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Maccabées

Publié le 03/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Maccabées, famille de patriotes et de dirigeants juifs influente aux IIe et Ier siècles av. J.-C., et appelée de manière plus appropriée Hasmonéens, de Hashmon ou Hasmon, le nom de leur ancêtre. Le surnom de Maccabée (du latin, probablement dérivé de l'araméen, maqqābâ, « le marteleur «), d'où dérive le nom générique, était celui du membre le plus influent de la famille, Judas (voir ci-dessous) ; il fut par la suite étendu à tous les membres de la famille. Les Maccabées menèrent le peuple juif dans sa lutte pour la liberté contre le royaume de Syrie. Leurs exploits et les légendes qui les entourent sont racontés dans les Livres des Maccabées de l'Ancien Testament. Les membres influents de la famille furent les suivants.

2   MATTATHIAS OU MATTATHIAH

(mort v. 166 av. J.-C.), prêtre de Modin, au nord-ouest de Jérusalem. En 168 av. J.-C. Antiochos IV Épiphane interdit le judaïsme, et décréta également que des autels aux dieux grecs soient élevés dans le Temple de Jérusalem et dans les villes du pays. En 167 av. J.-C., Mattathias, alors un vieil homme, s'enfuit avec ses cinq fils et de nombreux fidèles juifs dans les montagnes où il fomenta une révolte contre Antiochos IV. Il mourut peu après, laissant son fils Judas prendre la relève.

3   JUDAS OU JUDAH

(mort en 161 av. J.-C.), troisième fils et successeur de Mattathias. Il fut l'un des grands généraux de l'histoire juive qui, avec quelques milliers de partisans, battit les forces syriennes lors d'une série de batailles (166-165 av. J.-C.). En décembre 165 av. J.-C., il mena son armée jusqu'à Jérusalem, reprit le Temple, qui avait servi aux rites grecs durant les trois années précédentes et, après une cérémonie de purification, restaura les rites juifs. Cette purification et restauration sont célébrées chaque année par la fête juive de Hanoukkah. Judas lança d'importantes campagnes militaires contre les ennemis des Juifs dans et autour de la Judée et, en 163 av. J.-C., la Syrie reconnut la liberté religieuse des Juifs. Judas commença alors à œuvrer pour l'indépendance politique des Juifs vis-à-vis de la Syrie, ce qui nécessitait l'aide de Rome. Des dissensions entre Juifs affaiblirent toutefois sa position. En 161 av. J.-C., il remporta une grande victoire sur les Syriens à Beth-horon (au nord-ouest de Jérusalem), mais fut tué lors de la bataille suivante, près d'Elsa.

4   JONATHAN

(mort en 142 av. J.-C.), frère et successeur de Judas, plus jeune fils de Mattathias. Après la mort de Judas, Jonathan continua durant trois ans à diriger une petite troupe d'insurgés. En 157 av. J.-C., les Syriens, qui étaient préoccupés par leurs propres luttes intestines pour le pouvoir politique, conclurent la paix avec lui. En 152 av. J.-C.,Jonathan devint grand prêtre de Jérusalem et administrateur de Judée. Par la suite, il soutint alternativement les rois de Syrie et les prétendants au trône, tout en accroissant le territoire et la puissance des Juifs. En 143 av. J.-C., Tryphon, prétendant au trône de Syrie, décida d'écraser Jonathan, le fit prisonnier près de Beth-shan (l'actuelle Beit Shean) et le tua.

5   SIMON

(mort v. 135 av. J.-C.), successeur et frère de Jonathan, deuxième fils de Mattathias. En 142 av. J.-C., il négocia un traité avec la Syrie par lequel la Judée était reconnue comme politiquement indépendante. Tous les Syriens furent chassés de la citadelle de Jérusalem. En 141 av. J.-C., une grande assemblée du peuple et des prêtres juifs choisit Simon comme grand prêtre et gouverneur, et les deux charges furent confiées de manière héréditaire à la famille de Simon. Après six ans de gouvernement prospère, Simon fut assassiné par son gendre.

