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Luis de GONGORA Y ARGOTE : Sonnets

Publié le 05/10/2012

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Considéré comme le chantre du baroque, et très prisé par Cervantès, Luis de Gongora est tombé dans l'oubli lorsque, à la fin du xviie siècle, l'art baroque, précisément, est passé de mode. Il n'en est sorti que près de deux siècles plus tard, lorsque certains artistes et poètes contemporains, comme Picasso, Federico Garda Lorca et Francis Ponge, ont insisté sur la perfection de sa langue.

« Portrail de G6ngora par Velazquez.

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Deux grand s peint r es espagno ls se sont in­ tére ssés à G6ngora : Velazquez qui a fait , du vivant du poète, un portrait devenu cé­ lèbre , et, 320 ans après sa mort , Pi ­ casso.

En 1 947, ce dernier a recopié à la plume certains de ses sonnets qu'il a illus­ trés en marge.

Le livre Un ecclésiastique très païen N é en 1561 à Cordoue au sein d'une famille noble et riche, Lui s de G6ngora y Argote mène d'abord à Salamanque une vie d'étudiant dissipé, se mettant très tôt à composer des poèmes- d'abord des rondeaux et des satires , puis ses Sonnets et ses Solitudes .

Sa dissipation et son penchant pour l 'art (il aime tout particulièrement le Greco) et la littérature ne l'empêchent pourtant pas d 'entrer dans les ordres et de devenir prébendier de la cathédrale de sa ville , et même chapelain d'honneur de Sa Majesté Philippe II.

Curieux homme d'Église que ce poète qui aime le plaisir et qui évo que volontiers la mythologie antique - nymphe s, satyres, faunes et bacchantes -mais point du tout la Trinité et les saints du christianisme .

Il suff it de lire ses sonnets, pour comprendre pourquoi ce religieux n 'a pas été en odeur de sainteté.

De fait, ses supérieurs l 'acc usent de traiter de thèmes frivoles, de fréquenter des comédiens (à l'époque le métier d'acteur sentait le soufre) et surtout d 'être un passionné de corridas.

Tombé en disgrâce à la fin de sa vie , il est réduit à la misère .

Quand il meurt à Cordoue, en 1627, l' Inquisition interdit la vente de la première édition publique de son œuvre .

Pourtant celle-ci, du point de vue littéraire , n 'es t pas particuliè­ rement légère .

Très rigoureuse dans sa forme, elle est une méditation sur la« poudre du temps >>, l'écume éblouissante du réel.

Hommage à la jouissance qu'entame la ludicité du jouis­ seur, à la beauté confrontée à l'anéantissement, elle s'attarde à en capter l 'éc lat fugitif.

Flammes et neige T oute la poésie de G6ngora, qui se caractérise par un hermétisme , d'ailleurs relatif, et le goût de l'auteur pour l'artifice formel, est un hymne à la lumière.

On est frappé par l'extrême préci sion avec laquelle il évoque tout ce qui a trait à celle-ci -rayons solaires, pierres précieuses, étoil es, feux, cristaux , reflets d'eau, peaux nacrées , éclat de la salamandre.

Tout, même la mort, a pour lui, comme la neige, une lueur.. »

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