livres sont à l'origine de conflits ou de persécutions comme La Bible ou LeCoran, conflits créés par l'interprétation qu'en font leurs partisans : chacun l'interprète différemment et pense avoirraison.

Ainsi des divisions se forment à l'intérieur même des religions (les Protestants, les Chrétiens, lesCatholiques…) des persécutions ont lieu.

Peut-on dire alors que ces livres sont libérateurs quand ils prônentl'infériorité des femmes ou le droit de s'opposer violemment à tous ceux qui ne croient pas en votre religion ? Le livre nous libère de l'ignorance et des dictatures, et il le fait de plusieurs façons .

D'abord, il nous fait rêver.

Ilnous divertit, nous emporte dans d'autres mondes, il nous libère d'une réalité parfois difficile.

En entrant dans desmondes imaginaires, on s'échappe du nôtre, comme le fait le petit Jacques Vingtras dans l'Enfant, de Jules Vallès.

Ils'ennuie en étude ;en soulevant un pupitre, il découvre Robinson Crusoé et s'y plonge : il ne voit pas le tempspasser ; et on l'oublie dans la salle d'étude.

De nombreux livres peuvent ainsi nous emporter dans un autre monde,comme Tobie Lolness, de Timothée de Fombelle : les aventures haletantes d'un petit personnage faisant partie detout un peuple miniature vivant dans un arbre.

Avec Le clan des Otori de Lian Hearn, on s'évade dans un monde dedélicatesse et très mystérieux : le Japon du XIVème siècle.

Enfin Chéri et La chatte, de Colette nous divertissent :Colette nous conte une société bourgeoise du XIXème siècle ou les gens s'aiment, se détestent et s'amusent.

Lasociété et l'époque sont différentes de la nôtre, donc on s'y intéresse.Le livre nous délivre aussi en nous ouvrant l'esprit et en nous aidant à réfléchir sur nous-mêmes.

On y trouve deséchos de nos sentiments et de nos pensées ; on se sent moins seul, on a l'impression de connaître les auteurs oules personnages.

Parfois même, on se sent vivre à travers eux.

Dans Le Rouge et le Noir, Stendhal décrit avecprécision les sentiments amoureux, la passion, la jalousie.

Premier amour, de Tourgueniev narre lui aussi une histoired'amour inoubliable, c'est d'ailleurs une œuvre largement autobiographique.

On a l'impression d'avoir vécu ce que lesécrivains racontent, ce que l'on ne peut pas exprimer, ils le disent à notre place.

L'élégance du hérisson de MurielBarbery narre l'histoire touchante d'une vieille concierge, Renée, passionnée d'art et de films japonais, qui s'appliqueà paraître laide, idiote et grincheuse aux yeux des habitants de son immeuble bourgeois, et qui se lie d'amitié avecPaloma, adolescente surdouée qui habite l'immeuble et prévoit de se suicider lors de son treizième anniversaire.

Aucontraire, parfois certains livres nous montrent une autre façon de penser, de voir les choses ou de réagir à certainsévènements à laquelle on n'avait pas réfléchi.

Dans L'Etranger de Camus, le narrateur, dont on ne sait pas le nom, niles goûts, ni l'opinion sur aucun sujet, est très intéressant.

Il finit par subir la peine de mort, ce qui ne lui fait nichaud ni froid.

Il goûte quelquefois aux saveurs de l'amour, mais ne sait même pas ce que c'est.

Ce livre nous aide aréfléchir sur nous-mêmes, sur notre condition d'humains : nous ne sommes pas si importants, et qu'importent nosavis ou nos goûts sur tout ?Le livre enfin forme notre esprit critique ; il change notre regard sur le monde, sur la société.

On peut donc selibérer de ce qui nous oppresse grâce à la connaissance et à la réflexion.

La ferme des animaux, d'Orwell, nous livreune parodie des hommes politiques communistes .

Molla analyse et observe une période politique très importante àtravers un roman : l'engagement nazi et les camps de concentration, dans SÖBIBOR.

Dans Les Misérables, Hugo,homme politique engagé, critique les injustices sociales et la misère de la société du XIXème siècle mais il prendaussi parti pour certaines idées, ce qu'il démontre dans Le dernier jour d'un condamné, où il condamne la peine de. »

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