6   JEAN HYRCAN

(mort en 104 av. J.-C.), fils et successeur de Simon, souverain de 134 à 104 av. J.-C. Fils cadet de Simon, il succéda à son père dans ses fonctions avant que ses rivaux ne puissent les revendiquer. Jean libéra la Judée du joug syrien et, à la suite d'une série de campagnes militaires, élargit son territoire pour inclure les provinces d'Idumée et de Samarie, des morceaux de la Galilée et des territoires situés à l'est du Jourdain. Il colonisa ces régions et convertit bon nombre de leurs habitants au judaïsme. Bien que Jean ne se soit jamais proclamé roi, il régna sur une cour, se désigna lui-même grand prêtre et chef de la communauté juive et frappa des pièces de monnaie à son effigie. Il était favorable à certaines idées grecques, changeant même les noms hébreux de ses fils en noms grecs. Son éloignement des idéaux des premiers Hasmonéens provoqua l'opposition d'une frange de la population appelée plus tard les pharisiens, déclenchant de la sorte la lutte entre factions religieuses qui domina l'histoire de la période judéenne. Néanmoins, la communauté juive atteignit l'apogée de sa popularité sous son règne.

7   ARISTOBULE IER

appelé Judah, roi de Judée, (104-103 av. J.-C.), fils et successeur de Jean Hyrcan.

8   ALEXANDRE JANNÉE

(mort en 76 av. J.-C.), frère et successeur d'Aristobule Ier, roi de 103 à 76 av. J.-C. Il devint roi et grand prêtre en épousant la veuve d'Aristobule, et poursuivit la politique de Jean Hyrcan en conquérant et convertissant les territoires voisins au judaïsme, menant le royaume hasmonéen à sa plus grande expansion. Il était dictatorial et brutal et son règne fut marqué par les intrigues et les luttes intestines. Il fut tué lors du siège d'une cité grecque.

9   SALOMÉ ALEXANDRA

(morte en 67 av. J.-C.), reine de Judée de 76 à 67 av. J.-C., femme d'Aristobule Ier et, à la mort de ce dernier, d'Alexandre Jannée. Salomé (son nom hébreu) soutint les pharisiens et fit de leurs chefs ses principaux conseillers en politique intérieure. Sa vie et son règne s'achevèrent juste avant l'éclatement d'une guerre civile entre ses fils Hyrcan II (qui était soutenu par les pharisiens) et Aristobule II.

10   HYRCAN II

(mort en 30 av. J.-C.), roi de Judée de 67 à 63 av. J.-C., fils de Salomé Alexandra et d'Alexandre Jannée. En 76 av. J.-C., il fut nommé par sa mère grand prêtre et souverain de Judée. Il devint roi à la mort de celle-ci. Son frère cadet, Aristobule II, s'empara cependant du gouvernement et força Hyrcan à accepter un compromis par lequel il détenait le pouvoir temporel et Hyrcan le pouvoir religieux. À cette époque, Antipatros, dit l'Iduméen, qui était un citoyen influent et ambitieux de Jérusalem, offrit à Hyrcan II de l'aider à recouvrer le trône. Antipatros fomenta une révolte en faveur d'Hyrcan II, ce qui déclencha une guerre civile (67-63 av. J.-C.). En 63 av. J.-C., Pompée prit part à la guerre en prenant Jérusalem, exilant Aristobule II et sa famille proche ainsi que beaucoup d'autres juifs à Rome et rétablissant Hyrcan II comme grand prêtre et non comme roi. Pompée réduisit également considérablement le territoire juif en Palestine. Après la mort de Pompée en 48 av. J.-C., Hyrcan II et Antipatros soutinrent César en échange de quoi, en 47 av. J.-C., Antipatros devint procurateur (gouverneur romain) de Judée, et Hyrcan II fut confirmé comme grand prêtre, doté d'un certain pouvoir politique. En outre, les territoires juifs saisis par Pompée furent restitués, et tous les soldats romains furent retirés de Judée. César fut assassiné en 44 av. J.-C. et Antipatros en 43 av. J.-C. En 40 av. J.-C. Antigonos II, le fils d'Aristobule II et le dernier de la lignée hasmonéenne, captura Hyrcan II à l'aide de troupes parthes. Antigonos II se proclama roi de Judée, mais en 39 av. J.-C. le Sénat romain déclara Hérode, dit Hérode Ier le Grand, roi de Judée. Hérode fut envoyé en Judée à la tête d'une armée romaine avec laquelle il réussit à capturer Antigonos II en 37 av. J.-C. avant de le mettre à mort. Hérode rappela alors à Jérusalem le vieux Hyrcan II. Ce dernier prit cependant part à une conspiration contre Hérode pour laquelle il fut reconnu coupable et exécuté en 30 av. J.-C.

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