Y a-t-il une logique de la nature?
Publié le 20/02/2005
Extrait du document
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La raison peut atteindre, dans le réel, ce à quoi elle donne elle–mêmesa forme.
«Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes.» Kant, Critique de la raison pure (1789).
• La «révolution copernicienne» opérée par Kant est la suivante: le réelconnaissable n'est pas indépendant de l'esprit, c'est l'esprit qui lui donne saforme.
Nous ne sommes pas passifs face au monde: c'est nous qui lui donnonsles formes sous lesquelles nous le connaissons
Dans la Critique de la Raison Pure, Kant compare sa méthode à celle deCopernic.
Le savant polonais mit enfin l'astronomie sur la voie de la sciencemoderne lorsqu'il plaça le soleil au centre de son astronomie et en délogea laTerre (héliocentrisme).
Kant compare le décentrement opéré par Copernic ausien propre: jusqu'alors, on a cherché à résoudre le problème de laconnaissance en faisant tourner le sujet autour de l'objet.
Décentrons l'objet,replaçons au centre le sujet qui connaît et mettons l'objet connu à lapériphérie.
Ainsi, affirme Kant, nous pourrons savoir en quoi la connaissanceconsiste au juste et quelles en sont les limites.
• Dans cette perspective, Kant distingue la raison de l'entendement: l'entendement est l'ensemble des catégoriesqui façonnent le réel.
Tant que la raison se borne à connaître le réel selon les catégories de l'entendement, ellereste dans les limites dans lesquelles la connaissance est possible.
Mais la raison peut aussi s'aventurer à spéculeren-dehors de ces catégories.
Elle sort alors des limites de la connaissance et construit des raisonnements qui nepeuvent pas être vérifiés (par exemple sur l'existence de Dieu...).
D'où le désordre et les débats sans fin entre lesphilosophes.
Le but de Kant dans la Critique de la raison pure est d'examiner les limites de la raison et de mettre finà ces débats.
3) Le concept de nature.
Avec Kant on peut distinguer la nature de la chose en soi.
Alors la nature sera l'ensemble des phénomènes ( ce qui nous apparaît ) sous des lois.
La logique des phénomènes étant celleque nous y mettons, la logique de la nature est celle de l'esprit humain. III : La nature est étrangère.
1) La nature n'est pas l'esprit, elle est toujours découverte à posteriori, alors que la logique est totalement à priori.
Que la nature devienne un jour transparente à l'esprit est une hypothèse qui ne se vérifiera qu'avec letemps, c'est l'horizon seulement possible de la science. 2) Le problème éthique de la nature.
Les progrès techniques et l'extension de la civilisation ont posé de nouveaux problèmes d'écologie et une problématique de respect de la nature.
C'est dans ce souci éthiqued'un respect des équilibres naturels, c'est à dire dans une certaine intelligence des rapports avec notre milieuque l'on peut chercher une logique de notre rapport à la nature. 3) Il convient de revenir à un concept plus vivant de la nature : la nature comme milieu, environnement. Mais cela demande de prendre en compte de nombreux facteurs impondérables et d'abandonner l'idée d'uneseule logique de la nature. Conclusion : Les sciences nous révèlent des logiques de la nature.
La question de savoir s'il y a « une » logique de la naturereste une hypothèse métaphysique qui sera peut être un jour vérifiée par la science.
Il reste que l'homme doitaujourd'hui trouver sa place dans la nature, une certaine mesure éthique qui ne peut tirer sa clarté que de lalogique..
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