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LOGIQUE CRITIQUE

Publié le 07/06/2012

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Néocriticisme et pragmatisme. - 1) Renouvelant et élargissant le système de Kant, RENOUVIER et les néocriticistes font dépendre la vérité, non pas de la raison théorique, mais de la conscience morale. L'unique moyen d'éviter l'erreur, c'est d'affirmer les choses, non pas parce qu'elles nous paraissent vraies, mais parce qu'elles nous paraissent bonnes. Le devoir, l'obligation morale, telle est donc pour nous le fondement de toute certitude, le critérium de toute vérité....

Nous avons énuméré et analysé les différents procédés à suivre pour arriver à la vérité. Mais, en employant les meilleures méthodes, l'esprit humain peut se tromper, c'est-à-dire prendre le faux pour le vrai. Quelle est donc la nature de la vérité et de l'erreur, et à quel critérium, c'est-à-dire à quel signe pourrons- nous les discerner? Telles sont les questions qu'il nous reste à examiner et qui sont l'objet de la LoGIQUE CRITIQUE.

« 198 LOGIQUE CRITIQUE sortes de vérités bien différentes : la vérité purement logique, qui n'est que l'accord de l'esprit avec lui-même, l'accord de ses idées et de ses jugements; et la vérité scientifique, qui est l'accord de l'esprit avec la réalité.

Et cette dernière vérité peut se subdiviser en métaphysique, physique, morale, selon qu'elle appartient à la science métaphysique (ex.

: Dieu existe), aux sciences physiques et naturelles (par ex.

: la terre tourne sur elle-même) ou aux sciences morales (par ex.

: il faut honorer ses parents).

2° Outre la vérité logique et scientifique, c'est-à-dire la vérité de nos connaissances, dont nous venons de parler, et qui est la con­ formité de notre pensée avec ce qui est, il y a la vérité ontologique, qui est la vérité des choses elles-mêmes, et qui· consiste dans la con­ formité de ce qui est avec l'intelligence divine.

C'est le vrai objec­ tif ou ontologique, qu'on peut définir : Ce qui est, car tout être, en tant qu'il existe, est ontolügiquement vrai.

-La vérité ontologigue relève de la métaphysique; nous n'avons à nous occuper ici que de la vérité logique et scientifique.

§ Il.

- ETATS DE L'ESPRIT PAR RAPPORT AU VRAI L'intelligence humaine a pour objet la vérité.

Mais, comme elle est naturellement imparfaite, elle ne parvient pas toujours i à saisir parfaitement son objet.

De là, les différents états de 1 l'esprit en présence du vrai : l'ignorance, l'erreur, le doUlte, 1 1 l'opinion, la certitude.

P L'ignorance et l'erreur.

-Ignorer, c'est ne pas savoir.

L'ignorance n'a donc rien de positif et se distingue ainsi de 1 'erreur, qui est une fausse science, un jugement contre la vé­ rité.

- (L'erreur et l'ignorance sont : a) vincibles ou invin.

cibles selon qu'il est ou n'est péts en notre pouvoir de les faire disparaitre; b) coupables ou excusables, selon qu'il est ou n'est pas de notre devoir de les dissiper).

2° Le doute.

- Le doute est l'état d'équilibre entre deux assertions contradictoires.

Dans cet état, l'esprit, n'ayant pas plus de raison d'affirmer que de nier, reste en suspens entre l'affirmation et la négation.

Il s'ensuit que le doute n'est pas susceptible de degrés.

~ Quatre sortes de doutes : a) Doute négatif : aucune raison d'affirmer ou de nier.

Ex.

: le nombre des étoiles est-il pair ou impair ~ - b) Doute positif ou réfléchi : après réflexion, les motifs d'affirmer ou de nier paraissent se balancer.

- é) Doute méthodique, doute volontaire et pro- j '. »

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