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LE MASSACRE DES INNOCENTS de FRA ANGELICO

Publié le 27/08/2012

Extrait du document

 

Cette tempera figure Hérode assistant, du balcon de la cour de son palais, au terrible massacre des Innocents : arrachés aux bras de leurs mères par les soldats, les enfants sont exterminés sans pitié. La scène, très dramatique et mouvementée, est dominée au premier plan par deux figures...

 

« Analyse ......, Cette temper a figure Hérode assistant, du balcon de la cour de son palais, au terrible massa­ cre des Innocents : arrachés aux bras de leurs mères par les soldats, les enfants sont exterminés sans pitié.

La scène, très dramatique et mouve ­ mentée, est dominée au premier plan par deux figures : une mère qui, les bras ouverts en signe de désarroi , regarde , désespérée, son fils mort gisant sur ses genoux ; et un autre personnage féminin, à demi allongé sur le sol, comme pou ,r servir de bouclier à son jeune fils moribond.

A gauche surgissent les soldats, poings levés .

Au centre, plusieurs femmes luttent avec les bour­ reaux pour empêcher le massacre.

D'autres mères tentent de s'enfuir à droite en protégeant leurs fils.

Dans deux cartouches -l'un en haut , l'autre en bas - sont inscrits les verse ts des Écri­ tures relatant l'événe ment.

L 'a rchitecture de la cour où se déroule la scène est typique des édifices toscans du xv e siècle.

On remarque notamment les fines colonnes de marbre aux chapiteaux ioniques qui divisent l'es- pace , le balcon orné de vases, et la pergola aux lignes sobres qui se détache sur un ciel pur et calme : cet horizon tranquille contraste étrange­ ment avec la tragédie décrite au premier plan.

L'œuvre C La tempera appartenait à l'origine à un ensem­ ble de panneaux constituant la décoration d'une armoire à argenterie, c'est-à-dire à ex-votas : cet ensemb le était abrité dans le petit oratoire de la Santissima Annunziata, à Florence.

Il s'agit vrai­ semblablement d'une œuvre commandée par Pierre de Médicis en 1448.

L 'armoire fut plus tard dépla­ cée et les épisodes de la Bible et de l'Évangi le démembrés.

En 1810, les volets passèrent au musée de l'Accademia , avant de rejoindre le mus ée de la basilique Saint-Marc.

Une reconstitution difficile + Les panneaux provenant de l'armoire à argenterie de l'Annunziata ont donné lieu à de nombreuses exégèses : toutes ont tenté de mettre en lumière la fonction originelle et la distribution des différentes scènes.

Ces études font actuelle­ ment état de quarante et une scènes réparties sur quatre panneaux : le retable était doté d'une machinerie que l 'on manœuvrait par le haut pour fermer l'a rmoire contenant les précieuses reli­ ques.

Le projet initial, dû à Fra Angelico , fut remanié en 1461 : six autres histoires supervisées par le peintre Piero del Massaio furent ainsi ajou­ tées.

Ces réaménagements laissent supposer l 'existence de deux projets distincts , affec tant de manière différerite la structure du meubl e .

L e Massacre des Innocents est une œuvre auto­ graphe comme , selon les spécialistes, neuf autres épisodes.

Alessio Baldovinetti et Zanobi Strozzi auraient notamment collaboré au retable.

L'en­ semble répond à un programme unitaire : il s'agissait d'expliquer , à travers les épisodes évan ­ géliques, comment se réalisaient dans le Christ les prophéties bibliques.

Chaque épisode est effectivement accompagné de deu!S cartouches : dans l'un sont cités des versets de l 'Evangile, dans l'autre, des versets de l a Bible.. »

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