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« Les Lumières, la Révolution française et l'Europe: les droits de l'Homme ».

Publié le 22/02/2012

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L'intitulé de cette question du programme de seconde Bac Pro invite à formuler plusieurs réflexions. En effet, l'étude ne doit pas se cantonner à l'espace national mais doit se faire à une échelle européenne (On présente les idées des Lumières développées par les philosophe face à l'absolutisme – liberté de conscience, égalité des droits – et leur rayonnement en Europe). Le cadre chronologique, quant à lui, n'est pas donné. Il convient donc de réfléchir sur ce point. Enfin, les termes « Lumières » et « Révolution » étant accolés, une question émerge : quel lien établir entre eux ? Doit-on faire des philosophes des Lumières des précurseurs de la Révolution française ?
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« « elle est l'épanouissement de notre passé.

Elle parachève l'oeuvre de la monarchie.

Loin de constituer une rupture, elle ne peut se comprendre que dans et par la continuité historique.

Elle accomplit cette continuité dans les faits alors qu'elle apparaît comme une rupture dans les consciences ».

Pour Tocqueville, la Révolution n'est qu'une accélération de l'évolution politique et sociale antérieure.

Il pense donc la Révolution en terme de bilan et non en terme d'événement (excluant ainsi une étude centrée sur 1789); comme un procès, non comme une cassure. Tocqueville propose donc une étude plus large de la Révolution ; le règne de Louis XIV est constamment pris à témoin dans son travail… Pour lui, la Révolution est dans le droit fil de l'Ancien Régime. Même si, écoutant à la fois Tocqueville et Furet, nous proposons une étude recouvrant une vaste période, la question des bornes chronologiques reste ouverte… 1.2 / En aval ? F.

Furet propose d'observer un instant le découpage académique des études historiques en France pour trouver la réponse à cette question: - « L'Histoire moderne » prend fin en 1789 avec la fin de l'Ancien Régime qui n'a pas d'acte de naissance clair mais un acte de décès, - La Révolution et l'Empire constituent un champ d'études séparé et autonome, - 1815 marque le début de l'époque contemporaine. Ainsi, 1789 est bien la « clé de l'amont et de l'aval » de notre Histoire nationale. Mais doit-on pour autant enfermer la Révolution à l'année 1789 ou bien choisir, pour l'aval, une autre périodisation parmi les suivantes ? - 1789 – 1794 (exécution de Robespierre en mettant l'accent sur la dictature des Comités et des sections…) ? - 1789 – 18 Brumaire 1799 (gouvernement des régicides et guerre avec l'Europe des Rois) ? - 1789 – 1815 (intégration de l'aventure napoléonienne) ? Furet, pour sa part, rêve d'une histoire de la Révolution infiniment plus longue et dont le terme n'intervient pas avant la fin du XIX° ou début XX° car l'histoire du XIX° n'est qu'une lutte entre Révolution et restauration (1815 – 1830 – 1848 - 1851 – 1870, la Commune, le 16 mai 1877… ) Pour l'historien, seule la victoire des républicains sur les monarchistes, au début de la III° République, constitue la victoire définitive de la Révolution dans les profondeurs du pays. 2 / Si 1789 est bien une rupture, alors quelle rupture ? F.

Furet rappelle que l'analyse marxiste de la Révolution situe la rupture au niveau économique et social alors que la société française sous louis XVI est sensiblement semblable à la société sous Louis-Philippe. Pour Furet, la rupture n'est ni économique, ni sociale, elle réside dans l'invention de la. »

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