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Marot, Clément - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Marot, Clément - littérature. 1 PRÉSENTATION Marot, Clément (v. 1496-1544), poète français de la Renaissance. 2 LE POÈTE COURTISAN Né à Cahors, Clément Marot est le fils du rhétoriqueur Jean Marot (1450-1526), poète officiel à la cour d'Anne de Bretagne puis de François Ier. En 1518, grâce à quelques poèmes de circonstances bien tournés, Clément Marot est lui-même attaché au service de Marguerite de Navarre et, dès lors, bénéficie à son tour de la protection de François Ier. Son statut privilégié ne l'empêche pas d'être persécuté par les catholiques en raison de ses sympathies pour la Réforme : ainsi, en 1526, à la suite de dénonciations, il est enfermé à la prison du Châtelet pour avoir mangé « lard en Carême «. Libéré grâce au roi, il reprend une brillante carrière de poète courtisan et, entre 1527 et 1534, produit un nombre important de poèmes de circonstances. Malgré les protections dont il jouit à ce poste, il est à nouveau accusé d'hérésie religieuse (notamment au moment de l'affaire des Placards) et doit s'exiler, d'abord auprès de Marguerite de Navarre, puis en Italie et en Suisse. Malgré ses protestations de fidélité au roi et son abjuration du protestantisme, Clément Marot meurt en exil à Turin, sans être parvenu à jamais regagner le soutien de ses protecteurs. Son importance dans la poésie française n'est pleinement reconnue qu'au XVIIe siècle. 3 UNE OEUVRE HÉSITANT ENTRE L'ART DE COUR ET LA POÉSIE INTÉRIEURE En 1532, Marot publie l'ensemble des poèmes qu'il a composés dans le cadre de ses fonctions de poète de cour. Épigrammes, rondeaux, élégies, épîtres, ballades, chansons et épitaphes, rassemblés sous le titre l'Adolescence clémentine, témoignent de la diversité de son talent et de son habileté à se jouer des contraintes tant formelles que circonstancielles. Poète savant et disert comme savent l'être les auteurs de son temps, Marot pratique l'humour gaulois et la satire mordante, brode sur le motif traditionnel de l'amour idéal (« le Temple de Cupido «, « le Partement d'Anne «, etc.). Mais il sait aussi s'inspirer des péripéties les plus ordinaires de son existence ou de l'époque pour faire rire et sourire (« Épistre au roy pour avoir été dérobé «), ou encore mettre en vers, avec beaucoup d'émotion, ses plus sombres mésaventures (« Épistre au roy pour le délivrer de prison «, « Épistre au roy, du temps de son exil à Ferrare «, « Épistre au roy pour Marot malade à Paris «, etc.). OEuvre délibérément composite, poésie de parole et d'échange, l'Adolescence clémentine obtient le suffrage des milieux lettrés et connaît plusieurs éditions successives. Marot complète le recueil en 1534 avec la Suite de l'Adolescence clémentine. En 1542 paraît une autre de ses grandes oeuvres, l'Enfer, satire des gens de justice, écrite après sa détention au Châtelet. Sa prison y devient une allégorie de l'enfer, tandis que les hommes de justice et de police y sont représentés sous la forme de monstres. Marot s'illustre aussi en traduisant des auteurs latins comme Ovide (Premier livre des Métamorphoses, 1534), ou italiens comme Pétrarque, et donne une traduction en français des Psaumes, dont la version la plus complète est publiée en 1543. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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