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Lorenzaccio : Lorenzo, un homme seul qui n'est plus solidaire de la société

Publié le 11/01/2013

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Dans les premiers actes de la pièce de Musset, Lorenzo voulait venger Florence en assassinant le duc, Alexandre de Médicis, qui est également son cousin. Il voulait ainsi libérer la cité du joug de Charles Quint et instaurer un autre régime. Son dessein s’est peu à peu transformé, et il devient conscient que l’assassinat d’Alexandre ne changera rien, son but est désormais d’assouvir sa vengeance. Lorenzo est comme un missionnaire qui doit assassiner le duc, mais il échoue dans sa tentative de retour à la vertu. C’est un marginal, un débauché, et pour lui « ce meurtre, c’est tout ce qui me reste de ma vertu «. Il tente de se rapprocher de l’utopiste républicain Philippe Strozzi, il est un anti-h&e...

« La portée de l'acte de Lorenzo n'est donc plus politique.

Il s'agit pour lui de la possibilité de revenir à sa vertu d'antan, et de s'affranchir du masque dont il a été lui-même le créateur à travers le vice et la débauche, devenant par conséquent Lorenzaccio.

Malgré tout, le personnage lui-même soupçonne selon un possible retour à sa pureté originelle, puisque il n'est davantage capable de différencier qui répand le vice et la corruption, est-ce lui-même consciemment, ou son alter-ego maléfique, Lorenzaccio ? Cette idée trouve tout son sens à travers l'Acte IV scène 9, où Lorenzo se rend compte qu'il agit inconsciemment à la façon de son double corrompu, Lorenzaccio, puisque il admire l'ampleur de la corruption qu'il a été capable de répandre pour réaliser son acte, c'est-à-dire aller jusqu'à essayer de livrer sa tante Catherine à Alexandre pour pouvoir avoir l'occasion de l'approcher et de le tuer.

Cependant par ailleurs, il est possible de dire que ce meurtre pour Lorenzo apparaisse comme vain, puisque Lorenzo est lui-même mort symboliquement, il meurt seul et renié par la société qu'il avait au départ essayé de sauver.. »

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