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Les lois

Publié le 16/02/2013

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Parmi les thèmes qui traversent toute l'analyse classique, trouvant des prolongements jusqu'à Marx, la dynamique de long terme du système capitaliste occupe une place de premier plan. Pour tous les auteurs importants de cette époque, en effet, la science doit permettre de percer l'évolution historique du système économique, un peu comme la connaissance des lois de la physique permet aujourd'hui de prédire l'avenir lointain du soleil. Cette préoccupation s'explique assez facilement, une fois de plus, par les choix politiques de ces différents auteurs. Smith et Ricardo étaient les interprètes d'une classe montante, celle des capitalistes, qui aspirait à diriger et à remodeler la société sans entraves. Marx, pour sa part, se posait en représentant d'une classe ouvrière appelée à renverser l'organisation capitaliste. Bref, chacun d'eux, quoique situé sur une colline différente, souhaitait dominer le champ de bataille pour en scruter l'horizon. Si la préoccupation commune de déterminer l'avenir à long terme du système ne doit donc rien au hasard, il est en revanche plus difficile de s'expliquer pourquoi tous, quoique par des raisonnements différents, parviennent unanimement à une conclusion que l'on peut qualifier de pessimiste : l'impossibilité d'assurer une croissance durable dans le cadre du capitalisme. Mais ces économistes ne partagent pas seulement une question (« Comment évoluera la croissance sur le très long terme ? «) et une réponse (« Elle va ralentir jusqu'à s'épuiser &ra...

« Pour résumer, dans une économie dont le moteur est le gain individuel, l'importance de ce gain est cruciale pour la croissance.

Dès lors, en fin de compte, la dynamique de l'économie capitaliste se résume à la dynamique de sa variable centrale, le taux de profit. C'est à partir de là que les trois analyses se séparent... Parmi les thèmes qui traversent toute l'analyse classique, trouvant des prolongements jusqu'à Marx, la dynamique de long terme du système capitaliste occupe une place de premier plan.

Pour tous les auteurs importants de cette époque, en effet, la science doit permettre de percer l'évolution historique du système économique, un peu comme la connaissance des lois de la physique permet aujourd'hui de prédire l'avenir lointain du soleil. Cette préoccupation s'explique assez facilement, une fois de plus, par les choix politiques de ces différents auteurs.

Smith et Ricardo étaient les interprètes d'une classe montante, celle des capitalistes, qui aspirait à diriger et à remodeler la société sans entraves.

Marx, pour sa part, se posait en représentant d'une classe ouvrière appelée à renverser l'organisation capitaliste.

Bref, chacun d'eux, quoique situé sur une colline différente, souhaitait dominer le champ de bataille pour en scruter l'horizon. Si la préoccupation commune de déterminer l'avenir à long terme du système ne doit donc rien au hasard, il est en revanche plus difficile de s'expliquer pourquoi tous, quoique par des raisonnements différents, parviennent unanimement à une conclusion que l'on peut qualifier de pessimiste : l'impossibilité d'assurer une croissance durable dans le cadre du capitalisme. Mais ces économistes ne partagent pas seulement une question (« Comment évoluera la croissance sur le très long terme ? ») et une réponse (« Elle va ralentir jusqu'à s'épuiser ») : au centre de leur analyse, on trouve toujours la même variable : le taux de profit.

Celui-ci, ils en sont tous trois convaincus, est au coeur du système capitaliste et de sa dynamique.

Un taux de profit élevé signifie en effet des revenus élevés pour les capitalistes, donc une épargne forte, autrement dit des ressources disponibles pour l'investissement ; il signifie également des perspectives de profits accrus pour l'avenir, donc l'incitation à transformer effectivement cette épargne en investissements.

Inversement, un taux de profit faible, c'est moins d'épargne, donc moins de ressources pour investir.

Et cet investissement, promettant d'être moins rentable, sera de toutes façons plus rare.. »

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