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Madame Socrate (résumé du roman) de Gérard Messadié

Publié le 22/02/2012

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socrate

Un bon roman philosophique : Madame Socrate de Gérard Messadié

 

Dans le domaine de la philosophie, il est rare de trouver un roman qui fait réfléchir mais qui est écrit simplement, qui nous apprend des connaissances utiles sans avoir à relire trois fois chaque phrase. Le Madame Socrate de Messadié est l’un de ces livres. Il situe les grands philosophes comme Socrate et Protagoras, les grands politiciens comme Périclès et Alcibiade et les grands hommes de théâtre comme Sophocle dans le contexte de leur vie quotidienne. Et il ajoute un meurtre que Madame Socrate résoudra par l’application de la méthode de raisonnement de son mari.

 

L’auteur situe l’action de son roman à l’époque du «Miracle grec«.  Plus précisément, au Ve siècle, dans une Athènes au faite de sa puissance, à une période que les historiens ont nommé : «Le siècle de Périclès«.

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« pense que les esclaves doivent participer au pouvoir et que les riches doivent défendre la cité comme soldats.

(p.264) Le crime d’impiété ou d’athéisme correspond, selon moi, à notre rectitude politique actuelle.

A l’époque de Socrate, ilest souvent utilisé pour se débarrasser d’un ennemi.

«Toute personne, reprit Protagoras, qui conteste les préjugésou les coutumes d’une collectivité est passible de l’accusation d’impiété.» [1] (p.

62) Chaque société à chaque époque s’invente des tabous, déifiés en dieux pour résoudre ses problèmes comme donner un sens à la vie, la mort,la douleur, la guerre, etc.

«L’impiété consiste à ne pas reconnaitre la mécanique céleste que les dieux ont montéedans leur dessein d’harmonie universelle.» (p.

136) Vers 406, la flotte athénienne engagea une lutte contre la flottepéloponnésienne.

Elle remporta la bataille mais six généraux ne purent porter secours aux marins des naviresnaufragés lorsqu’une tempête s’éleva.

Ils avaient jugé que cela mettait en danger la vie de leurs marins.

Ils furentcondamnés à mort pour impiété par 499 votes contre un, celui de Socrate.

«Leurs corps décapités furent jetés dansle gouffre réservé aux condamnés, la Barathre, près du Pnyx, au-dessous de l’Aréopage.» (p.

334) Dans ce livre, on apprend beaucoup sur la petite histoire.

Un exemple : une nuit un groupe vandalise toutes lesstatues d’Hermès de la ville en cassant leur pénis de pierre.

(p.

238) Un autre thème revient souvent, celui quiassocie la démocratie à une femme et l’aristocratie à un homme.

(p.

317) Les deux sont destinés à s’opposer sansfin. Vers la fin du roman, l’auteur présente la vision de Socrate véhiculée par ces concitoyens.

C’est un peu différent decelle de Platon…Son principal élève Alcibiade est associé à des meurtres, mène une vie de débauche, devient tyran,déclenche une guerre contre Sparte et trahi sa ville pour devenir le conseiller militaire de cette même Sparte etfinalement passe du coté des ennemis héréditaires des Grecs, les Perses.

Il n’y a pas plus perfide que lui et tousreprochent à Socrate de l’avoir mal éduqué. Il ne faut pas oublier deux personnages importants que l’on retrouve tout le long du roman : Demis et Taki qui serencontrent chaque jour chez le Frisé propriétaire d’une taverne, ils boivent du vin et mangent des petits riens.Souvent Socrate les accompagne.

Ils se racontent des histoires drôles et prennent la vie du bon coté.

Ce sont despersonnages ordinaires qui finalement, après 40 années de belles rencontres se rendent compte qu’ils sont heureuxparce qu’ils ne sont pas morts.

Ils n’ont pas voulu participer au pouvoir et risquer l’accusation d’impiété.

Ils ne sesont pas battus pendant les guerres pour l’honneur.

Ils n’ont pas voulu défendre des grandes idées philosophiques etrisquer encore une fois comme Socrate l’accusation d’impiété.

«Nous n’avons jamais fait étalage de notre savoir oud’aucune vertu.

Le résultat est que nous pouvons encore faire la différence entre le gout du vin d’aujourd’hui etcelui d’il y a quarante ans.» (p.

355) Ils s’enrichirent tout simplement pour être heureux.

Après la défaite contreSparte, ils se rendirent compte qu’ils faisaient plus d’argent avec les nouveaux riches, leurs ennemis qu’avec lesanciens riches, leurs concitoyens.

Ce sont des personnages ordinaires, tout comme les deux garçons de Socrate,Sophronisque et Ion «à qui la philosophie avait laissé un gout amer, faisaient du commerce, l’un de poteries, l’autrede pêcheries.» (p.

361) Ils ne voulurent pas poursuivre les activités de leur père qui choisi de se suicider !!! TantDemis, Taki que les deux fils de Socrate appliquèrent la même maxime sage : «Ne jamais faire envie, ne jamaisattirer l’attention et toujours se garder de croire qu’on triomphe, dans quelque domaine que ce soit.» (p.

356) Demisreprésente l’américain «easy going» tandis que Socrate met en pratique le fameux «learning the hard way». L’auteur, Gérard Messadié l’avoue lui-même que ce roman lui a permis de conjecturer.

Il invente de belles formulescomme la suivante : «C’est l’heure ou, la chaleur se dissipant, les gens se retrouvaient pour parler de tout et derien, ce qui est essentiel à la philosophie, car il est bien connu que les petits propos sont comme le sable à traverslequel la sagesse filtre pour se purifier.» (p.

138) N’est-ce pas la l’essentiel de la philosophie ? Il imagine un souperavec Socrate, Périclès, Sophocle, Alcibiade, etc.

Qui n’aimerait pas remonter dans le temps pour participer à unetelle discussion ? Sur les lieux importants pour l’Humanité comme l’Acropole, l’Aréopage et l’Agora, voici ce qu’il nousdit : «Depuis trois siècles, on y vient aux nouvelles et l’on y écoute les commentaires, les rumeurs et les ragots, cesépices du discours dont les Athéniens sont friands.» (p.

37) Quand Freud visita pour la première fois l’Acropole il mitsa plus belle chemise blanche et ses plus beaux habits, pour faire honneurs aux Athéniens de cette époque.. »

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