Les livres de la maison

« vase en verre souffié de Gallé vaut environ 5000 francs et qu'un petit maître comme Boilly (le por­ trait de louis XVII), a atteint 71 000 francs.

La maison électronique Une société américaine vient de mettre au point (en laboratoire l un vidéo-disque qui peut avoir en mémoire des images de télévision pour trente minu­ tes de projection et qui pourrait ne coûter, sur le marché français qu'un peu plus d'un franc.

Le disque est constitué de points et de traits marqués sur une surface photosensible.

C'est la tète de lectu­ re qui est mobile et se déplace latéralement après avoir lu un tour.

Désormais, personne ne sera plus astreint de suivre les programmes des chaines nationales mais pourra se procurer dans le com­ merce les spectacles de son choix, depuis le dernier show de la vedette à la mode jusqu'au dernier spec­ tacle de la Comédie-Française.

L'appareil de lectu­ re coûtera environ 1 500 francs.

La sécurité de l'ascenseur augmente constam­ ment.

On met au point actuellement un système d'ascenseurs munis de mini-calculateurs.

Jusqu'à présent, les commandes électriques étaient transmi­ ses par fils et grâce à un système d'interrupteurs entre l'ascenseur et les étages.

Il fallait donc dessi­ ner chaque système de commande câblé, en fonc­ tion du nombre d'étages à desservir et de la sou­ plesse du fonctionnement souhaité.

Il n'est pas rare qu'on ait ainsi une centaine de câbles courant du système de contrôle central aux étages.

Avec la nouvelle technique, chaque cabine aura son micro­ calculateur qui commandera l'ouverture des portes et surveillera chaque opération ; il sera relié à un calculateur central qui pourra surveiller simultané­ ment des batteries de dizaine d'ascenseurs et en vérifier le bon fonctionnement.

Le système doit permettre la surveillance de chaque étage et décide­ ra lui-même quel ascenseur devra répondre à telle demande en fonction de la position instantanée des cabines.

Dans les grands immeubles-tours, où les ascenceurs sont souvent cause de graves problèmes pour les habitants, voilà peut-être la solution de l'avenir.

Le Sicob, salon international de l'informatique, de la communication et.

de l'organisation de bureau, donne, cette année, une place au téléphone dans ses usages domestiques.

L'invention de Gra­ ham Bell, qui a cent ans, est parfois bien déran­ geante dans un foyer et bien éprouvante pour les nerfs de ceux qui y vivent.

Son utilité, en tout cas, ne reste plus à démontrer, malgré le fameux mot de Degas à Forain, tout fier d'avoir acquis un des pre­ miers appareils en usage à Paris et désireux d'en faire l'étonnement du peintre : « Quoi ? dit celui-ci, on vous sonne et vous vous dérangez ...

».

Il y a tou­ jours le dérangement, mais les services, depuis le début du siècle, se sont heureusement multipliés.

Le 27• salon du Sicob en donne d'intéressants exemples.

Le poste téléphonique domestique va bientôt mettre chaque abonné en t:elation immédia­ te avec toutes les banques d'information dont il souhaitera obtenir des renseignements, exactement comme cela se fait déjà dans le secteur des affaires.

Ce qu'on appelle la téléinformatique domestique est en train de naître ; grâce à un système d'abon­ nement, qu'on espère assez peu élevé, il sera pos­ sible à chacun d'entre nous d'obtenir, à partir de son poste personnel, tous les renseignements dont il pourra avoir besoin, grâce à des réseaux d'ordina­ teurs qui lui épargneront l'attente et surtout la nécessité de passer par l'intermédiaire d'un employé.

Ainsi pourra-t-il être possible de passer une commande immédiate à une maison de vente par correspondance, en ayant préalablement connaissance du catalogue ou d'obtenir, de la même façon une réservation de couchette sur un parcours quelconque ou même, à partir d'un systè­ me annexe de télévision, de lire sur un écran, les dernières informations souhaitées sur n'importe quel sujet, le prix du jour des poireaux ou la position de son compte en banque.

Il reste à résoudre un certain nombre de problèmes importants, qui ne sont pas d'ordre technique, mais d'ordre législatif.

La codification devra être telle qu'elle empêche quiconque de pouvoir prendre des informations sur votre personne, en bloquant à ce niveau toutes les données.

Certains fichiers devront rester confiden­ tiels.

Mais on voit l'intérêt, sur le plan économique, dans le seul domaine de la vie quotidienne, que pré­ senterait ce réseau de services qui ferait de l'exis­ tence de chacun, dans ce qu'elle a de plus aliénant, ou en tout cas de plus ennuyeux, une sorte de jeu où il suffirait de marquer des chiffres sur un clavier téléphonique.. »